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Dimanche début d’après-midi, je prends enfin le temps d’écrire comment se sont passées mes vacances et pour cela, je voulais absolument finir mon rapport d’apprentissage sur le chinois, c’est chose faite alors je me sens non pas en vacances, mais libre. A raison de deux soirées par semaine et un peu de temps le weekend aussi, j’ai clairement travaillé mon DU FLE cette année et savoir que c’est officiellement terminé me libère du temps pour les deux mois de fin d’année qui sont devant moi, il est indéniable que je vais en profiter pour sortir plus, mais aussi tout simplement lire.

Grâce à une copine qui est passée à Hanoï le weekend dernier, elle m’a donné un livre sur les philo-cognitifs, profils HPI différenciés et j’avoue que cette lecture me rend curieux, je verrai bien comment les choses sont décrites. Ça pourra me permettre de mieux comprendre certaines choses et ce n’est jamais perdu dans la compréhension de mes élèves non plus. Harry Potter, Star Wars, ou le dernier Goncourt, je sais que je vais me plonger fortement dans la lecture, ça m’avait manqué ces derniers temps. Après avoir investi beaucoup de temps sur mes cours et c’est bien normal, savoir que je vais avoir de la lecture plaisir est une douce sensation et je ne vais pas la gâcher. Je me dis aussi que l’on va avoir un peu de temps dans les prochains jours mais plus encore en fin du mois avec un weekend de trois jours. D’ici-là, je ne sais pas si j’irai à l’étranger ou simplement dans le coin mais je pense sortir de la ville. On en reparlera avec les collègues pour s’organiser un peu sur cet aspect.

La météo n’a pas été toute rose ces derniers temps mais on peut bien dire en revanche et ce n’est pas nouveau, mais la chaleur est belle et bien arrivée, je passais déjà mon temps à transpirer, cela ne va que s’accentuer. C’est pour cela qu’en allant à la salle avec Nico, je profiterai forcément de la piscine pour barboter un peu après nos séances. On va d’ailleurs pouvoir augmenter le nombre de séances pour finir de travailler d’ici l’été sur ce qu’on avait commencé. J’ai encore de quoi progresser et faire mieux. L’école reprend demain, je vais pouvoir aussi me concentrer ce qu’il nous reste à faire avec les enfants, il y a le court-métrage dont nous allons tourner les scènes principales cette semaine, et pour le reste, il s’agira de clore nos travaux de la meilleure des manières avec les enfants.

Les vacances se terminent et je vais retourner à l’école mais en dehors de mes épreuves de DU, j’ai pu quand même profiter d’un nouvel endroit du Vietnam qu’il me tardait de découvrir depuis le début de mon séjour ici, le Ha Giang. En effet, rouler à moto dans cette région au nord du pays, faire cette boucle était une des choses que je voulais absolument faire avant de quitter mon poste au Vietnam. Même si j’ai encore deux ans devant moi, l’occasion s’est présentée correspondant de manière idéal à mon agenda de travail et d’examens.

J’ai quitté Hanoï le samedi 6 au soir dans un bus de nuit. On est arrivé à 2h30 du matin. Déposé au pied de mon hôtel, on m’a guidé vers un lit dans un dortoir et j’ai fini ma nuit. A 9H, on fait un point avec les personnes avec qui l’on part. Il y a dans notre petit groupe Nelly, dont les parents habitent au Poulfanc. C’est assez comique d’ailleurs car elle est passé dans le Ouest-France l’été dernier. J’avais loué une plus grosse moto car je savais que ma pétrolette ne serait pas forcément suffisante pour ce petit périple. Une XR 150 comme cette de Santiago, de quoi se faire plaisir assurément. On a croisé les flics deux fois dans notre périple, à la sortie de la ville le premier jour et à notre retour le dernier. Mon permis moto m’a servi une fois de plus et il est clair que c’est un avantage indéniable pour vivre ici. Je vais réfléchir à également avoir un compte ici pour la facilité de gestion du quotidien pour les finances. Ça fera parti de mes prochaines réflexions.

400 km en quatre jour, de sublimes paysages, un groupe de moto sympa et de beaux souvenirs, il ne m’en fallait pas plus pour profiter pleinement du Ha Giang comme je l’imaginais. En revanche, j’ai été surpris par le nombre de Tei présents. Beaucoup de jeunes d’une vingtaine d’année, derrière leur chauffeur à moto, par groupe de 20 ou 30, ils prenaient énormément de places, tant pour les points de vue que les homestays. Ce n’étaient pas les gens que je voulais croiser mais ça fait aussi parti de la réalité de ce qu’est devenu le Ha Giang et tous les lieux culturels du Vietnam. Il faudra trouver d’autres endroits pour profiter avec moins de touristes. J’ai de la chance d’habiter ici, de vivre ici, et j’ai encore deux ans devant moi pour profiter plus encore de ce beau Pays.

La langue vietnamienne sera à nouveau l’objet d’étude en septembre, tout autant que de faire une nouvelle activité artistique, même si je ne sais pas encore sur laquelle je vais me pencher. Une petite sieste et j’irai dans un café pour ma fin de journée.

​​​​​​​Dimanche matin, posé à l’appartement, podcast sur Harry Potter en fond et à la télévision, le retour du roi. Oui je ne regarde pas vraiment le film mais j’ai tendance à toujours laissé l’écran avec un fond visuel, muet, mais toujours présent. Je suis plutôt fatigué mais dans l’ensemble, tout s’est bien passé et je suis content d’être de retour à la maison après une semaine intense car oui elle fut sacrément intense. Je me dis que mon prochain article se fera aussi pour la fin des vacances d’avril qui commencent le weekend prochain, une fois que j’aurais fini mes partiels de DU et rendu mon mini-mémoire sur l’apprentissage du chinois.

Dimanche soir, durant l’anniversaire de Chloé, nous avons reçu la confirmation avec Fanny que notre vol du lendemain était décalé à 10h30, mais ça ne changeait rien finalement pour nous. RDV à l’école 6h15 et à ma grande surprise, tout le monde était là à l’heure ou presque, ce qui fait que nous avons pu partir à 6H30 du lycée. Huong de l’agence est venue avec nous. Un passage rapide pour déposer les bagages des enfants au comptoir et on passait la sécurité avec deux bonnes heures d’avance. On a attendu patiemment en jouant au loup-garou et j’ai fait découvrir le Skyjo également à la classe. Il était temps d’embarquer. J’avais pris la biographie de Werber mais finalement je ne l’ai pas ouvert de la semaine car j’ai commencé par une sieste.

