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Vacances, Jument de michao et raclette

20 Décembre 2020 , Rédigé par Pereg

Dimanche après-midi devant Korra, je l’ai fait découvrir à mon coloc et du coup on se fait une session de rattrapage intensif. Les épisodes s’enchainent toujours si facilement… Mais ce dernier dimanche libanais de l’année, le premier des vacances, le repos est absolument nécessaire pour faire les choses de bonnes manières, et après une semaine si intense, c’était devenu indispensable.

Pour les enfants aussi l’école assez épuisante. Ils ne sont qu’un jour sur deux en classe, mais déjà la nécessité de se reposer s’est fait sentir. Particulièrement avec l’arrivée de Noël. L’esprit de Noël n’a jamais été trop le mien, mais je ne ressens pas Noël de la même manière ici qu’en France. J’ai donc rendu les bulletins comme prévu en temps et en heures, et je m’octroie le droit de ne rien faire avec le 2 janvier à présent. Ce sont les vacances aussi pour moi, Noël ou pas. Cependant les libanais ne font jamais les choses à moitié, entre le sapin à la place Sassine, la galerie Patchi, les concerts. Car avoir le plaisir du chant d’un contre-ténor en livre n’est pas chose si aisé. Ce n’est pas réellement ma tasse de thé, mais au moins j’ai essayé. L’ambiance s’y prêtait totalement mais je ne le referai pas.

C’est vrai que comparer à ce qui se passe en France, on a de la chance de pouvoir faire plus de choses ici, car oui les commerces sont ouverts,  mais également les restaurants ou les bars. Alors du coup, on peut avoir le plaisir d’aller dîner en extérieur. Dans le monde d’avant, c’était une évidence, une habitude je dirai même. Mais au temps du COVID, c’est bien autre chose, une rareté, une exception quand on voit ce qui se passe en France. La chanson « pas essentiel » de grand corps malade le reflète parfaitement. J’ai pu aller trois fois à la salle de sport cette semaine, au bar avec des amis, et bien sûr au marché de Noël. Ce qui est plutôt mignon mais qui donne une couleur assez particulière à la capitale libanaise.

Un plaisir assez particulier fut le retour de soirée de vendredi soir, après être sorti raisonnablement, il y avait mes colocs et des amis à eux. On a bien discuté et je ne sais pas comment, on en est venu à parler de la musique bretonne, je le fais peut-être un peu trop d’ailleurs. En tout cas, il se trouve qu’un syrien  qui ne parle pas français connait par cœur la jument de Michao, ça je ne pouvais l’inventer. Ce gars m’a refait en la chantant avec moi. Je n’y aurais pas cru si on me l’avait dit. Mais c’est aussi ça le plaisir du partage et des rencontres, tomber sur des gens étonnants, avec des choses étonnantes à dire.

Samedi fut plus conventionnel, mais pas moins plaisant assurément, car nous avons fait une raclette (merci Marc pour l’appareil) chez Cédric et Zarif. C’était franchement un bon moment, on a bien ri, bien dansé, et surtout bien mangé. A mon retour à la coloc, j’ai enchainé avec les gars et la soirée s’est finie bien plus tard que prévu. C’est aussi ce que j’apprécie dans cet appartement, la simplicité avec laquelle les choses se font entre nous. Pas de chichi, juste un fonctionnement évident. Ce n’est pas ma première expérience de colocation, mais celle-ci va être riche assurément.

Pour mon retour en France demain matin, j’ai du passer un petit test PCR à nouveau, rien de fou, on s’y habituerai presque. J’avoue que cette année, l’envie de rentrer est forte et il me tarde d’arriver à Vannes demain soir si tout se passe bien et vider cette valise pleine qui est la mienne. La grande différence avec les années précédentes où je ramenais le plus de choses possibles au Liban, cette année en revanche, tout ce que j’envoie en Bretagne, devra y rester. C’est tout bête mais je n’ai que deux bagages à disposition en juillet prochain pour rentrer, je dois faire en sorte de tout ramener par ce biais. Bien sûr plein de choses resteront ici, mais je n’oublie pas que je n’aurais à ma disposition que ce total-ci, et rien de plus.

