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Samedi folle journée

11 Octobre 2020 , Rédigé par Pereg

Dimanche matin, je m’y prends relativement tôt car je ne sais pas comment va se poursuivre la journée. Non pas de finale à Rolland pour l’instant, mais il est probable que si je suis rentré en fin de journée le canapé sera mien pour voir ce duel de titan. Une préférence pour le serbe, car voir Nadal égaler le maître, non je ne le souhaite pas. Il se peut qu’un jour ça arrive d’ailleurs, car même le joker en est capable mais Roger reste assurément le meilleur joueur de tous les temps. De plus ce soir, les bleus vont faire face à la seleccao européenne et franchement j’espère les voir leur mettre une jolie raclée. Avant 2016, je n’étais pas vraiment fan d’eux, depuis c’est encore pire. Alors malgré les divertissements que peuvent amener un dimanche au calme dans le salon, je sortirai sur ma bécane pour aller manger un peu de bitume, et peut-être plus d’ailleurs, le programme n’est pas clair et c’est ça qui est justement fort plaisant. Un livre en poche, un peu de cash, j’ai de quoi passer une belle journée assurément. Mais c’est aussi après la folie de la journée d’hier qu’un peu de calme ne peut faire de mal.

Cette semaine, a apporté son lot d’évènements… D’abord par la prise de fonction de la nouvelle principale du lycée après le transfert dans un établissement italien de Mr Pestourie. Du travail intense avec des journées trop longues pour l’énergie que l’on y déploie. Oui le travail est harassant et voir poindre le weekend était ma satisfaction pleine et entière. Vendredi on nous avait annoncé que le travail à distance se poursuivrai pour une semaine encore. J’y avais donc consacré ma soirée de vendredi pour me libérer pleinement les deux jours suivants… Fatale erreur sur laquelle je reviendrai tout à l’heure. Mais culturellement j’ai eu une grande nouvelle. Le film 1982 de Nadine Labaki que je cherchais à voir désespérément depuis un an, n’était en fait pas sorti dans les salles de cinéma ici. Présenté à Toronto en 2019, il n’était pas apparu sur les écrans libanais du tout, pour sortir la semaine passée ici. J’irai donc le voir dans la semaine car il m’intrigue forcément.

Hier matin, réveil 6H40, comme chaque matin pour partir à l’école… Mais ce samedi, c’était pour aller faire une randonnée au-dessus de la Qadisha, je n’avais pas vraiment lu le programme je dois dire, mais simplement que de savoir que j’allais faire une jolie randonnée, suffisait à mon bonheur. Parti à 7H30 de la place des martyrs, avec une lumière matinale folle, nous prenions la route du nord. Comme à mon habitude dans le bus, casque sur les oreilles avec des podcasts assez variés, gang stories hier précisément narrés par Joey Starr, et bien sûr dans la main, un livre. Je n’avais pas eu le temps de finir Samarcande durant la semaine, c’était chose faite durant le trajet. Transporté par le récit d’Amin Maalouf comme peu d’auteurs me font autant voyager. Il est indéniablement un de mes auteurs favoris à présent, au même titre qu’Hugo, Dumas ou Werber. Son écriture est vraiment fascinante. Le trajet fut relativement long avec une pause petit-déjeuner pour ceux qui en avaient besoin.

11h, prêt à commencer, avec un groupe d’une vingtaine de personnes, nous entrions dans la forêts des cèdres de Dieu, forêt trois fois millénaire, citée dans la bible pour fabriquer l’arche de Noé, mais aussi très importante pour moi cet arbre qui ornera bientôt mon mollet gauche. Journée un peu chaude qui s’ouvrait à nous pour une balade d’environ cinq heures. Marcher ainsi dans la nature est vraiment un plaisir, se donner, se dépenser quand le chemin est pentu, sinueux et délicat, c’est une satisfaction pleine et entière à l’arrivée. Cette journée est en tout point comparable aux autres de trek sur ce plan. Un décors magnifique, un vide complet comparé à la ville, une respiration. Mais ce tableau joliment dressé s’est quelque peu écorné avec les évènements. Car même si cette randonnée fut relativement facile pour moi,  ce ne fut pas le cas pour tous, la fatigue ayant pris ma collègue, elle chuta. Cette chute ne fut pas sans conséquence car elle se fractura le tibia… Je ne pensais pas au premier abord la chute aussi grave, j’ai compris ensuite les raisons de ses cris de douleurs.