Arrivée à Buon Ma Thuot vers 13h, on file à l’hôtel où le repas nous attend. On découvre le lieu charmant qui sera notre refuge pour la semaine. Je partage mon bungalow avec Ninh Anh, du côté des sept bungalows de garçons. Ils sont par trois ou quatre par chambre et ça fonctionne plutôt bien, nous les avions préparés en amont. Une petite session avec des instruments traditionnels et l’après-midi passait déjà bien vite. Un repas au bord du lac au milieu de notre homestay et la première nuit s’annonçait. Le sommeil pour la plupart fut délicat à venir, l’excitation du changement, de l’éloignement de la famille, c’est toujours particulier pour des enfants de cet âge.

Pour ma part, climatisation réglée trop froide et j’ai eu du mal à dormir, sachant qu’ici, je me devais de rester un peu aux aguets si jamais les enfants venaient frapper à ma porte, ce ne fut pas le cas, mais à 6h30 certaines étaient déjà bien réveillés et très actifs… Petit déjeuner local, c’est-à-dire bahn cuon, pho ou riz frit, ce n’est pas du goût de tout le monde mais ce n’était pas pour me déplaire. Première visite au calme avec une maison traditionnelle au bord du lac Lak, et surtout un atelier de tissage qui était assez impressionnant. Pendant notre repas, deux éléphants sont venus nous rendre visite et c’était assez fou même s’ils sont domestiqués, c’est quelque chose. L’après-midi nous sommes allés à un atelier de céramique, après avoir vu une démonstration, nous avons pu essayer nous-même de faire une petite création. Une petite assiette pour moi quand certains de mes élèves ont été bien plus créatifs. Bien fatigués, la fin de journée était tranquille.

La nuit cependant, on est venu me chercher à 4h du matin car un élève du bungalow d’à côté c’était coupé l’oreille. Le temps de nettoyer la plaie, de lui mettre un pansement et je retournais dormir. Au réveil, je l’annonce à Fanny car c’est un de ses élèves… On se lance dans la randonnée matinale à 9h, je fais la voiture balai et m’occuper des enfants qui ont plus de mal. Au bout de 5k, la plupart des élèves ont eu du mal, mais plus encore, certaines adultes étaient un peu en PLS aussi. La chaleur, le manque de minéraux ? Peu importe, il a fallu prendre une décision radicale et arrêter la randonnée. Nous avons fini en voiture électrique et c’était très bien. La météo n’est pas celle d’Hanoï, et même si la pollution est plus intense, je préfère la température du nord. Des premiers pleurs d’éloignement des parents sont venus le soir, ce sont des enfants de 10 ans, dont certains ne s’étaient jamais rendu loin de leur famille, ce n’est pas rien.

Au réveil à 6h jeudi matin, j’entends hurler, je me précipite et le voisin de l’oreille coupée avait la tête en sang, une coupure assez profonde assurément. On prend le petit-déjeuner et on file à l’hôpital avec les deux élèves concernés. Deux points de suture et des anti-inflammatoires ont suffit mais malgré tout, c’était une première pour moi. On est ensuite allé visiter une usine de chocolat, en commençant par les champs avec des cabosses et l’usine elle-même avec la transformation du produit. Faire découvrir le fruit et le vrai goût du cacao aux élèves avec des réactions assez surprises, c’était une jolie manière de faire les choses. On a repris le bus direction les cascades de Dray Nur. On a marché doucement ensuite vers les cascades suivantes, celles de Dray Rap avec le passage de deux ponts suspendus. Je n’étais pas serein du tout, je n’aime vraiment pas ce genre de moments. Les lunettes de soleil servent bien à cacher la difficulté de ce point de vue, mais ça valait bien le coup.

Une soirée pluvieuse à l’hôtel ne nous a pas empêché de faire un karaoké avec les enfants qui a bien fonctionné et une dernière pour rentrer à Hanoï, avec un avion encore en retard. Je n’ai pas énormément dormi mais je vais récupérer dans les prochains jours, il le faut car je vais m’attaquer au Ha Giang le weekend prochain pour le début des vacances. J’ai besoin de couper avant mes examens de DU qui auront lieu la seconde semaine des vacances. C’est le bon moment aussi de m’y atteler. Je commence doucement à me préparer aussi au tournoi de foot du lycée qui aura lieu le 4 mai. Je suis plus en forme que l’an passé mais il ne s’agit pas que de moi. On verra bien ce qu’il donnera ce jour-là, la chaleur sera un élément particulier aussi. Il me faut à présent remplir mon frigo… Bon dimanche de Pâques à tous.  

Dimanche fin de journée, posé à la maison, écriture du blog, voilà un programme commun, il ne se fait pas au détriment de mes habitudes mais je sens que la fatigue d’écrire ici se ressent peu à peu, et ma décision que cette année soit la dernière de cette manière n’est pas irréfléchie, mais je pense aussi nécessaire car elle n’exclura pas de faire un article de si de là, mais rien de contraint, juste à l’envie en fonction des évènements et des moments.

Demain sera une journée importante car avec ma classe et celle de Fanny, nous partons à Buon Ma Thuot en avion. Caroline, Mathilde et leurs élèves en sont revenus vendredi soir et leur séjour au sud. Tout s’est bien passé en général, malgré une seconde journée particulière, les élèves en sont revenus ravis, c’est donc là le principal. Nous avons donc revu Huong avec Fanny hier pour corriger le programme et ainsi avec nos élèves, on aura une journée un peu différente. Je pense que ce sera pour le mieux mais je sais qu’elle est cool, vraiment posée. Notre gestion sera un peu plus posée que celle des filles c’est une évidence. On voit les choses un peu différemment. J’avais demandé aux élèves de ramener leur passeport vendredi afin d’être sûr que tous l’amènent bien pour le séjour. Trois élèves ne l’ont pas fait évidemment. Un mail de plus aux parents, je ne suis plus à ça près. J’espère surtout qu’ils seront à l’heure demain matin pour que l’on ne soit pas en retard pour l’avion. Ce n’est jamais évident quand on exige une arrivée plus tôt au lycée mais à évènement exceptionnel, mesure particulière. J’ai la sensation particulière que même si l’on va devoir gérer certains évènements, je ne suis pas inquiet, avec Fanny, on va tout gérer.