Alors que maintenant tout est prêt, il me reste juste à aller prendre un peu l’air, le soleil décliner et ma petite Noura a besoin de rugir, je vais donc aller me promener un peu sur ma belle moto. Bonnes vacances, et passez tous de bonnes fêtes de fin d’année !

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Colocation 2.0

13 Décembre 2020 , Rédigé par Pereg

Une petite perspective de ma nouvelle chambre.

Une petite perspective de ma nouvelle chambre.

Dimanche soir, dans le canapé de ma nouvelle colocation, un match de foot en fond, on ne change pas les habitudes et le calme qui m’entoure est fort plaisant. Je suis arrivé ici vendredi soir et déjà je sais que les choses vont bien se passer. Il y a des évidences qui sont fort plaisantes, et ma venue dans cet appartement en est une. Rien que pour le weekend que je viens de passer, je sais que ce déménagement est le bon choix.

Cette semaine de travail fut une fois encore fort intense, le début d’habitude prises avec l’enseignement hybride que nous faisons en classe actuellement permet de mieux le préparer, mais qu’en sera-t-il en janvier sur le travail ? Voilà donc une projection que je ne ferai pas et attendrai janvier pour m’y remettre après vendredi. Car oui, comme beaucoup, je sature un peu du boulot sous sa forme actuelle. On en est tous là, entre les évaluations, le devenir élève des pitchounes, les réunions et les visioconférences, on ne peut être pleinement satisfait. En revanche, il y a clairement un mieux à les avoir à l’école. Il y a des progrès et même masqué, on retrouve peu à peu l’enseignement qui était le nôtre. Même si la pause de fin d’année est nécessaire, elle peut être néfaste pour le travail des enfants dont la courbe de progression sera stoppée. Nous verrons en janvier comment les choses évolueront, s’ils reviendront à l’école ou pas. Ces petits groupes auxquels nous n’étions pas habitué il y a encore un an sont devenus la norme. Le travail à distance un outil indispensable de l’enseignement actuel. Ma pratique pédagogique ayant une évolution si particulière que je n’ai plus l’impression de faire le même travail qu’à mon arrivée au Liban. On verra donc la suite, mais j’y pense forcément. Comment vais-je enseigner dans le futur ? Les outils numériques seront-ils nécessaires et obligatoires ? Certaines réponses sont évidentes, d’autres moins.

Le déconfinement libanais et son ouverture permettent des choses interdites en France et qui font mon quotidien un truc un peu plus sympa que celui auquel on peut prétendre en Bretagne. Les petites sorties quotidiennes, la salle de sport, après le concert de la semaine dernières, ce sont des choses dont j’aurais du mal à me passer. Pouvoir en profiter est une chance et je le sais, je ne la laisse donc pas passer.

Mon déménagement va me permettre plus de choses encore. En effet, en venant signer le contrat mardi soir à la colocation. J’ai rencontré Marc et Fady avec qui j’allais vivre. On a beau dire mais rien qu’en les rencontrant, j’ai su que les choses allaient bien se passer. Un bon feeling est passé directement. Je suis revenu vendredi soir avec mes affaires dans la voiture de Fehmi. Tout est passé, comme quoi avec un peu d’organisation, on peut tout faire. Une fois dans ma chambre, j’ai découvert des petits défaut, mais surtout mon balcon perso, ma salle de bain perso, et ce grand lit qui est le mien. Ce changement est radical par rapport à ma colocation précédente. Mais le plus important de tous, ce sont les rapports que j’ai avec les gars, on est sur une même ligne, une équité pleine et entière entre nous, ce que je n’avais pas avec Abed. On est allé boire un verre vers 21h à Hamra et je sens qu’à présent, je sortirai de plus en plus dans ce quartier. A moins de quinze minutes des bars à pied, c’est quand même bien plus simple. Le seul hic de cette soirée, fut l’arrêt du service à 22h. J’ignorais qu’avec le déconfinement, cette règle a été posé, mais au moins nous avons pu sortir boire un verre.

