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LXXIV. Second acte, sport et fin d’année

11 Juin 2023 , Rédigé par Pereg

Dimanche soir, posé devant la finale de Roland Garros, Djokovic est entrain de gagner un nouveau grand chelem et battre le record ultime de ce côté. Je démarre mon article car je voulais passer la seconde représentation que nous avons eu ce soir. Beaucoup d’émotions à nouveau et la concrétisation de notre année de théâtre ensemble, un réel aboutissement et j’en suis ravi.

La semaine a été fort intense déjà avec le sport au lycée, entre musculation et entrainement, je n’ai pas arrêté, j’avais envie de me dépenser de la manière la plus importante. Les cours s’achèvent sous peu et par ce biais j’ai besoin de penser à autre chose, je vais aussi aller vers la lecture car comme le théâtre s’est terminé, la longue route sera le compagnon de mes prochaines soirées. En ce moment d’ailleurs, la pluie n’est pas vraiment présente et il fait presque trop chaud, du coup on ne fait plus énormément de chose, dans ces conditions les entrainements paraissent fort intensifs. Mais j’ai envie et besoin de ça avec l’été s’approchant, pour revenir en Europe et me porter au mieux possible.

A l’école on progresse vers le spectacle de fin d’année, les élèves ont créé des danses, les chansons sont bien apprises et il reste les petits sketchs en groupe à voir mais ça va dans le bon sens. Le mettre en place pour clore notre année ensemble, il me parait important de découvrir cet aspect créatif de leur personnalité que l’on essaye d’utiliser au maximum à l’école, ce n’est pas courant, rarement nous voyons les maths par ce biais, mais il faut essayer l’utiliser aussi de la meilleure des manières. L’an passé j’avais un groupe de dessinateurs, cette année j’ai un groupe de musiciens. Quatre d’entre eux auront le plaisir de jouer au concert de la fête de la musique à l’école, ils sont vraiment joués ces petits. Ça me fera bizarre de les lâcher après cette longue année scolaire, finalement la première régulière depuis ma première année libanaise voilà trois ans. Ce lien restera forcément particulier, notre voyage scolaire, nos correspondants, notre vie de groupe et ce sourire avec eux. Oui, mes petits CM1 C m’ont marqué.

Le Joker vient de gagner son vingt-troisième grand chelem, Man City a conquis l’Europe de manière plus que méritée, le tour de France a débarqué sur Netflix au même titre que la formule 1. Oui le mois de juin amène son lot de plaisir et de ce côté mon weekend en fut une belle incarnation.  Tout d’abord un super restaurant à Truch Bach puis une partie de Tarot. Ce ne sont pas des joueurs de belote qui m’entourent mais on passe toujours de bons moments ensemble malgré tout. Au lieu de rentrer je suis passé danser à la Habanera et ma soirée s’est prolongée plus que prévue. Qu’importe, j’avais le temps ensuite à mon réveil de récupérer. J’ai donc passé une grande partie de mon samedi à lire des Bds, et faire un puzzle. J’ai retrouvé Nico à 18h pour un petit Bia Hoi. On y a retrouvé Alex, Tom et Thomas, deux copies conformes venant du nord c’était assez sympathique. Un spectacle d’impro avec une troupe de Singapour, et j’ai vu les maritimes priver l’UBB de Brennus pour une nouvelle année.

Mon dimanche m’a permis de profiter encore un peu du soleil matinal avant de m’embarquer avec Tay Ho et notre répétition de théâtre. Se remettre dedans n’a pas été aussi évident que je l’aurais imaginé mais ça s’est bien passé. On a réinstallé la scène comme on le devait, puis on s’est fait une Allemande, c’est-à-dire une répétition complète sans jouer le texte mais en faisant les mouvements. A la fin de celle-ci il était temps de faire un mini-break et de se chauffer la voix. Le public arrivait. J’ai eu le plaisir de voir nombre de mes collègues qui n’avaient pu venir la semaine passée, mais aussi des amis récents comme Diane. Nico cette fois-ci avait pu se libérer, idem pour Katie ou Alain. Ma performance m’a semblé moins aboutie, j’ai eu l’impression de manger mes mots parfois mais visiblement Flavie m’a confirmé que rien n’y paraissait. On a conclu cette belle année par une margerita comme plusieurs répétitions cette année.

Ce projet était ce qui me tenait le plus à cœur cette année, et cette réussite est indéniable. Je ne sais pas si je vais rééditer en septembre mais j’ai apprécié clairement l’expérience. Apprendre un texte est une chose, le déclamer en est une autre. Je me suis fondu dans ce personnage, serais-je capable de le faire un autre ? Peu importe, ce qui compte pour l’instant c’est le plaisir que j’ai eu à jouer et c’est ce que je garderai en tête ce soir. La fatigue me gagne, mais elle montre aussi combien la journée fut belle, alors place à Morphée !

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LXXIII. Premier acte, costume et tableau périodique

4 Juin 2023 , Rédigé par Pereg

Hector !

Hector !

Dimanche soir, fatigué mais ravi de cette journée qui vient de s'écouler. Oui, pour la première fois j'ai été un acteur, pour la première fois, nous avons joué notre pièce et tout s'est bien passé. La guerre de Troie n'aura pas lieu, nous avons pris le texte de Jean Giraudoux et l'avons adapté de belle manière. Je me demandais comment allait réagir notre public et ce fut clairement une réussite. Du stress pour démarrer, un léger retard à l'allumage et l'on s'est lancé. Avec ma première traversée, j'avais les jambes un peu flageolantes, je me suis d'ailleurs demandé si ça se voyait. Il n'en était rien. Alors a commencé la litanie des mots, appris au fur et à mesure des mois, depuis Noël et même avant, au Laos dans les arbres, durant mon séjour au sud avec mes élèves. A chaque moment, j’ai essayé et réussi à intégrer ce rôle qui est le mien, celui d’Hector. Mes amis ont confirmé combien ce rôle pouvait par certains aspects me correspondre, un brin bourru, toujours droit dans ses baskets et avec un objectif clair face à moi. Oui, je peux ressembler à ce grognard antique d’une certaine manière, mais ça ne fait pas tout. La barbe, un peu de ventre ne le cachons pas, ainsi que le ton assez rude me fait fonctionne plutôt bien avec la statue grecque incarnée. Ça a marché. J’en suis ravi et soulagé, je pense que le weekend prochain, je jouerai plus libéré, ne serait-ce car on l’a déjà fait une fois. Les maris de Capucine et Hélène ont suggéré qu’on aurait pu jouer au lycée français devant des élèves et c’est vrai. Quentin ne nous a pas fait la proposition et nous n’avons pas été la chercher. Cette première représentation c’est déjà quelque chose, la seconde amènera sûrement un autre ressenti mais celui qu’il me reste ce soir malgré la fatigue est évidemment la satisfaction de l’avoir réussi ! C’était mon projet de l’année et je peux être fier d’avoir participé à une telle chose.