Cette semaine, professionnellement était assez particulière aussi. En effet, je me suis retrouvé en stage d’Education musicale. Vis-à-vis de mon séjour, c’était le pire moment possible pour cette formation mais j’ai adoré cette formation. On devait initialement avoir trois jours de formation mais ils ont décidé de faire deux jours et laisser un troisième au profit du cycle 2. Nicolas, Laure et Marie-Pierre l’ont bien apprécié. Je découvre jeudi matin Benoit, Conseiller pédagogique en éducation musicale, il vient du Rhône. C’est aussi vraiment un musicien et ça, c’est beaucoup. On a chanté, énormément, on a rappelé le programme, mais plus encore, ce rafraichissement m’a confirmé à quel point chanter avec mes élèves pourrait être cool. Je l’ai interrogé sur ma façon de faire de l’écoute musicale. Il a confirmé que c’était bien pensé et qu’il fallait continuer. Je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Durant les jours à venir, même sans guitare, je vais tester mes élèves sur les chants qu’il nous a montré et transmis. Nous n’avons eu qu’une soirée avec les collègues mais suffisant pour découvrir et apprécier certaines personnes. J’ai à présent un pied à terre à Tokyo et à Singapour si j’y passe. La seconde ville probablement au début de l’été mais on verra si tel est le cas, Tokyo plus tard. En prenant un verre avant le départ de Silke pour Sidney, je les ai rejoints à Anatolia, on m’avait beaucoup parlé de ce petit jardin à Long Bien et il est évident que j’y retournerai.

Le printemps est arrivé le 20 mars (année bissextile) mais la météo n’est vraiment pas celle du printemps. Je suis dans ma troisième année ici, et je trouve que la météo que l’on a cette année est assez pourrie. Jeudi était le premier jour depuis fort longtemps avec un ciel bleu bien dégagé et un soleil brillant, une vraie respiration dans ce mois de mars si humide et gris. Je ne me rappelle pas que l’an passé ça avait été si compliqué mais cette année ce n’est vraiment pas cool. Demain nous aurons de la chaleur et du ciel bleu, pas de pollution comparée à celle que nous avons à Hanoï. Il me reste encore un peu plus de deux ans à faire ici et je me demande parfois pourquoi j’ai choisi cette ville qui semble parfois si inhospitalière mais je me souviens assez vite de toutes les bonnes raisons qui font que je suis ici, car déjà posé dans ce canapé qui est le mien, j’investie avec plaisir ces lieux, un bruit de marteau piqueur en fond comme un rythme frappé, des cris de chien en paroles et la musique de la ville sonne presque doucement.

Ce soir, anniversaire de Chloé, j’en ai à présent six dans mon répertoire, ça fait presque autant que pour les Nicolas, même si je sais que ce record sera difficilement atteignable. Encore un peu de DU et une soirée pour me changer les idées. Je ne rentrerai pas tard, le réveil va sonner à 5H25, en France, certains ne seront même pas couchés. Le décalage horaire se réduira un peu avec l’arrivée de Pâques et de l’heure d’été, pour autant, ce changement reste mineure, car l’heure de l’Asie, est vraiment celle d’un autre monde, un monde que j’ai choisi.

Dimanche après-midi, posé à l’appartement sans grande motivation, mon DU avance mais la fatigue liée s’accumule aussi et je sens que les vacances vont être nécessaires même si elles ne seront pas de tout repos. Cette semaine n’a pas été particulière, juste dans le travail du quotidien avec en ponctuation quelques sorties pour se changer les ides et bien sûr du sport dans le quotidien qui est le mien. Il n’en faut pas plus pour profiter et agrémenter ce quotidien qui est le mien, pas de folie, juste de quoi faire ce qu’il faut.

Le travail de cette semaine en classe était très orienté cinéma car nous avons fixé les dates de tournage avec la classe, nous ferons ça au retour des vacances d’avril avec les élèves. Il nous restera ensuite le montage à gérer durant le mois de mai pour un rendu final avec le festival du court-métrage le 21 juin. C’est assez fou de se dire qu’il ne reste finalement que trois mois d’école à présent ou presque, oui simplement ça. L’année file à une vitesse folle encore une fois. Demain, les classes de CM1 A et B partiront en classe verte, ce sera à notre tour avec Fanny la semaine suivante. Je ne doute pas que tout se passera pour le mieux pour les filles comme pour nous, mais vivement que ce soit fini aussi pour que l’on puisse passer à autre chose car les enfants n’ont clairement que ça en tête, et nous un peu aussi.

Ce qui me déplait en ce moment c’est que j’ai une formation jeudi vendredi, pile au moment de partir mais ainsi sont faites les choses, j’espère que ça sera plaisant même si clairement j’ai d’autres choses en tête, en plus Silke vient d’Australie donc ce sera l’occasion de passer un peu de temps ensemble aussi. Après le sport évidemment. C’est ça aussi qui compte, car cette semaine, durant notre séance de Squats avec Nico on a chiffré. En effet, tous les deux nous avons battu notre maximum, lui à 130, de mon côté j’ai passé les 100. C’est symbolique mais ça fait plaisir de passer cette barre. D’autant plus que maintenant, j’en pèse moins. Je suis descendu enfin sous le quintal et ne compte pas m’arrêter en si bon chemin. Je sens que mon corps réagit mieux physiquement mais c’est encore loin d’être gagné.

Hier, samedi, j’avais décidé de laisser le travail de côté pour le faire aujourd’hui, d’abord une petite séance de course, un passage au lycée pour voir la finale du tournoi U15 de la zone, perdu par Hanoï à la dernière seconde, j’ai ensuite pris la direction de la bibliothèque nationale pour un évènement que j’attendais avec impatience, la venue de Bernard Werber. Un de mes écrivains favoris, durant mon adolescence, avec la trilogie des fourmis, mais aussi les thanatonautes et plus de livres encore. Il a bien parlé, la traduction était particulière quelquefois en vietnamien mais dans l’ensemble tout s’est bien passé. Petit hic, je n’avais pas pensé à ramener un livre pensant qu’ils en auraient en Français. Grossière erreur de ma part. Mais grâce à Trang, j’ai eu le plaisir de faire signer un livre en Vietnamien. Elle me l’a offert. C’est elle qui a fait la traduction de la révolution des fourmis il y a quelques années. Déjà que j’étais content de la voir ici, elle est montée en flèche dans mon estime avec cette précision, respect à elle ! Océane, une collègue de secondaire était là aussi et on a bien discuté durant tout ce moment ensemble. La Cocac était là aussi, toujours avec la gaité qu’on lui connait. Demain il viendra voir certaines classes au lycée. Je suis passé acheter son autobiographie pour la donner à Jean-Luc à faire dédicacée demain si l’occasion se présente.