Samedi j’ai enchainé avec un peu de travail pour finir les préparations de la semaine à venir, mais surtout les appréciations des bulletins que je dois rendre avant les vacances. Si ça n’avait tenu qu’à moi, je n’aurais pas fait d’évaluations, et encore moins de bulletin. L’exigence de l’école vis-à-vis de cette nécessité est assez pénible mais je m’y plie. La journée a filé et il était dix-huit heures passées, Chloé arrivait pour qu’on file ensemble fêter son anniversaire chez Ferdinand. On y a rejoint Cédric, Zarif et Sahar pour un joli moment. A 22h, comme prévu, nous sortions du restaurant. J’ai donc proposé de venir prolonger à la maison, ce que nous avons fait et voilà bien une chose que je n’avais jamais fait avant dans l’ancien appartement. Recevoir du monde juste comme ça. Je l’ai proposé car je me suis senti directement à l’aise à recevoir du monde, et que je savais que ça gênerait pas les gars. Il est évident que ça ne sera pas la fête tous les soirs, mais de temps en temps, ça nous avait bien manqué. On avait l’impression d’être trois heures du mat, alors qu’il était à peine 23h. La notion du temps est relative, mais le fait de rentrer tôt ainsi, ouvre d’autres perspectives. C’est sûrement ce qui me manque le plus actuellement à Beyrouth, les grosses soirées internationales comme j’avais pu faire durant la première année et un peu à la fin du 2019. Ce sont des choses qui ont disparu avec la pandémie. Mais un jour peut-être ça reviendra.

Les derniers sont partis à minuit, et j’ai continué de discuter avec les gars jusqu’à bien plus tard, terminant les boissons houblonnées qui trainaient au frigo. Le réveil a piqué un peu ce matin, celui qui confirme que la soirée était sympathique. Un joli repas dominical en suivant, autour de belles discussions pédagogiques, une petite marche digestive et j’ai retrouvé Fady dans un café que je ne connaissais pas pour discuter un peu. C’est tout bête, mais étant très à l’aise avec les gars, j’ai l’impression de revenir à ma rencontre avec Belle et David et aux soirées passées ensemble. Cette perspective est vraiment celle que j’apprécie dans notre cohabitation, ce côté simplement humain où les choses sont simples et se passent bien. Je ne suis pas forcément facile à vivre, mais il y a des choses facilitatrices. Donc hakuna matata.

Le départ vers la France à Noël arrivera bientôt. Il sera aussi l’occasion pour moi de faire un premier transport d’affaires, car l’été prochain, pas le choix, tout rentrera avec moi. Une semaine avant de repartir vers la Bretagne pour Noël, je me sens apaisé pour profiter pleinement de ma semaine, et plus encore ensuite, de cette dernière période libanaise qui est la mienne avant de partir vers d’autres horizons. Ce qui m’amène vers le Vendée Globe que je suis toujours avec attention, j’apprécie tellement de voir l’enthousiasme de certains de mes élèves à cette évocation. En bonus, le bateau de la classe que je fais avancer plutôt de bonne manière. Même si bien sûr tout n’est pas parfait de ce côté, je vise la première place libanaise, on verra le résultat à la fin de la course. D’ici là, il est l’heure d’aller manger.              

Braderie/marché de Noël sur la place des martyrs, c'était particulier d'y passer. On y trouve des masques licorne!

Braderie/marché de Noël sur la place des martyrs, c'était particulier d'y passer. On y trouve des masques licorne!

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Début décembre

6 Décembre 2020 , Rédigé par Pereg

Dans le salon de Fehmi, face au match de l’euro féminin de Handball. La France démarre bien face à la Slovénie, j’ai vibré plus tôt avec la jeune garde bleue à Twickenham. Dans un match de rugby assez improbable et déséquilibré sur le papier, un groupe France peu expérimenté a tenu tête au XV de la rose. Les poussant en prolongations et perdant sur des décisions généreuses. Auparavant le match aurait pu être plié si Farell avait eu son pied, mais finalement il aura eu raison de ces bleus-là. Frustrant assurément mais j’ai vibré. Ça faisait longtemps qu’une telle intensité avait été dégagée par ce pack-là. Bravo à eux, défaite à l’arrivée mais ils peuvent fiers. Oui, je démarre souvent avec le sport, mais c’est aussi une chose qui me fait tellement vibrer que je ne peux m’en lasser.