A côté de notre spectacle, il y en avait bien d’autres au PASS. J’ai passé mon weekend à l’ATH j’ai l’impression d’ailleurs. Clément a ouvert le bal avec son groupe d’écriture, puis des ados du lycée que je commence à connaître et pour conclure un samedi, un match d’impro où Vincent et Sophie se sont montré très à l’aise. Après notre spectacle, j’ai regardé le dernier spectacle qui fut plutôt une réussite avec une olympiade en anglais. Je suis toujours bluffé par cette capacité que certains peuvent avoir à inventer ainsi en anglais. Mon anglais de communication n’est pas mauvais, mais ce n’est pas mon langage d’imagination, il m’est assez difficile de rejoindre Shakespeare en fantaisie. Alors sur l’instantanéité du moment c’est vraiment particulier et ce n’est pas ma tasse de thé à jouer mais fort plaisant à regarder. Mardi mes élèves ont pu assister au lycée à la représentation de Rhinocéros, de certains CM2 et 3ème. Je n’avais jamais lu ou vu la pièce et j’ai pris plaisir à la découvrir, c’est quelque chose quand même que finir sur le chant des partisans. Il illustre bien la période d’écriture et la montée des totalitarismes représentée par cette maladie faisant devenir rhino. L’époque sous-jacente est la même dans la pièce que l’on a montée où l’on retrouve en fond cette guerre inéluctable.

Les élèves ont du mal à rester sur leur travail et je le ressens assez fortement, l’intensité baisse proportionnellement aux pics de chaleur que nous subissons dans la capitale. Nous avons dû mettre en place un protocole lié à ces phénomènes dont le mois de juin est rempli. Il est compliqué de travailler encore un mois mais je le prends plutôt dans le sens inverse… Je veux profiter encore au maximum avec ce groupe de notre fin d’année ensemble, que notre spectacle pour les parents soit une réussite, qu’ils soient ravis de ces dernières semaines passées avec moi, comme je le suis d’être avec eux. L’été approche à grand pas. J’ai testé de mettre un puzzle au fond de classe. Ça a fonctionné plus encore que je ne l’imaginais. Depuis j’ai mon tableau périodique reconstitué qui trône en fond de classe. Je ne sais si j’aurais le temps d’en parler avec eux de manière constructive mais en tt cas ça me fait une jolie décoration. Je leur ai ramené One Piece 1000 pièces pour les prochaines autonomies, on a le droit de lâcher un peu plus de lest…

Enfin comme le retour en France se précise, il me paraissait important de préparer les mariages à venir. Je veux dire par là, trouver la tenue adaptée. J’ai donc rencontré un tailleur samedi matin qui a pris mes mesures et j’aurais d’ici deux semaines normalement un costume trois pièces en lin pour l’été. J’ai hâte de voir sa coupe et sa qualité même si on a choisi ensemble le tissu, je n’arrive pas à me rendre compte du détail et de ce que ça peut donner comme finalité. Nantes est maintenue en ligue 1 et les 19 ans sont champions, Roland continue sans les Français. Et moi je file au lit !

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LXXII. Roland-Garros, football et jeux de société.

28 Mai 2023 , Rédigé par Pereg

Les voyageurs du rail !

Les voyageurs du rail !

Dimanche soir dans mon canapé, il n’est pas 22h et je baille comme si j’allais dormir sous peu. Ce n’est pas impossible d’ailleurs mais je vais essayer de finir mon blog d’abord. Je voulais le faire avant d’aller jouer au football cet après-midi mais j’ai privilégié la sieste. Chacun ses priorités. Cela faisait des mois que je n’avais pas rejoins un match du dimanche. On a commencé vers 16h30 et la chaleur ardente de Hanoï ne nous quittait pas. Courir après un ballon et des adolescents assez vifs, ce n’est pas toujours simple, mais j’avoue que j’ai pris cher. Je manque clairement de condition physique, c’est assez navrant je trouve. Ce n’est pas de mauvaise volonté car je pratique du sport trois à quatre fois par semaine, mais ma carcasse n’est pas si facile à déplacer et les sprints face aux gazelles du lycée c’est intense. J’étais venu pour ça aussi, et hormis celui qui n'était qu’attaquant et qui n’a vraiment rien fait d’autre. Ce qui est dommage quand tu joues collectif c’est justement le partage, et de partage il n’y a eu guère de ce point de vue. Même les jeunes l’ont vu et m’en ont parlé, c’est dire à quel point ils trouvaient eux aussi abusés qu’il se comporte ainsi. Je n’avais pas envie de lui faire la leçon, je vais déjà le retrouver en rendez-vous parents surement cette semaine… On n’est pas en super terme, ça ne servait à rien d’ajouter de l’huile sur le feu. J’ai passé un bon moment avec d’autres, on a bien couru, une bonne suée pour finir le weekend, c’est tout ce que j’ai envie de retenir.

La semaine de travail s’est révélée intense, non pas seulement pour ce qui est fait avec les élèves, mais l’anticipation d’un spectacle de fin d’année, de réunion maintien, de coopération avec l’amicale, de préparation de conseil d’école. Je ne chôme pas, ce n’est pas nouveau. Mais j’ai eu une belle nouvelle. L’accord favorable quant au financement de mon DU FLE pour la rentrée prochaine à distance. Je vais donc repartir en études pour un an, comme je le souhaitais. L’inscription se fera sous peu. J’ai déjà un master enseignement, des certifications correspondantes à mon travail actuel, mais pour le futur, ce DU ne sera pas neutre si je veux postuler ailleurs dans trois ans. Je n’ai pas envie de repartir sur un master mais j’envisage clairement de progresser de ce point de vue. Je sais à quel point ici et même au sein de l’AEFE ils sont demandeurs de telles choses.