En sortant, je suis passé à Vietclimb voir les finales de bloc qu’ils organisaient, c’était un joli moment avec une ferveur assez intense. Un verre avec Pascal et Sarah et j’ai rejoint Sandy dans un coin perdu de Tay Ho. Là-bas au loin, il y avait un festival de Psy Trans. Quand elle m’en a parlé de semaine je n’ai pas hésité, j’ai pris une place directement Cette musique qui n’est pas ma came de prime abord, mais je me suis laissé porter par la musique et j’ai clairement apprécié ce que j’écoutais. Du boom boom comme Sandy le dit si bien, et franchement, la vibe était là. Je n’aurais pas été si fatigué, je serai resté plus mais à minuit j’étais rentré avec du bon son dans les oreilles.

Ce matin, Crunch en replay pour apprécier de voir les bleus prendre le dessus sur des Anglais qui ne sont pas passés loin, Carmen vendredi soir était mon cadeau d’anniversaire par les filles aussi, j’ai eu la chance de voir ce spectacle que je n’avais jamais vu en vrai, même si le chant laisse à désirer, on se laisse toujours porter par l’histoire. Mais au lieu de continuer à rêver, je vais revenir sur le DU en cette fin de journée et me concentrer sur cette écriture car je dois avancer de la meilleure des manières. J’ai beaucoup de choses en tête, mais dans cinq semaines, je serai libéré et pourrai vraiment penser à autre chose. Alors je me le dois !

Dimanche midi, posé à l’appartement à attendre que la lessive finisse et pour en enchainer une nouvelle, mais surtout avec un après-midi de travail à venir autour de mon expérience du chinois. Il me faut avancer de ce côté un peu plus intensivement si je ne veux pas me retrouver à écrire toutes mes pages à la fin. C’est donc clairement nécessaire que je me poursuive cette rédaction plus en avant. L’idéal serait de clore ces pages avant que les épreuves ne commencent mi-avril. Il reste du temps mais ce n’est pas comme si c’était mon activité principale… C’est là que j’ai encore plus de respect pour Nicolas et son master qui chaque weekend s’y attelle avec ardeur. Je sais que je ne suis pas dans une phase aisée, avec des doutes surtout avec cette matière. Car en effet, la matière qui est me fait le plus douter est la linguistique. Cette matière assez particulière de l’analyse de la langue française sous l’aspect phonétique. Je n’en avais jamais fait avant, ou si peu, un cours par-ci ou par-là dans le cadre du master enseignant en Français, mais rien de comparable avec ce que je fais actuellement à la maison. J’ai découvert cet enseignement et il peut être passionnant sous certains aspects mais cognitivement il me demande des efforts que j’avais pu oublier. Voilà bien dix ans que je n’ai pas pris le temps de travailler régulièrement pour un diplôme et à présent qu’il me reste cinq semaines avant les examens, je ne dois rien lâcher.

Depuis 2018 et mon travail d’arabe entamé à Beyrouth, je n’ai cessé de pratiquer les langues dialectales des pays dans lesquels j’ai vécu, avec exception cette année avec le Chinois, mais entre l’arabe et le vietnamien, le travail est un travail du quotidien qui doit être prolongé et accentué un peu plus chaque semaine. Je reviendrai au vietnamien à la rentrée de septembre car il est important de ne pas abandonner mais c’est vrai que j’aurais pu faire mieux avec la langue locale. Mon travail avec le libanais était meilleur. J’y reviendrai, ma réflexion sur l’apprentissage des différentes langues aussi sont des étapes qui me font progresser sur le chinois, non pour la langue elle-même car elle pourrait s’en trouver passionnante, plutôt comme l’outil d’apprentissage que je me dois d’augmenter et d’améliorer. Alors aujourd’hui, je continuerai la rédaction, mot après mot, page après page. Je me dis que dans leur travail, certaines connaissances, cousin.e.s, ami.e,s, le font au quotidien, mais mon rôle est d’abord pédagogique, celui qui ne correspond pas exactement à ce que je fais avec mes élèves. J’ai hâte d’aller plus loin avec mes élèves d’ailleurs sur la production d’écrits où je trouve ils sont plutôt créatifs. J’ai un nouveau « pinpin » d’ailleurs, Liam a parfaitement le profil de ma classe… Sur de ses réponses, fausses à souhait. Il y a de quoi travailler, on verra dans les prochaines semaines, mais il ne nous accompagnera pas à Buon Ma Thuot, trop récemment arrivé pour que j’ai assez confiance pour l’amener avec nous. Il n’est pas déçu mais c’était une question trop délicate à trancher.

A côté de l’école, j’ai pu finir le roman Dune d’Herbert dimanche dernier, enfin ! J’avais donc le droit d’aller voir le film. J’ai pu découvrir les images d’Arrakis sur grand écran et c’est presque un euphémisme… Je suis aller au Vincom près de la tour Lotte pour le voir en IMAX. C’est une première pour moi, je n’avais jamais vu de film de cette manière et l’écran est assez impressionnant je dois dire. Pour ce film, ça valait clairement le coup de se rendre là-bas. Scénario bien ficelé, il a réussi à adapter ce roman si délicat en une œuvre qui fait sens sans trop s’encombrer de fioritures et se centrer sur l’intrigue principale sans que se ressente la complexité du roman. Denis Villeneuve et ses équipes ont bien travaillées. Pour clore la soirée, un bol de ramen dans la rue japonaise juste à côté, il ne m’en fallait pas plus pour sourire et apprécier ce qui devait l’être.

Samedi matin, on est allé à Yen Phu avec Caroline pour que je lui montre de quoi travailler un peu à la salle où elle se rend chaque semaine et utiliser les machines à disposition en plus de ses longueurs de piscine qu’elle fait avec application. En sortant on est allé manger du lotus à Sense et c’était une jolie découverte. En rentrant, linguistique, à 18h30 n’y tenant plus j’arrête et je commence à aller à pied vers Tay Ho. J’ai traversé le pont long bien à pied et franchement, je me demande pourquoi j’ai fait ça car ce n’est pas hyper intéressant, loin de là. Enfin, petite bière de début de soirée avec Nico et on se rend au Républic pour se faire le matche entre les Italiens et les Ecossais, les transalpins ont bien géré leur rencontre et j’en suis ravi pour eux car ils méritent ce succès après leur performances précédentes. Ils auraient dû nous battre il y a deux semaines, ils étaient passés proches des Anglais aussi au début de tournoi. Les Anglais ont stoppé les Irlandais et leur rêve de double chelem consécutifs, j’en suis ravi même si on ne supporte jamais les Anglais. Ce soir les bleus seront à Cardiff en espérant les voir réagir et faire mieux ! Mais d’ici-là au travail !   