La semaine fut déjà fort particulière car lundi soir, je prenais mes affaires pour quitter mon appartement dans lequel j’étais depuis mon arrivée au Liban, il y a deux ans. Loyer trop cher pour le marché actuel, je venais chez Fehmi le temps de trouver un appartement. Celui trouvé initialement, le propriétaire avait voulu se jouer de moi. Depuis, je suis arrivé chez Fehmi qui m’a proposé gracieusement de m’héberger, le temps de trouver un endroit convenable. C’est ainsi aussi qu’hier, après une visite peu réussi, j’ai eu des nouvelles du propriétaire pour la chambre qui me plaisait. Il a fait un geste et ainsi je vais aménager sous peu, contrat à signer mardi avec remise des clés. Normalement ça va le faire, mais tant que je n’aurai pas les clés entre les mains, je serai hésitant. On ne se refait pas de ce côté-là. Etant français, étranger en général pourrait-on dire, les locaux cherchent malheureusement toujours a profité de nous. Il y a un milieu acceptable entre le prix local et le prix touriste que je ne suis plus ici, mais malgré tout c’est pénible d’être pris pour ce que je ne suis pas.

Mon grand plaisir de la semaine aura été de profité de la grande télévision du salon de Fehmi. Un écran qui ferait passer pour une switch ma télé de Saint-Malo. Alors mardi, mercredi, je dirai même à chaque occasion que j’ai eu, comme ce match de Handball. Je suis calé face à ce joli écran. Bien sûr il ne fait qu’être en fond et comme d’habitude, j’ai le téléphone, l’ordinateur ou la liseuse qui fonctionne à plein. Mais le Bayern de Munich, Rennes, Paris, Lille ou n’importe quel match de sport finalement, c’est juste cool de le regarder sur un tel écran. Je n’ai pas encore essayer la console là-dessus, peut être que je le ferai dans la semaine à venir avant de rejoindre mon nouveau-chez-moi, mais peu importe finalement, la priorité de la semaine est bien ailleurs. Le travail reste toujours au premier plan.

Cette semaine fut la première depuis le 28 février où je recevais officiellement des élèves. En emploi du temps hybride, donc une moitié de classe seulement avait le droit de venir chaque jour. Mais en plus de ça, j’ai eu un groupe de parents réfractaires, me retrouvant donc avec seulement 6 élèves présents par jour. Peu importe, quel plaisir de les retrouver avec moi, dans ma classe, dans un rythme d’école, de voir malgré leur masque le sourire se dessiner sur leur visage, de les voir rire. On a beau dire mais ça fait plaisir de retrouver des élèves, d’être avec eux et de pouvoir les accompagner. C’est ainsi que devrait bien être l’école pour moi. Avec des élèves dans la classe. Avec ces enfants souriants, avec le plaisir de partage retrouvé. Il y a toujours une hésitation sur la forme que prendra l’enseignement dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, mais je pense que redonner l’accès de l’école aux enfants, était simplement la meilleure chose. Maintenant, il reste des enfants que je ne verrai pas, et la culpabilité de l’enseignant ne devrait pas trouver sa place car on donne déjà beaucoup, mais le doute s’insinue toujours. Mais c’est aussi aller vers une école à la carte, sous la pression et la volonté des parents, avec une charge de travail qui augmente encore et encore. Nous faisons le maximum dans de telles circonstances, et le repos des congés de fin d’année sera un bonheur que je vois poindre.