La préparation de la pièce se poursuit et me voilà à J-7 avant la grande première au PASS festival, dimanche prochain, dans mon prochain article, j’aurais joué. J’aurais officiellement été acteur devant un public. Art du vivant. Dans cette préparation, mardi nous avons fait la répétition avec My. Elle nous a proposé de jouer autrement, de « casser » notre jeu et c’était un super exercice. A force de connaître notre texte, nos mouvements, on y perd une relative sincérité d’action et le but de l’exercice et de retrouver de la fraicheur dans nos actions. Moi qui joue Hector en héros dur et brute, un vrai roc, un golem qui ne bouge jamais ou presque ; alors le faire dansant, chantant, amoureux transi, volant tel une fusée, ça n’avait plus rien à voir mais ça m’a offert un autre plaisir de jeu. Avant d’envisager autre chose, savoir si je continuerai ou pas en septembre, je vais déjà voir comment se passent ces représentations. Andromaque, j’arrive !

Après un vendredi soir avec un dîner à l’extérieur avec les filles, je suis rentré tranquillement et me suis plongé dans un weekend au calme. Les films sont parfois de bons compagnons et j’avoue qu’ils m’avaient un peu manqué. Je me suis retrouvé devant Youssef Salem qui m’a bien fait sourire, the woman king au cœur de la traite négrière du XVII ème, ou encore avec un petit génie texan plus intelligent que beaucoup. Me plonger dans de belles histoires, dont certaines peuvent avoir des échos avec ce quotidien qui est le mien, m’apportent douceur et bonhomie. Sur les écrans vietnamiens est sortie la petite sirène, il fera parti très rapidement de mon programma au cinéma, avec les rageux qui gueulent sur la couleur de peau de cette jeune fille qui aura le mérite d’incarné un mythe. Je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est, où il faut forcément refléter la société actuelle dans les récits historiques, mais là, juste pour emmer*** ceux qui haïssent, j’y vais à fond.

Samedi après être allé au lycée découvrir le spectacle des élèves de Sophie, j’ai filé chez les Vigot pour une petite session jeux. Terraforming mars pour démarrer et ma manière de jour fut assez intéressante, mais malheureusement pas suffisante pour contester le maître du lieu, le maître du jeu. Une prochaine fois, j’espère. On était bien ensemble, Séverine et Karim concentrés, Thierry nous avait rejoint. Après une petite pizza bien méritée, nous nous sommes lancés dans une partie de voyageurs du rail. J’adore tellement ce jeu. Il n’est pas si compliqué et le voyage qu’il offre me plait toujours. On a démarré à 16h, minuit sonnaient que je passais la porte de l’immeuble. J’ai même hésité à sortir à Tay Ho mais parfois, ça suffit. Je n’en demandais pas plus. Cannes a rendu son verdict et une nouvelle palme française, Justine Triet, on verra si j’ai l’occasion de le découvrir mais si possible, je ferai en sorte.

Roland Garos en fond, la quinzaine a commencé à Paris et cet écran quand je serai à la maison sera porté vers la terre ocre de Paris. Le football a réservé quelques surprises hier. Le Bayern a fini champion une nouvelle fois en déjouant les pronostics, Concarneau arrivera en ligue 2 et j’espère que Nantes ne les rejoindra pas… On en est assez proche et notre destin n’est pas entre nos mains. C’est navrant de finir une saison comme ça mais ça nous pendait au nez aussi. Quand je les vois courir ainsi, et me remets en mémoire ma respiration de l’après-midi, il faudrait quand même que je fournisse des efforts plus conséquents. Sur ce, je baille vraiment trop fort, une relecture des rives de Troie et au lit !

LXXII. Roland-Garros, football et jeux de société.
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LXXI. Théâtre, tournoi de football et fin d’année.

21 Mai 2023 , Rédigé par Pereg

Alors que la dernière période de travail a démarré, que les élèves sont revenus pour trente-cinq jours d’école avant de changer de niveau, j’ai moi aussi repris le rythme et le travail comme avant. Ou plutôt non, j’ai envie de bien finir ce que j’ai ouvert avec ce groupe classe et terminer l’année de la meilleure des manières qui soient est mon désir professionnel le plus cher. Un des premiers signes de la fin d’année au sein de l’établissement est l’organisation du tournoi de football du lycée. En effet, hier, a eu lieu ce tournoi.

L’an passé, nous avions une équipe très solide, à commencer par le goal, Minh Duc. Mais cette année, moins de facilité et c’est donc moi qui aie pris la place aux cages. Je n’ai pas la même habilité mais ça ne me gênait pas de faire ce travail-là pour l’équipe. On a démarré penauds contre des parents d’élèves, puis contre l’équipe féminine du lycée. Une courte défaite contre les premières leur offrait la tête du groupe, tandis que les alumnis nous prenaient la seconde place du fait du match nul. Ainsi le quart de finale fatidique arrivait. Entre-temps, Nico nous avait rejoint et moi je montais en attaque tandis qu’il mettait les gants. Un tir, une passe un peu trop lâche et je laissais la place à Cheikh. Mais nous n’avons pas réussi à marquer, Elio les a sauvé en sacrifiant son dos. Sur l’action de relance Sam Chi nous crucifiait. Notre tournoi était terminé à 15h00, contre ceux qui allaient finir champions. Bravo à eux. Je n’ajouterai pas de médaille à celle de l’an passé, en tout cas, pas cette année.

La semaine de travail a aussi confirmé des positions pédagogiques de certains de mes collègues qui pensent d’une autre manière que la manière.  Je ne dis pas que j’ai raison mais les différences sont assez intenses parfois. Chacun est maître de son sujet mais il est indéniable que je ne bosserai pas comme certains ou certaines font. J’essaye de nous organiser une sortie au parlement national vietnamien, j’avoue que ce serait assez fou. La maman de Nhat Bach est vraiment une personne à qui je dois beaucoup dans mes relations avec les locaux et les possibilités ici. Je réfléchis parfois de manière un peu particulière mais je n’oublie pas qu’elle m’a beaucoup aidé, notamment avec des propositions d’aide et de bienveillance que j’avais rarement trouvé dans mon public. La semaine du développement durable nous a permis de faire un pas de plus sur ce projet en lien avec Beyrouth autour de cette thématique. Une visite du lycée orientée sur cette thématique, une chorale avec les chansons que nous connaissances et le lancement dans l’histoire du colibri, chacun fait évidemment sa part. J’ai des élèves qui sont ouvert sur ce sujet et j’espère que ça restera pour les années à venir car il y a tellement de travail à faire.