Dimanche matin et la routine a repris réellement. Les parents sont de retour à Vannes après leurs trois semaines passées au Vietnam, bien fatigués mais ravis de leur séjour ici. Ils ont pris l’avion vendredi soir avec Françoise et Alban, Paris puis Brest samedi matin, avant d’être de retour en Morbihan pour le diner. La météo des derniers jours n’a pas été à la hauteur du reste de leur séjour, mais c’est aussi ça le nord du pays. Sapa et le Fan Si Pan dans le froid, Hanoï sous la grisaille. C’est un peu dommage mais c’est je ne suis pas Eole commandant les vents. Le soleil n’a pas vraiment montré son nez depuis 10 jours ici. Peut-être que demain ça évoluera mais déjà les températures remontent et ça c’est un changement. Enfin visiblement pour trois jours avant que ça ne reparte à la baisse.

Depuis lundi, j’ai retrouvé un peu de rythme, la classe, les élèves et ce quotidien qui est le mien. Le voyage scolaire va arriver vite mais avant d’y aller, il reste un peu de préparation et tout à l’heure j’irai voir le parc d’à côté pour repérer notre test de randonnée de mercredi matin avec Fanny. Ce n’est pas que l’on ait peur qu’ils ne puissent pas marcher, mais aussi pour simplement leur donner confiance dans leurs capacités d’aborder une marche de 8/9 km.  Ça me fera aussi ma sortie du jour vu que le reste du temps je vais me concentrer sur le DU. Oui il ne reste que 6 semaines avant que ça se termine, j’ai donc décidé de m’y mettre encore plus activement, à commencer par cette linguistique qui me parait vraiment absconde. Je n’ai jamais appris l’alphabet phonétique avant et là je dois m’y atteler forcément. Pascal me disait hier soir qu’il lui parait nécessaire à l’apprentissage de toute nouvelle langue. Il n’a pas forcément tort, mais c’est une démarche que je n’ai jamais entreprise.

Le retour à Hanoï signifie un retour vers le sport aussi. C’est fondamental. Lundi soir, petite course, mardi muscu au lycée, mine de rien le modèle pyramidal des exercices que l’on fait actuellement est plutôt intense. Mine de rien, durant les vacances de Noël, j’avais pu conserver une dynamique. Pendant les congés du Têt en famille, les bières et les journées sans efforts se sont enchainées. La remise en forme est plus délicate et je prends cher aux entrainements. On a retravaillé techniquement une fois de plus sur les squats et je vois aussi les progrès qu’il va falloir faire dans les prochaines semaines, les prochains mois. C’est un travail de longue haleine mais quand je vois comment j’étais l’été dernier et comment je suis physiquement aujourd’hui ce n’est vraiment plus la même chose. Je vais donc continuer ces efforts, pour progresser mais aussi pour le bien-être que ça m’apporte et il est clair que sans Nico, ce serait une autre paire de manches. Il m’a beaucoup aidé, et mentalement il y a eu aussi une évolution.

Jason que j’ai eu par vocal cette semaine m’a confirmé le chemin à prendre de ce point de vue et je n’oublie pas ce que j’ai envie de faire, ce qui va être entrepris prochainement. La suite au prochain épisode pour lui, et de mon côté, le travail sera prédominant avant de venir sur cette recherche. Dune 2 est sorti et j’irai le voir bientôt. Ce film je l’attends depuis quelques temps clairement, mais je veux d’abord finir le livre avant de le voir. J’avais beaucoup aimé le premier en me disant que la lecture en devenait obligatoire, je n’ai pas pris le temps de le faire avant. Il le faut à présent. J’ai relu tout One Piece, je lis continuellement des BDs et des mangas à l’école, mais prendre ce temps de me poser et de lire, il m’arrive de le faire de temps à autres.

Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai eu le plaisir de lire le Petit Prince, oui une nouvelle fois, oui toujours ce livre en français, mais une nouvelle édition Pop-Up offerte pour mon anniversaire par les ami.e.s. Un cadeau tout simple et parfait qui me va droit au cœur car je savais que j’en avais parlé avec les gens, mais de là à ce qu’ils se souviennent de ma collection de Petit Prince, ça m’a touché. En rentrant de Cider House, je me suis posé dans le canapé et je l’ai relu une fois de plus. Cette édition est vraiment super belle, notamment les dernières pages. Il rentrera à Saint-Malo, car finalement le seul que je garde ici avec moi, est celui que Caroline m’a fait. Je n’ai pas grand-chose dans ma bibliothèque ici, quelques livres que je ne ramènerai pas mais surtout des guides de voyage. Je n’ai toujours retrouvé mon guide du Laos, du Cambodge et de la Malaisie.

Ce midi, je ne sais pas encore ce que je vais manger et je finirai sur une note gustative car avec les parents depuis le début du séjour, je leur parle des Pizzas 4P’s. On y est allé jeudi soir avec mes collègues qui voulaient rencontrer la famille. On a passé un joli moment et ils ont apprécié ce repas. Je n’y étais pas allé depuis les Trèfles avec Swan et Clément, et je ne laisserai pas autant de temps avant la prochaine fois. C’était un moment comme il fallait pour en profiter ensemble. A voir ce que je vais cuisiner aujourd’hui, mais le calme de mon appartement est vraiment celui que je souhaite.

Dimanche soir, il est 22h passées, je n’ai pas encore commencé l’article avant le coup d’envoi du rugby mais les priorités étaient autres. En effet, malgré une vue embuée, un voile gris s’est glissé sous mon œil droit, mais ça ne m’empêche pas de voir le XV de France progresser face à des Italiens qui paraissent clairement friables en cette première mi-temps. Dans l’état d’esprit et dans l’enthousiasme, on y est.