Prise en charge par une ambulance jusqu’à Bécharré, c’est la suite qui m’a laissé le plus perplexe. Car pendant que nous continuons une marche pas si simple que ça pour la plupart du groupe en raison de sa durée, elle passait sa radio à l’hôpital. Mais au lieu d’être prise en charge sur place et tout faire là-bas. Je ne sais pas d’ailleurs si c’était une question d’assurance ou autre. Mais elle a juste eu une attelle et est rentrée à Beyrouth… avec le bus de la randonnée ! Ainsi, non elle ne s’est pas faite opérer là-bas, mais elle n’a pas été transporté en ambulance vers un hôpital de la capitale non plus. Il nous a été demandé de la ramener avec nous. Je n’ai pas compris pourquoi l’assurance de l’organisation n’a pas de telles de prévues, ni son assurance personnelle, ou simplement son mari. J’avoue que là j’étais assez consterné de voir que l’ensemble du groupe de randonnée a dû attendre qu’elle vienne avec nous pour rentrer sur Beyrouth. Je ne la blâme en rien, mais je suis plus qu’étonné de voir la manière dont les choses ont été prises en charge, par l’organisateur de la journée et les assurances du pays. Il ne fait vraiment pas bon avoir un problème de santé ici… Je passerai assurément la voir dans la journée mais cette histoire est assez folle. Cela suffirait amplement pour une journée, mais j’ai eu le bonheur d’ajouter à cette fin de randonnée assez délicate un nouvel élément venant de l’école…

Vendredi à vers 11H30, la directrice du primaire nous demande de venir avec ma collègue Asma pour nous dire que lundi, demain, nous allons commencer l’emploi du temps hybride. Très bien, on va s’adapter, changer les programmes entre ceux qui seront en classe et les autres, adaptation. Je me dis, je prépare la première journée et on verra le reste lundi. A 15h, mail de la directrice pour nous dire que finalement nous restons à distance. Soit, pas de soucis, je prends donc ma soirée pour faire ce qui était prévu, j’ai perdu deux heures mais passe encore. Je clos mon travail à 23h et je suis en weekend… Erreur. Les coordinatrices de CP et CE1 ont eu une réunion le samedi après-midi, ce qui d’abord me fait halluciné car le weekend est assez sacré pour moi. Mais en plus pour nous annoncer qu’à partir de mardi nous allons accueillir des élèves en petits groupes et que nous sommes sommés de tout préparer d’ici au lendemain pour prévenir les parents, les élèves, les nouveaux emplois du temps. Là par contre, je dis non. Pour ne pas pénaliser mes collègues de niveau, j’ai transféré comme demandé le mail pour les parents, répondu déjà à douze mails de plus à cause de ça. Mais je ne donnerai pas mon dimanche alors que le lundi tout peut encore changé. Ça m’a agacé de voir que notre hiérarchie ne se gène pas pour nous demander de travailler dans l’urgence, de nous dédire auprès des parents et pour changer tout changer ensuite. J’en suis encore énervé, et la tension va redescendre mais apprendre ça à samedi 18h pour le mardi suivant, à la fin de ma randonnée, après les évènements énoncés plus haut. C’était beaucoup pour un samedi, une journée très particulière et pas forcément dans un bon sens.

Malgré tout, j’ai apprécié cette randonnée, comme je vais apprécier de me changer les idées aujourd’hui, mais être corvéable ainsi, non. Je suis peut-être trop obtus, mais si j’avais mérité de me reposer ce weekend et ça a été chamboulé. A présent, je vais fermer mon ordinateur et je vous souhaite un bon dimanche.

Cèdre de Dieu à Tannourine.
Cèdre de Dieu à Tannourine.
Cèdre de Dieu à Tannourine.

Cèdre de Dieu à Tannourine.

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