Quelques sorties ont pu être organisées cette semaine, enfin deux fois au théâtre en soirée, plus l’anniversaire de Capucine vendredi soir. Il a été célébré de la plus belle manière qui soit. Ils rentreront cet été en France car elle a trouvé un poste là-bas. Samedi soir, après le tournoi, je suis allé à Truch Bach pour une dernière soirée avant le départ de Santiago. Il va passer son été en Europe, il reviendra ici en fin d’été et l’on sera tous les deux ensembles. Je repartirai en vacances ensuite. Hier soir, avec du pain, du paté, de la terrine, je me suis fait plaisir. Caroline et Clément s’étaient occupés du dessert, soupe de chocolat (mousse ratée), divers fruits et une tarte au citron, je ne vais pas m’en plaindre non plus. Nico nous a rejoint à la coloc car ensuite nous sommes allés au Républic, le bar de Tay Ho où j’ai fini en état un peu trop avancé, la prochaine fois, il faudra que j’observe encore plus attentivement mes faits et gestes pour l’éviter. 22h45 assis avec une pinte pour le début de Leinster la Rochelle. Ils ont pris 17 points mais les ont remonté au fur et à mesure et la victoire de prestige les attenaient.

Il y en a eu d’autres ce weekend, de belles émotions sportives tout. Le FCBayern vient de perdre le titre, Vannes n’a pas passé les demies finales pour une année de plus, et je ne crois pas qu’au Giro ce soit hyper intéressant.  Le football toujours en fond mais mes paupières sont lourdes et il est temps de de cesser de lutter etc… Tears of the Kingdom est bien sorti mais j’ai déjà tant à faire. La répétition complète ce soir, après une journée où nous avons répété ensemble, ça m’a confirmé à quel point j’avais confiance dans ce que nous avons fait. Cette pièce aura non seulement bien lieu mais je ne doute pas que nous serons à la hauteur. La chlaeur offre des ressentis, à plus de 40. J’ai hâte que le thermomètre descende un peu, pour que je puisse respirer normalement, enfin du mieux possible. Mais c’est surtout morphée qui m’appelle ce soir. Alors bonne nuit, que ce soit avec du sport, avec des arts ou autre, souriez !

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LXX. Famille, JO et Eurovision

14 Mai 2023 , Rédigé par Pereg

LXX. Famille, JO et Eurovision

​​​​​​​Voilà bien quatre semaines que je n’ai pas pris le temps d’écrire un article, il y a trois semaines, la famille arrivait et j’ai préféré passer mon temps avec eux que de prendre le temps de rédiger mon article. J’ai hésité à le faire à postériori, mais finalement je me suis dit que cette pause n’était pas une mauvaise idée non plus. En effet, les vacances ont suivi et je suis parti avec les trèfles en ne revenant à moi que dimanche dernier. Là encore j’aurais pu rédiger un résumé directement de ce qui a été fait mais j’ai choisi de me tenir loin de l’ordinateur. Je ne sais pas si le recul amènera à une meilleure qualité d’écriture mais j’ai senti que cette pause n’était pas de mauvais effet, bien au contraire. Je me retrouve officiellement seul à présent pour la reprise de demain et ce retour à l’état habituel me fait aussi du bien.

Quand la famille est arrivée, je suis allé à l’aéroport les réceptionner, puis on est venu directement à Long Bien, montrer mon quartier, le lycée avant d’aller explorer le centre-ville. Elise s’est endormie dans le taxi qui menait déjà vers l’hôtel, le décalage horaire n’est jamais une chose aisée. Après un tour autour de Long Bien, des marionnettes sur l’eau, ils partaient sur Sapa pour trois jours, puis Ninh Binh pour 24h. On s’est retrouvé chez moi le vendredi quand je suis sorti de l’école. Pendant ce temps-là, j’avais mené avec Jean-Luc un super projet de programmation que les enfants ont adoré. Même si les CM2 ont été meilleurs, mes élèves n’ont pas démérité. La rupture des vacances fut brutale mais vitale pour moi à ce moment-là. 14H47 je n’étais plus au lycée, c’est assez rare que je parte aussi prestement en vacances mais on m’attendait.

Direction Hoi An, endroit merveilleux à découvrir, en balade sous le soleil comme nocturne, un lieu à ne pas oublier. J’y étais déjà passé l’an dernier avec Fanny et ses copines et on avait doucement exploré autour. Le lieu n’avait pas changé mais l’organisation et le flux touristique changeait plein de choses. C’est fou d’ailleurs comment depuis le COVID, tout a repris normalement. Les villages que j’avais fait autour l’an dernier, étaient tous devenus payants, les prix en ville avaient augmenté et bien sûr, les étrangers venaient aussi en masse. On a aussi fait du bateau boule là-bas comme Alex le souhaitait et il est vrai que découvrir à quel point il peut y avoir du nombre du la rivière et quelle attraction touristique cela peut-être je n’en revenais pas. Karaoké sur l’eau quand même ! Un hôtel et une belle piscine était un pole d’attraction intéressant aussi pour les enfants pour nous poser.

En quittant Hoi An, nous sommes remontés à Hué, mais le chemin était important aussi. Un passage par la montagne de marbre de Da Nang. Après la visite de My Son, ce fut un des pôles d’attraction du pays. C’est clair que la sortie au cœur des terres de l’ancien Royaume Cham a montré une richesse culturelle et historique de ce pays. De la même manière que les pagodes bouddhiques de la montagne de marbre offrent aussi une vision plus complexe de ce pays que j’habite à présent. Un passage au col du vent, une plongée vers une plage magnifique, il était presque temps de rallier Hué. La capitale historique du Vietnam, ou plutôt des 200 dernières années. Ce fut une jolie première pour moi de me retrouver à cet endroit car on retrouve une influence chinoise bien plus importante que je ne l’avais en tête et les mausolées sont assez fous.

La nuit en train a permis à Elise de perdre sa première dent, mais d’oublier également son doudou. On filait vers l’île de Cat Ba pour une super croisière dans la baie de Lan Ha. J’avais choisi de ne pas aller par le nord et Ha Long mais ce côté moins touristique et plus naturels. On a retrouvé Hervé et sa famille au milieu de l’eau. Un peu de Kayak, un peu de vélo et un saut du bateau, oui nous avons bien profité ensemble. La journée sur l’île devait être très tranquille, nous avons finalement été monté à un sommet fort appréciable dans le parc naturel, tout comme la grotte et ses méandres. La vue de l’hôtel faisait également rêver.