Lundi dernier, la reprise a été particulière, après 10 jours à visiter le Vietnam en famille, il a fallu s’y remettre avec un groupe plus réduit, mais surtout un groupe qui a profité de ses congés. Pour les locaux, c’est un peu comme Noël cette période du Têt et donc les esprits sont bien ailleurs. Mardi matin, j’ai eu le plaisir de descendre dans l’eau avec mon groupe en piscine, ça m’a fait plaisir et pendant ce temps, mes trois sans maillot sont allés dans la classe d’à côté… Ils devaient effectuer une recherche sur les abbayes au moyen-âge, Fanny m’a raconté qu’ils ont commencé par travailler sur les abeilles avant qu’elle ne les remette sur le bon chemin. J’aime beaucoup mes élèves mais je ne peux que constater que parfois ce sont de vrais pinpins.

Ce matin-là, j’ai aussi pu constater une surprise assez désagréable. J’ai senti mon œil droit. Voilà bien une décennie que je n’avais pas fait d’uvéite, mais à mon réveil, j’ai vu voir mon œil droit pleurer, picoter comme quelque chose que je ne voulais pas voir revenir. J’ai attendu dans la journée de voir si ça allait passer. J’aurais pu acheter des gouttes directement, je ne l’ai pas fait. Le soir en rentrant vers 21h après être allé voir Sandy, Sarah, Stéphane et Agathe, je me suis mis rapidement au lit et la nuit a été compliqué avec une douleur forte. Résultat, un œil ultra rouge mercredi matin, et un rendez-vous à la clinique japonaise des yeux impératif. Tout a été confirmé, une nouvelle uvéite dix ans après. Un peu blasé je l’avoue, mais je fais donc avec, il faut surtout la traiter et aller vers le mieux pour que ça ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Ce n'est pas encore le cas ce soir, mais j’espère que rapidement je pourrai l’oublier.

Au sortir de mon uvéite, j’ai accueilli les parents et Françoise et Alban à Hanoï mercredi, j’ai pu leur montrer mon appartement et mon lycée mercredi avant qu’ils n’aillent vers la baie jeudi. Une partie d’ailleurs que je n’avais encore jamais découvert moi-même, et ils ont apprécié. C’est aussi pour ça que ce weekend on a poursuivi ensemble du côté de Ninh Binh, enfin Tam Coc. C’est un endroit que j’apprécie énormément et qui n’est pas si loin d’Hanoï finalement, à peine deux heures de trajet. On est allé chez Hiep vendredi soir. Un premier repas au Homestay nous attendait avant que la nuit n’arrive pour nous tous.

Samedi matin, la météo confirmait sa délicatesse avec une bruine assez forte autour de la ville. Ce voile assez typique de la météo que l’on peut avoir en cette période dans le nord du pays. Ça n’a pas loupé. On a commencé par aller à Trang An, la balade en bateau était un superbe souvenir pour moi. Cependant, on a très vite vu que c’était différent, de nombreux bateaux, de nombreux touristes, et un enchainement qui était assez étonnant. La balade fut belle malgré le froid et la bruine, mais pas le même souvenir forcément que celui que j’avais d’il y a deux ans. On est allé se réchauffer dans un restaurant indien. On est ensuite monté au dragon… pour ne rien y voir… C’est clairement décevant mais on ne pouvait faire autrement, j’ai espéré que la vue serait meilleure mais non, on a eu une brève vue avec papa, mais c’était éphémère.

Il était temps de rentrer à Tam Coc pour une soirée douce, un repas chez Hiep mais surtout on a retrouvé Sandy et Agathe pas très loin. On a bien discuté et même s’il n’était pas si tard, et le temps de rentrer, le portail était fermé. J’ai donc réveillé la propriétaire. C’était nécessaire pour récupérer le scooter et ramener les filles à leur hôtel. On a bien ri sur ce retour, surtout que Nabil a appelé Sandy pile à ce moment-là. Improbable.  

Ce matin, un passage à la Pagode Bich Dong et ses magnifiques panneaux d’explications du karma. On est revenu par les rizières, c’était le bon moment pour le faire même si la météo n’a pas vraiment aidé. On en rentré vers 17h sur Hanoï, un cha ca pour la soirée et surtout j’ai retiré ce qu’il fallait pour qu’ils profitent à Sapa.

Le XV de France subit contre les Italiens, et je me demande comment ce match va finir vraiment… Les adultes ont eu le plaisir de rencontrer les copains de Truch Bach mercredi soir à Sadhu. Ce fut fort plaisant et la semaine prochaine, ce sera au tour des collègues. La nuit arrive, il est temps !

Dimanche soir, il est 19h passées alors que je démarre l’écriture de cet article mais je sais que je serai un peu sommaire, ne pouvant tout développer car c’est la fin des vacances et j’avoue être un peu fatigué. Je n’ai pas encore récupéré mais surtout je vais continuer avec les parents et Françoise et Alban mercredi mais aussi le weekend prochain. Un peu par-ci un peu par-là, je vais continuer à profiter de leur présence même si je suis honnête, je suis aussi content de retrouver mon quotidien tranquille à Hanoï et me remettre dans le travail car les projets avancent et il y a toujours beaucoup à faire !

Tout d’abord les deux derniers jours d’école ont été assez intenses. Nous avons eu un travail sur le scénario et storyboard avec la décision de travail autour des personnes closes pour les rôles de l’école. Mais aussi et surtout nous avons eu une visioconférence avec Beyrouth pour leur parler et leur présenter le Têt qui est un superbe évènement ici, qui ne signifie rien pour les Libanais. Le matin, nous avions regardé Dilili à Paris dans l’auditorium du lycée. Ce moment-là tous ensemble fut apprécié pour clore cette période de travail toujours intense et si particulière, correspondante vraiment à l’atmosphère de ce matin, de la région et de ces états sud-asiatiques qui sont tellement autre que nos fêtes européennes.

C’est dans ce contexte que je suis allé à Saigon le 7 février au soir, pour accueillir le 8 au matin les adultes, ainsi baptisés à l’aéroport du sud, au lieu de les recevoir dans le nord, pour leur proposer un programme plus adapté à la saison. Une soirée avec Fanny et à 8h30, le jour de mon anniversaire, ils sortaient doucement de l’aéroport. Nous sommes allés à l’hôtel avant de démarrer la découverte de la ville. Le palais de l’indépendance en visite obligatoire avant de nous poser assez tôt car finalement ils étaient assez fatigués de leur trajet. Je suis sorti dans le coin pour une soirée à Biu Vien. Le lendemain à 8h, Alex nous rejoignait directement à l’hôtel pour que nous découvrions Cho Lon et d’autres parties de la ville. Un marché au fleur, un marché fermé, une nouvelle carte SIM, la balade à Nguyen Hué artère principale de la ville nous ramenait vers le Têt, célébré à juste titre dans le poumon économique du Vietnam. Un resto un peu long le soir mais délicieux avant un rooftop pour célébrer l’année du dragon qui démarrait. On a fini sous les feux d’artifice avec Alex et nous organiser un petit moment à Biu Vien sous les confettis.