Vacances, voilà un mot que mon père n’aura plus besoin de prononcer car il est passé de l’autre côté. Jeune retraité, il pourra profiter pleinement de sa maison confinée avec mon petit frère et ma mère en télétravail, avant de me voir arrivé dans un peu plus de deux semaines. Après près de quarante années d’activité, entre l’agriculture et la banque. Il pourra se consacrer pleinement à son potager vannetais, à son jardin malouin. Enfin, une fois qu’il en aura la possibilité. Ce n’est pas une période simple à vivre, pour personne. Je pense aux étudiants particulièrement dont la plupart ne connaissent pas le délice des premières soirées estudiantines dans les grandes métropoles. Des sorties cinéma, des concerts que l’on ne peut pas faire, des spectacles que l’on ne peut pas voir. Mais au Liban, les choses sont un peu différentes…

En effet jeudi soir, j’ai eu un message de Sahar m’informant de la tenue d’un concert le lendemain. Un concert ! Oui, je ne le pensais pas possible, mais plus encore quand j’ai découvert qui était à l’affiche. Ibrahim Maalouf, trompettiste de génie, un son si particulier que j’ai toujours apprécié découvrir et écouter, depuis une soirée de novembre il y a fort longtemps où je l’ai entendu pour la première fois. Je n’avais jamais eu l’occasion de l’écouter, de l’entendre en live, et rien que pour ça, ça valait le détour. Ainsi après 17h vendredi soir, je prenais la direction des Souks où le concert avait lieu. Arrivé vers 17h40, j’ai eu le plaisir de ne pas être trop loin de la scène grâce à des amis proches. Le voir sur scène était quelque chose. Il a beaucoup parlé, heureux d’être là, et je peux le comprendre, lui, l’enfant du pays qui n’avait plus joué au Liban, depuis fort longtemps. J’ai espéré sur un malentendu que sa femme, face une apparition en plus, mais non. Qu’importe, le musicien qui l’accompagnait était tout aussi éblouissant, bluffant même. Et puis même en étant assis, même sans trop bougé, simplement être à un concert avec un masque. Un petit goût de « wahou c’est possible ». Tout ça, au son d’une trompette libanaise. Je me disais d’ailleurs aussi en regardant des films que les gens ne respectent pas les gestes barrières… Comme-quoi, les réflexes ont commencé à infuser dans nos esprits, dans le mien assurément.

Se faisant, le couvre-feu passé à 23h, il y avait aussi la possibilité de pouvoir sortir… Ainsi j’ai pris la direction de Mar Mikhaïl juste après, retrouvé mes gars sûrs, Tommy, Moayed et Elie. A nous voir ensemble des fois, on dirait le début d’une mauvaise blague tellement on ne se ressemble pas. La soirée s’est très bien passé, et rentré une nouvelle fois au matin car la soirée s’est prolongée, annonçait un weekend fort plaisant. Contrairement au précédent où j’étais débordé mentalement par le travail, j’ai vraiment lâché prise cette fois-ci. Retour dans le quartier et direction la salle de sport. Car oui, cet endroit aussi a rouvert. Je reprends mon rythme, et se défouler ainsi sur l’elliptique c’est vraiment le pied. En sortant de là, je me suis retrouvé sous la grêle. Des cailloux que je n’aurais pas cru possible si je ne les avais pas reçu sur la tête moi-même. Mais plus encore, c’est la neige que l’on a vu tombé sur Beyrouth. Décidément 2020, est improbable, et ce n’est qu’un exemple de plus. Elle n’est pas resté et les inondations qui ont suivi ont été catastrophiques. Dans ce petit évènement, il y a tout 2020, éphémère, improbable, surprenant, comme si tout pouvait vraiment arrivé.

Samedi soir en allant m’asseoir dans un café, et je sais qu’il y a beaucoup de pays où cette simple action n’est pas possible, j’ai dégusté un vin chaud en lisant Dumas. Je ne cherche pas à faire de jaloux, mais retrouver ce moment, cette quiétude, ce plaisir, je le souhaite à tous, car ça m’a vraiment apaisé. Un dimanche au calme également, il n’en fallait pas plus pour que je me sente d’attaque à la semaine qui s’annonce… Évaluations, bulletins, déménagement, cadeaux de Noël, il y aura plein de choses à penser, mais c’est encore dimanche, un petit film, un peu de lecture et je m’endormirai ce soir apaisé dans les bras de Morphée.

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