Le retour à Hanoi pour la dernière journée ne fut pas de tout repos non plus. En effet, nous sommes allés voir la dépouille de l’oncle Ho dans son mausolée, c’est quand même quelque chose d’assez fou. Il était temps pour les trèfles et Alex de reprendre l’avion pour Paris. Mon retour au calme du quotidien m’a permis de me remettre dans le travail cette semaine avec du repos et du plaisir. Un tournoi de Touch rugby avec deux belles soirées, le tout en musique en direct de Liverpool pour un concours musical gagné par la Suède. Ce soir, un nouvel apéro, nouveau départ de proches. Le mois de mai avance et les stages de la plupart montre combien l’année avance vite. Le théâtre est d’ailleurs bien en tête, la représentation approche tout comme la fin de l’année et les élèves finiront de la meilleure des manières.

Une petite sieste et puis s’en va.

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LXIX. Fairuz, lunettes et quotidien

16 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​​Dimanche matin, posé à l’appartement et je partirai sous peu vers le centre-ville. Oui Balade en France se mène parfaitement à Hoan Kiem et Clément et son stand de café. J’ai hâte de voir ce qu’il en est autour de lac et comment sont menées les affaires françaises ici pour les entreprises et artisans. Mon weekend fut plutôt calme jusqu’à hier soir et l’enchainement des choses depuis 17h me confirment que je suis à nouveau bien à ma place ici. C’est assez fou d’une certaine manière mais entre le départ de certains et ces nouvelles rencontres, je suis juste chez moi à Hanoï.

La semaine a été particulière au lycée, les 40ans ont été célébrés toute la semaine, et j’y ai perdu trois demi-journées. Lundi matin, le cross des CM1/CM2 a montré que certains de mes élèves ont bien couru, pas suffisant pour être sur le podium général, ni pour finir devant la classe de Caroline au classement des CM1 mais qu’importe, j’étais ravi et mes élèves aussi. Mercredi, répétition pour le spectacle du jeudi matin, un brin chaotique mais dès lors qu’un spectacle implique des enfants, il y a toujours des choses particulières. Jeudi sous une pluie ardente. Voilà déjà dix jours qu’elle ne cesse sur Hanoï, c’est assez fou d’ailleurs de voir que ça part de cette manière alors que le mois d’Avril doit être beau. Les enfants étaient trempés avant de monter sur scène, mais ça s’est bien passé et ils étaient ravis de ce point de vue. Une cérémonie bien trop longue, ils n’étaient pas capables de tenir aussi longtemps, moi non plus de mon côté d’ailleurs. Forcément pour le travail, c’était assez chaotique, on avance et à deux semaines des vacances je sais vers où je me dirige.  

Le travail n’est pas tout, loin de là, en revanche, j’ai fait en sorte de profiter du lycée, piscine, escalade et musculation, c’était nécessaire de s’activer ainsi. Je ne pouvais pas passer à côté de ma semaine. Il en est de même pour le théâtre avec les scènes à travailler et vivre ensemble. Il me manque sincèrement deux scènes, ou plutôt une et trois paragraphes qui ne rentrent pas. Nous arrivons à sept semaines de la représentation et je sais que je l’ai dans la tête ou presque ce spectacle. Le 4 juin sera le jour de la représentation. Oui c’est officiel. Je ne sais pas encore comment je vais réagir mais j’ai surtout envie de le découvrir.

La soirée d’hier fut belle et mon mal de crâne ce matin n’est pas fin, malgré un doliprane. La moto est restée à Truch Bach afin d’être sûr de ne pas conduire sans le plein potentiel de mes moyens. Je n’ai pas fait de même vendredi soir quand je suis allé rejoindre Ludo et les autres chez Eloïse dans la soirée. J’ai quitté l’église où j’ai étonnamment croisé beaucoup de monde venu voir la messe de Pâques de la chorale de Caroline. Je ne suis pas fan de Faure ou Mozart pour leurs messes mais c’était à voir malgré tout. Tay Ho m’attendait. J’ai donc foncé au nord pour me rentrer à la Habanera dans un spectacle de sourire et de musique. Il n’en fallait pas plus pour profiter et rentrer à 3h du matin après à peine trois verres.

Mes lunettes sont réapparus vendredi dans la matinée du côté des CM2 C, elles ne sont donc pas tombées sous les dalles, Henri dit les avoir retrouvées. Qu’importe pour moi, l’essentiel est de les retrouver. D’ailleurs, les nouvelles sont prêtes et j’irai les chercher tout à l’heure. J’ai bien fait de les faire faire, j’ai donc les remplaçantes si nécessaires. La MGEN me permet une paire par an, je ne vais pas m’en priver. Samedi après avoir fait une jolie purée, j’ai regardé « mes frères » sur l’affaire Malik Oussekine et Abdel Benyahia. Ce film m’a ému. La BRAV M est la digne représente aujourd’hui de ceux qui ont fait si mal par le passé avant ma naissance… La France parfois peut avoir le don de m’exaspérer.

J’ai rejoint Inigo pour la première fois sur sa terrasse. Eloïse, Fiona et Matéo étaient là aussi. Un petit verre au bord du lac, un câlin à Ludovico et il me fallait revenir à Truch Bach. La valse des départs a démarré et d’ici à l’été, elle ne va pas s’arrêter, mon jeune ami italien n’est que le premier d’une longue série. J’avais un peu le blues en arrivant à la pendaison de crémaillère de Vincent. Cette sensation s’est très vite dissipée à la rencontre de Redouane et Basma. Lui algérien et elle tunisienne. Entre une discussion autour du Coucous de poissons dont la maman de Fehmi m’avait régalé et une discussion autour de la divine Fairuz, j’étais refait. Oui, le monde arabe est vraiment un univers pour lequel j’ai une appétence forte. Je suis revenu à Beyrouth une fois de plus, en pensée. La nuit s’est finie avec des Français de l’ambassade dans une boite que je n’avais pas encore testé ici. Un joli souvenir assurément ce samedi 15 avril.

Aujourd’hui, anniversaire de Fabien et de feu ma grand-mère, balade en France m’attend, et une journée intéressante j’en suis sûr. Je vais donc me laisser porter. Alors c’est parti !

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LXIX. Fairuz, lunettes et quotidien

16 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​Dimanche matin, posé à l’appartement et je partirai sous peu vers le centre-ville. Oui Balade en France se mène parfaitement à Hoan Kiem et Clément et son stand de café. J’ai hâte de voir ce qu’il en est autour de lac et comment sont menées les affaires françaises ici pour les entreprises et artisans. Mon weekend fut plutôt calme jusqu’à hier soir et l’enchainement des choses depuis 17h me confirment que je suis à nouveau bien à ma place ici. C’est assez fou d’une certaine manière mais entre le départ de certains et ces nouvelles rencontres, je suis juste chez moi à Hanoï.