Samedi 10 février, départ pour le Delta, Ben Tre, moment au calme, des petites balades à vélo, des repas au calme et un homestay qui nous offrait un moment de repos après l’intensité de Saigon. Nous avons donc regardé la France gagner contre l’Ecosse dans un stress intense pour une victoire presque étonnante. Le Mékong à cet endroit est posé vert et posé, contrairement à la suite, Chau Doc. Grenier du pays mais aussi où se trouve 1/5 de la population du pays, c’était sacrément dense. Une communauté Cham, des maisons flottantes, un repas pris sur le trottoir ou la visite d’une mosquée, quelques expériences diverses. Celle qu’il faut évidemment retenir sera le karaoké, tradition vietnamienne que l’on retrouve assez facilement dans tous les pays d’Asie.

Le 13 février nous obligeait à une journée de transport longue, d’abord un bateau pour Phnom Penh, avec un arrêt à la douane fluviale, de chaque côté pour 1H30 d’attente. Puis à partir de la capitale cambodgienne, un minibus pour Siem Reap. Cette ville n’est pas connue mais les temples à d’à côté, connus sous le nom d’Angkor le sont. C’était la capitale de l’empire Khmer, plus grand que la France médiévale à la même époque. La découverte qui n’en était plus une pour moi a plu. C’est une chose assez impressionnante à voir et j’étais content de revenir, peut-être que j’y reviendrai un autre jour avant mon départ de la région. Je le prévois dans deux ans mais ça peut changer.

16 février, départ tardif mais effectif pour Hoi An pour faire une transition pour les adultes de retour au centre Vietnam. Pour un troisième passage dans la ville la plus mignonne du Vietnam, l’ambiance était assez calme et ce n’était pas un tort de la faire de cette manière finalement. Un peu de vélo et je rentrais à Hanoï pour reprendre le travail. Mais avant de retrouver Alexandre Yersin demain matin, on avait prévu avec les copains de se faire un brunch pour notre anniversaire avec Santiago. 11h45 à Truch et l’on profitait tranquillement ensemble d’un super moment et d’un joli repas comme à notre habitude finalement. Il fallait simplement ça pour qu’on soit ensemble.

Un super séjour en famille, Alex en bonus et l’on a parlé de ce que l’on ferait ensemble dans les prochains mois, les parents qui découvrent mon pays et ce n’est pas fini, et les copains au retour. Oui ma vie est bien ici, comme elle l’était quand j’étais à Beyrouth.

Breton, Kentoc'h mervel, mais aussi citoyen du monde et ça, nul ne pourra me l’enlever aussi ! J'ai aussi décidé que mon blog s'arrêterait cet été, entre plaisir et obligation, la ligne peut-être ténue et je sens que ce sera bien de m'arrêter cet été. 

Alors que le Têt arrive à grands pas, plus que deux jours de travail pour les élèves mais pour nous aussi finalement. Cette période fut plutôt intense, au niveau travail pas forcément mais une agitation assez folle enflamme la ville d’Hanoï je trouve. Les gens dans la rue conduisent de manière encore plus aléatoire, il y a des arbres du Têt partout, dont un sur mon balcon. J’ai fait l’effort d’en acheter un cette année pour changer un peu. L’an passé on avait fait de la calligraphie, j’ai beaucoup mieux compris le fonctionnement des Li Xi, je m’adapte peu à peu à ce qu’il se passe et apprécie aussi ce chaos relatif. J’ai hâte de découvrir Saigon au moment du Tet, est ce que ça va être comme ici ou un peu différent ? Je me dis que la météo doit forcément jouer sur la mentalité des gens. Mercredi soir j’y serai et je jugerai par moi-même.

Alors que la température s’est peu à peu relevée pour revenir à 25 degrés et plus ce weekend, on a assisté à un phénomène assez étrange vendredi matin. Un brouillard intense, blanc comme neige avait envahi la ville, on n’y voyait rien, de mon balcon, j’étais surpris de voir si peu loin car même le bâtiment d’à côté ne m’apparaissait pas clairement. En bas, je prends mon vélo et en me mettant dans la rue, je ne voyais pas son bout. Arrivé au lycée, idem, même problème, cette brume était dangereuse car en conduite, les Vietnamiens n'ont pas ralenti, et bien sûr avec une humidité si intense c’était trempé partout. Les poissons du lac Tay Ho sont morts par centaines également, une pollution autour de 260… Heureusement le soir, quand je suis sorti, rien de tout ça transparaissait, ni même ce weekend où j’ai eu le plaisir de laisser les fenêtres grandes ouvertes. Respirer un peu et laisser le vent passer. J’avais fait fonctionner le déshumidificateur de manière intense, litre après litre, je me dis que je protège mes affaires. Le mois de mars sera compliqué plus encore pour cela.

La semaine de travail a été riche, à coup de galette des rois des CP, d’un ciné-concert fait autour d’un film de John Ford et c’était une expérience assez plaisante. J’ai aussi découvert comment faire du papier-maché. Etant enseignant, ayant travaillé en centre-aéré et autres structures, j’aurais pu m’y atteler bien avant mais finalement c’était une première cette semaine, avec mes élèves. On est en train de préparer le casque de google-map, oui ce court-métrage sera particulier. La rencontre avec Olivier a fait beaucoup de bien aux élèves et je ne doute pas qu’ils donneront le meilleur pour cela. On prépare doucement la visioconférence avec Beyrouth qui parlera du Têt mardi. Ils ont effectué des recherches et on a tout à mettre en place mais ça sera bien fait pour mardi début d’après-midi. En plus de tout cela, on est allé voir l’exposition sur le jour de l’Australie, le 26 janvier. C’était intéressant, d’autant plus pour Maya, ma petite Australienne qui peut valoriser également son pays. On a fini vendredi en fin de journée par un petit spectacle du Têt, le même que l’an passé. Toujours aussi malaisant ce magicien un peu nul et qui offre de l’argent aux élèves.