La semaine a été particulière au lycée, les 40ans ont été célébrés toute la semaine, et j’y ai perdu trois demi-journées. Lundi matin, le cross des CM1/CM2 a montré que certains de mes élèves ont bien couru, pas suffisant pour être sur le podium général, ni pour finir devant la classe de Caroline au classement des CM1 mais qu’importe, j’étais ravi et mes élèves aussi. Mercredi, répétition pour le spectacle du jeudi matin, un brin chaotique mais dès lors qu’un spectacle implique des enfants, il y a toujours des choses particulières. Jeudi sous une pluie ardente. Voilà déjà dix jours qu’elle ne cesse sur Hanoï, c’est assez fou d’ailleurs de voir que ça part de cette manière alors que le mois d’Avril doit être beau. Les enfants étaient trempés avant de monter sur scène, mais ça s’est bien passé et ils étaient ravis de ce point de vue. Une cérémonie bien trop longue, ils n’étaient pas capables de tenir aussi longtemps, moi non plus de mon côté d’ailleurs. Forcément pour le travail, c’était assez chaotique, on avance et à deux semaines des vacances je sais vers où je me dirige.  

Le travail n’est pas tout, loin de là, en revanche, j’ai fait en sorte de profiter du lycée, piscine, escalade et musculation, c’était nécessaire de s’activer ainsi. Je ne pouvais pas passer à côté de ma semaine. Il en est de même pour le théâtre avec les scènes à travailler et vivre ensemble. Il me manque sincèrement deux scènes, ou plutôt une et trois paragraphes qui ne rentrent pas. Nous arrivons à sept semaines de la représentation et je sais que je l’ai dans la tête ou presque ce spectacle. Le 4 juin sera le jour de la représentation. Oui c’est officiel. Je ne sais pas encore comment je vais réagir mais j’ai surtout envie de le découvrir.

La soirée d’hier fut belle et mon mal de crâne ce matin n’est pas fin, malgré un doliprane. La moto est restée à Truch Bach afin d’être sûr de ne pas conduire sans le plein potentiel de mes moyens. Je n’ai pas fait de même vendredi soir quand je suis allé rejoindre Ludo et les autres chez Eloïse dans la soirée. J’ai quitté l’église où j’ai étonnamment croisé beaucoup de monde venu voir la messe de Pâques de la chorale de Caroline. Je ne suis pas fan de Faure ou Mozart pour leurs messes mais c’était à voir malgré tout. Tay Ho m’attendait. J’ai donc foncé au nord pour me rentrer à la Habanera dans un spectacle de sourire et de musique. Il n’en fallait pas plus pour profiter et rentrer à 3h du matin après à peine trois verres.

Mes lunettes sont réapparus vendredi dans la matinée du côté des CM2 C, elles ne sont donc pas tombées sous les dalles, Henri dit les avoir retrouvées. Qu’importe pour moi, l’essentiel est de les retrouver. D’ailleurs, les nouvelles sont prêtes et j’irai les chercher tout à l’heure. J’ai bien fait de les faire faire, j’ai donc les remplaçantes si nécessaires. La MGEN me permet une paire par an, je ne vais pas m’en priver. Samedi après avoir fait une jolie purée, j’ai regardé « mes frères » sur l’affaire Malik Oussekine et Abdel Benyahia. Ce film m’a ému. La BRAV M est la digne représente aujourd’hui de ceux qui ont fait si mal par le passé avant ma naissance… La France parfois peut avoir le don de m’exaspérer.

J’ai rejoint Inigo pour la première fois sur sa terrasse. Eloïse, Fiona et Matéo étaient là aussi. Un petit verre au bord du lac, un câlin à Ludovico et il me fallait revenir à Truch Bach. La valse des départs a démarré et d’ici à l’été, elle ne va pas s’arrêter, mon jeune ami italien n’est que le premier d’une longue série. J’avais un peu le blues en arrivant à la pendaison de crémaillère de Vincent. Cette sensation s’est très vite dissipée à la rencontre de Redouane et Basma. Lui algérien et elle tunisienne. Entre une discussion autour du Coucous de poissons dont la maman de Fehmi m’avait régalé et une discussion autour de la divine Fairuz, j’étais refait. Oui, le monde arabe est vraiment un univers pour lequel j’ai une appétence forte. Je suis revenu à Beyrouth une fois de plus, en pensée. La nuit s’est finie avec des Français de l’ambassade dans une boite que je n’avais pas encore testé ici. Un joli souvenir assurément ce samedi 15 avril.

Aujourd’hui, anniversaire de Fabien et de feu ma grand-mère, balade en France m’attend, et une journée intéressante j’en suis sûr. Je vais donc me laisser porter. Alors c’est parti !

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LXVIII. Lunettes, cross et théâtre

9 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

Dimanche soir, Rennes joue à Lyon, Paris Roubaix pourrait être mis en fond aussi mais je suis plutôt devant un petit film libanais avec Nadine Labacki. Elle est probablement une de mes actrices préférées, le souvenir du Liban reste fort, reste nécessaire. Pour un weekend qui devait être animé, je suis resté plus au calme que prévu, posé à la maison une bonne partie de ces deux jours. Ce sont des choses qui arrivent et qui parfois sont également nécessaires, je dirai même plus qu'il devait finalement en être ainsi. 

Toute la semaine s'est orientée vers l'écriture d'une lettre à Beyrouth avec les élèves et la conclusion de notre séjour au sud du pays. Une vidéo a été faite pour l'occasion et le sourire qu'a pu amener ce voyage scolaire, il ne sera pas oublié de leur part, ni de la mienne. Une partie de notre travail de classe d'ailleurs est lié à ce qui a été fait là-bas. Que ce soit sur de la géographie avec le croquis, ou en sciences, l’importance de ce qui a été fait nous durera jusqu’en juin assez facilement.

L'autre préoccupation de la semaine est le cross qui aura lieu demain matin. Pour une première ici pour moi, mes élèves vont courir avec ceux des autres classes dans une compétition CM1/CM2. Je doute que mes pitchounes vont atteindre le podium mais je suis déjà fier de ce qu'ils peuvent faire. Contre des plus grands c'est compliqué mais je ne doute pas qu'ils vont faire de leur mieux. Chi Dung m'a épaté, tout comme Marcel pour les garçons. Luna, Le Thi, Quing Trang et Adèle sont plutôt performantes aussi pour des filles. Qu'importe ce qu'il se passera demain, j'espère qu'ils seront satisfaits d'eux-mêmes car je le suis déjà.

Le seul problème durant l'entrainement que nous avons eu vendredi, est la perte de ma paire de lunettes. En effet, après les avoir posées sur la table rose à l'entrée du stade, quand on est revenu, elles avaient disparu. Les élèves ont juré ne pas y avoir toucher, et on n'a pas pu vérifier sous les dalles sous la table. Résultat je me retrouve sans lunettes à présents. Heureusement pour moi, la mutuelle me permet de faire une paire par an à l'étranger, demain chez l'ophtalmo, je prendrai les nouvelles mesures pour faire une autre paire. C'est la première paire que je perds, et cela fait 15 ans que j'en porte. La prochaine fois, je les laisserai dans leur boite et les rangerai mieux. Alors que c'était sur mon temps de travail, à l'école, avec mes élèves, il semble que je ne sois pas couvert par l'assurance du lycée. J'ai fait appel à mon assurance personnelle mais je ne sais pas si elle marchera non plus. 

Mercredi et vendredi soir, j'ai eu répétition théâtrale. Il ne me manque à présent que deux scènes pour avoir parcouru l'ensemble du texte que je dois réciter. Je me sens vraiment en confiance surtout que maintenant nous avons la date officielle. Le 3 juin. Je serai prêt, nous le serons tous. Je suis curieux de découvrir la réaction aussi du public, et surtout ma réaction au stress et la tension que ça peut impliquer. Nous verrons bien. En sortant de l'ATH, j'ai rejoint Ludo de l'autre côté du lac pour une belle discussion en terrasse. Ce jeune homme est vraiment cool et j'apprécie toujours notre temps ensemble. 

Samedi a été plus cool, j'ai rejoint Truch Bach pour un escape game qui a été un peu frustrant, il ne nous manquait que l'ouverture de la dernière clé. Qu'importe, le jeu ensemble a été fort sympathique. Un verre dans un café assez particulier, un burger en famille, voilà de qui bien finir une journée déjà bien passée. En effet, depuis le matin, un mal de tête assez important m'a pris, j'ai donc passé la soirée dans mon lit à défaut d'aller danser la salsa. Qu'importe, je me rattraperai le weekend prochain. J'ai appelé la famille tardivement car j'ignorai qu'elle était réunie toute ensemble à Landéda. Dommage j'ai loupé les Trèfles et Nolwenn, ce sera pour une prochaine fois. 

Il est temps de passer en cuisine, je commence à avoir faim et le repas de demain ne se fera pas tout seul. Je retournerai encore un peu au Liban en musique ce soir, c'est Pâques donc un chocolat sera aussi de bonne compagnie. La semaine des 40ans du lycée démarre, j'ai hâte d'en découvrir la teneur. 

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LXVII. Opéra italien, Kirghizistan et lecture

2 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​​Dimanche soir, il n’est pas si tard, à peine 20h, mais je n’ai pas encore mangé. Je voulais avant de passer à table, de me mettre à cuisiner un peu, prendre le temps de t’écrire pour me plonger en cuisine, comme vers les méandres d’histoire qui peuvent me faire rêver. En effet, je plongerai en fantaisie pour les prochaines heures, une fois cet article fini. Je voulais faire un gâteau ce weekend, ce sera ma récompense de la soirée, mon dessert de toujours, du beurre, du sucre, de sarrasin et des pommes évidemment.

La cuisine est une nécessité, un plaisir, une envie, et plutôt que de le confier à d’autres, il m’arrive réellement de prendre plaisir à cuisiner. Je le dis de cette manière car ici, je pourrais constamment manger dehors, ne pas m’occuper moi-même de cuisine. Mais ce serait oublier aussi le plaisir que procure le maniement du couteau, la volonté de s’amuser avec les ingrédients, et la simple création culinaire. Ce soir, je ferai simple avec mon gâteau qui me ramène aux vendredis soir à Vannes, mais pas de crème anglaise, pas de chantilly, juste ce gâteau pour lui-même. C’est d’ailleurs probablement pour cela que l’article ne paraitra pas dans les prochaines minutes mais pour prouver que cette volonté écrite n’était pas seulement du vent.  

Ma semaine à l’école n’a pas été exempte de toute émotion. En effet, après avoir rendu les bulletins lundi, non sans émotions d’ailleurs car à chaque fois, je fais le bilan avec les élèves un par an pour expliquer mon commentaire général sur le trimestre qui vient d’avoir eu lieu. Mardi après-midi nous avons eu Beyrouth en ligne. Chloé et ses élèves ont présenté à la classe ce qu’est le Ramadan, de quelle manière ils le vivaient et ce qu’il pouvait représenter. D’un point de vue purement scolaire, on est prendre à enfreindre le moratoire sur la laïcité française. Qu’importe, car je le remets dans mon contexte de travail… mes élèves sont vietnamiens, aucun n’est musulman, aucun n’a idée ce que près de 800 millions de personnes vivent en ce moment dans le monde. Alors oui du point de vue d’un enfant de 10 ans ici, c’est culturel, c’est autre, et dans la compréhension de l’autre, il m’est apparu qu’il était fort intéressant de leur présenter le ramadan comme nous leur avions présenté le Têt. Cette liaison avec la classe de Chloé peut être améliorée, mais il est indéniable que l’on va dans un grand sens, que notre liaison offre des opportunités qu’ils se rappelleront dans des années.

Jeudi, nous avons eu le plaisir de rencontrer Mme Cannonne, pour mes élèves, Capucine ma partenaire de théâtre. Elle est journaliste au petit journal d’Hanoï. Dans le cadre de la semaine de la presse, il était évidement que cette opportunité permet aussi à mes élèves d’avoir un point de vue extérieur sur leur séjour sur les traces de Yersin. Ce n’est pas à négliger. Ils ne se rendent pas forcément compte de la chance qu’ils ont eu de faire cette classe verte. Je me rappelle encore mon séjour à la neige en classe de CM1, au même titre que mes voyages de collège. Ce n’est pas rien. Vendredi on s’est préparé avec les sixièmes pour répéter les chants que nous ferons au spectacle des 40 ans du lycée. Je suis content que ça ne tombe pas en même temps que la venue des trèfles, pour être pleinement avec eux quand ils seront là.