Février est déjà là et c’est aussi ce que je retiens. L’anniversaire de Sophia vendredi soir a bien démarré. J’ai retrouvé le groupe au Kali après un film avec Pascal et Sarah qui n’était pas la comédie attendue. Mais on a pu voir un film vietnamien, j’en suis à mon troisième finalement, pas plus. Un concert toujours cool et à minuit on était motivé à ne pas s’arrêter. On file donc à Savage où on enchaine. 2h du matin sonne, et ça ne suffit toujours pas alors on se dirige à la Habanera. Rentré à 5h, je n’avais pas vu le match des bleus, décevant dans le vélodrome, ils sont derniers du 6 nations après ce premier weekend et il y a beaucoup de travail à faire. J’espère que les horaires seront plus appropriés pour les suivants.

Ce qui me reste de la semaine, c’est évidemment le 2 février, la chandeleur.  Chaque année des crêpes. Je les ai faites la veille pour les amener au lycée et les distribuer à mes collègues. Pas de cannelle cette fois-ci pour que Sandy puisse en manger. Une réussite. Mais ce n’est pas ce dont je suis le plus fier car grâce à Béa, ma brestoise de collègue, j’ai eu une mini formation Kouign Aman. On est venu avec Flavie et Nico en faire un à sa manière, non pas un gros gâteau mais plein de bouchées ensemble, bien dorés des deux côtés.  Je n’en revenais pas de la quantité de beurre nécessaire, on aurait dit que ça baignait dedans durant la cuisson. Mais finalement tout a été bu et ainsi, il était beau. J’ai retrouvé la texture que je souhaitais pour ce gâteau dont je n’ai jamais vraiment maîtrisé la technique. Aujourd’hui j’ai fini sur un joli sushi midi pour l’anniversaire de Fanny, ça lui a fait plaisir et je suis ravi car c’est tout ce que ma super collègue, mérite. Une soupe et au lit.

​​​​​Dimanche soir, dans mon lit car je me sens frigorifié ce soir. Fatigué assurément d’être sorti hier soir assez tard mais quand même. Je m’étonne malgré tout car même si la météo n’a pas été très clémente cette semaine, j’ai rarement eu autant de frissons que cet après-midi dans mes différents moments. Alors de retour à la maison, je me suis mis sous la couette et j 'irai dormir assez tôt en espérant que les sensations soient différentes au réveil.

La semaine, hormis cette météo particulière, le boulot a évidemment été intense. Avec la classe, le Têt se prépare doucement, le storyboard pour le projet cinéma est quasiment terminé et il va falloir s’occuper des accessoires et du planisphère pour le robot. Mais surtout cette semaine nous avons reçu des bénévoles de l’association Sea Cleaner dans le cadre de l’EDD (éducation au développement durable). La conférence était intéressante, pour les élèves, c’était peut-être un peu compliqué mais ils ont eu l’air d’avoir appréciés. Pour faire simple, il faut suivre la règle des 5R. Refuser, réduire, réutiliser, recycler, rendre à la terre. Il ne s’agit là que d’une règle sur les déchets plastiques, mais ça correspond dans le monde à un camion-benne à la minute dans le monde déversé dans la mer.

Il y a donc de quoi cogiter une nouvelle fois, après la fresque du climat, ces thématiques très actuelles ont été quelques peu effacées de mon esprit par les nominations aux oscars. Elles ont fait grand bruit avec la surprise de la non-sélection de Margot Robbie, tout comme sa réalisatrice pour Barbie alors que Ryan Gosling est nommé lui. Anatomie d’une chute, la dernière palme d’or de Cannes a été nommé 5 fois. Après ses deux golden globes, sa moisson pourrait se poursuivre au niveau d’Hollywood. Je n’ai pas regardé grand-chose récemment, le tournoi des six-nations sur Netflix, Solo Leveling dont j’avais adoré le mangwa, mais surtout finalement je suis toujours a écouté des podcasts dont les romans « la main dans le sac » et « l’ennemi public » d’Ibsen qui m’a beaucoup plu.

Je trouve toujours le temps pour le sport, lundi badminton, même si je suis rentré tôt pour mon cours de chinois, c’était assez intéressant, mais que de boulot qui s’annonce car le Pinyin va amener beaucoup de travail. C’est la transcription des caractères chinois dans notre alphabet. Bref j’ai de quoi cogiter et apprendre aussi tout simplement. Mardi, sans Nico, on a fait une séance pleine avec Caro, mercredi avec Karim en elliptique. Jeudi, pour la première fois depuis fort longtemps, j’ai pu aller nager, Nico toujours au fond de son lit, je ne suis pas aller faire des squats, je ne sentais pas le faire avec lui. J’ai refait 2km, ça faisait plaisir, mais j’ai eu du mal à terminer en moins d’une heure, d’ailleurs finalement, j’ai pris plus de temps que prévu, 1h04. Vendredi repos car samedi matin, nouvelle séance à la salle avec Nico. J’ai passé mes squats à 95 kg, j’en suis assez content je l’avoue. Ce matin, une heure de course à nouveau, j’ai perdu mes gants d’ailleurs.

On est parti manger indien vendredi soir en petit comité, c’était tranquille et fort agréable. Samedi soir, petit terraforming mars chez Nico et Flavie, j’ai voulu tester une nouvelle corporation et j’ai lamentablement échoué. Qu’importe on a passé un bon moment. Minuit sonnait on est allé au turtle lake rejoindre les autres. Les concerts étaient finis mais on a eu le temps de prendre une dernière bière. Quelques minutes plus tard on a marché vers le Savage pour prolonger un peu plus en dansant. Ça valait le détour assurément. Un peu de danse, de bruit et de fatigue sur une piste où j’ai revu par hasard Inigo notamment. Mes oreilles ont commencé à siffler et ainsi je suis parti à 2h30, A 3h00 j’étais au lit.

Le sport de ce weekend n’est pas bien reluisant, l’UBB a perdu, Vannes aussi, mais l’animation de la semaine vient assurément de l’équipe de France de Handball qui jouera ce soir la finale de l’euro contre le Danemark. Champions du monde contre champions olympiques. Il s’en est fallu de peu, de si peu, un tir venu d’ailleurs de Pradi sans lequel la prolongation qui a permis de se qualifier contre la Suède. Je découvrirai le résultat demain matin au réveil, tout comme Nantes ou Lorient. Oui je garde toujours un œil sur le sport quotidiennement. Je vais chercher ma lessive et il est probable que je dorme sous peu. Il faut que ça aille pour demain !