Avant de parler du weekend, je me dois de citer que Clément m’a rejoint au club des 35 mercredi soir avec une jolie soirée où les toasts ont fait repas. Encore un sacré moment à la coloc. Il fallait ça pour ouvrir vers un joli weekend également. Vendredi soir, Casa Italia à 18h30, concert de chant opéra italien, de Verdi à Puccini, il y en avait pour tous les goûts. Accompagnement simple au piano mais qui suis-je pour ne pas avoir le plaisir de partager ce moment musical. Après un buffet dans lequel nous avons pioché, les solistes remettaient le couvert pour le plus grand plaisir des invités. Du chant de la reine de la nuit à Nessum Dorma, ces chants sont puissants et magnifiques. Avec Santiago et Luduvico, nous avons eu l’opportunité étonnante de mêler nos voix à celles des représentants de la scène hanoïenne pour des chansons des Beatles. Je ne sais pas où ces images sont parties mais ce fut un moment assez improbable. Chanter devant un public avec des amis, c’est quand même quelque chose.

Après un passage au Bia Hoi, j’ai fini dans un bar de Beer Street à discuter avec une morbihannaise, coloc d’un ami allemand, logique. Samedi apportait ses sources de bonheur également. Jeux de société avec Swan et des personnes charmantes, repas à la coloc tous ensemble, soirée chez Inigo. La pluie nous accompagnait tout au long du weekend mais n’a pas empêché de garder le sourire. Aujourd’hui au calme à la maison, je me questionne parfois sur mon fonctionnement mais ce dimanche en intérieur n’est pas une mauvaise chose, quand je m’évade dans des histoires.

Terrarium, Darwin incident, Charlotte et moi, ou un documentaire sur le périple d’un youtubeur au Kirghizistan, je ne fais que voguer d’histoire rêvée en histoire de vie. Je vole d’un glacier et sa chute à un monde postapocalyptique. Je ne fantasme pas ma vie, la famille sera là dans trois semaines et je n’en reviens toujours pas. Mais voilà d’ici là, je vivrai intensément ma vie ici, comme je l’ai toujours fait. L’attachement à la ville n’est pas aussi physique qu’à Beyrouth, mais je n’ai pas besoin de vérifier car mon cœur bat bien dans ma poitrine.

 

Au four!

Au four!

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LXVI. American Club, Pieuvre et Antigone

26 Mars 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​​Dimanche soir, posé dans le canapé avec les yeux qui se ferment, je me rends compte qu'il est déjà bien tard alors que je n'ai pas encore pris le temps d'écrire mon article de la semaine. J'ai hésité à m'en occuper ce matin et j'ai pensé à d'autres choses, je suis parti dans une autre direction. Un dimanche au calme après un weekend animé, j'avais besoin de ce dimanche de repos, oscillant entre sieste, théâtre et bien sûr un peu de cinéma. 

Avant de préciser mes pensées de ce point de vue, je reviens sur le professionnel avec l'élément le plus important de ma semaine, les bulletins des élèves. En effet, la date butoir de remplissage de livreval est aujourd'hui. J'ai un peu galéré toute la semaine je l'avoue pour que ce soit fini en temps et en heures. Le travail prend toujours du temps, c'est normal d'une certaine manière, cependant, il faut aussi dire qu'avec le voyage scolaire, j'aurais aimé une semaine de plus pour remplir les livrets. Je n'y ai pas été autorisé par le directeur et c'est bien dommage. Je me suis adapté et j'ai passé plus de temps que j'aurais voulu face à mon ordinateur ces derniers jours mais je peux officiellement respirer à présent. C'est fait et je vais pouvoir prolonger tranquillement mon travail de classe avec mes élèves. Il nous reste trois mois de travail, l'année passe si vite. Ce groupe classe est indéniablement un groupe qui marquera ma carrière pour plusieurs aspects mais aussi le lien que j'ai développé avec ces élèves est un peu différent, comme si post-covid, l'attachement émotionnel pour mes premiers élèves depuis trois ans, en réel continu, il y a forcément un biais. Je me rappelle Fronsac, Cancale ou Beyrouth, des élèves géniaux assurément, j'ai tellement de noms en tête. Mais voilà eux cette année, il y a un truc autre. 

C'est d'ailleurs pour ça que j'ai accepté dès la semaine passée, de faire la fin d'après-midi hier en compagnie des parents et des enfants. Avant de parler de ce moment-là, je reviendrai sur mon théâtre qui avance bien et les scènes se montent peu à peu. J'ai plaisir à reprendre ce que l'on travaille de cette manière. J'ai encore beaucoup de progrès à faire mais je sens que le texte rentre. Ça n'est pas parfait mais ça avance. Vendredi soir, nous devions avoir une répétition mais elle a été annulée. J'ai pu ainsi retrouver Caroline, Clément et les autres pour un repas vers la gare, puis un petit Bia Hoi. J'ai fini par rejoindre les autres à Tay Ho pour un moment social qui m'avait fait déjà la semaine passée. Les choses se sont passées de manière aisée, la simplicité d'un moment avec des amis au bar. Voilà de quoi profiter du weekend. Je suis rentré vers 2h du matin.

Samedi j'ai donc pris le chemin de l'American club en bus avec Séverine, car ce n'était pas que ma classe, mais la sienne aussi. On est donc passé par Hoan Kiem avec un gros son insupportable comme à l'accoutumée. Arrivés sur place, il y avait une bonne dizaine de parents. J'ai eu le plaisir de recevoir un nouveau panier de pommes, les parents sont charmants avec moi, mais aussi deux belles photos du séjour. La première d'un moment où j'enseigne quand on réalise le croquis de géographie, la seconde une photo devant la cascade de Pongour. Bien sûr pour la protection des droits à l'image, je ne peux la mettre ici, mais elles vont trôner dans ma classe. C'était un super moment, de belles discussions avec les parents et les enfants, les hommes et femmes séparés car c'est ainsi qu'ils font ici. Les bières se sont enchainées facilement. Il était bien 10h quand j'ai rejoint Tay Ho et les copains pour une suite de soirée qui fut tout aussi sympathique. J'étais lancé. J'aurais pu continuer mais il a été plus sage de rentrer à 3h déjà. 

Un weekend bien chargé assurément et un dimanche au calme pour conclure cet intermède. Un film avec une pieuvre, un manga qui m’a transporté dans un monde parallèle. Un retour sur le mythe d’Antigone. Je me perds toujours dans les méandres d’histoires passionnantes. Le travail reprend demain, le mois de mars s'achève bientôt, le Liban ne sait plus quel horaire utilisé et moi je fonce vers Morphée. 

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