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LIV. Opéra, Hector et Avent

27 Novembre 2022 , Rédigé par Pereg

LIV. Opéra, Hector et Avent
LIV. Opéra, Hector et Avent
LIV. Opéra, Hector et Avent
LIV. Opéra, Hector et Avent

​​​​​​Posé devant Japon-Costa Rica, le match n’est pas le plus fun du mondial mais c’est dimanche soir et c’est facile de rester posé devant la télé. Un peu de lecture s’en suivra avec un film ou une série en fond, voilà une soirée qui s’annonce calme et je n’en ai pas besoin de plus. J’ai fait réparer ma moto comme mon vélo, je peux à présent me déplacer à nouveau de manière fluide, ce n’était pas trop le cas avant. La circulation n’est pas plus agréable mais il est clair que je n’arrête pas les déplacements, du kiné à Tay Ho, de l’opéra au Bia Hoi. Il y a toujours de quoi profiter. Alors, ma pétrolette doit être parfaitement fonctionnelle, enfin au possible. Cette semaine fut assez particulière et m’a fait me questionner sur certains aspects de ma vie.

Lundi soir après le kiné, j’ai rejoint Stéphane au restaurant japonais, un peu de ramen et sushis, nous sommes ensuite allés à l’opéra. Du moins, pour ce que je pensais être un opéra car le concert que nous avons vu, fut bien autre. Des chansons vietnamiennes accompagnées par l’orchestre du pays. Pour la première fois, j’ai apprécié une chanson locale, co nguoi. Un vrai plaisir et quelque part une délivrance. Je me considère comme mélomane, mais je restais hermétique aux chansons vietnamiennes. Ce n’est plus le cas ! Après cette première partie. Nous avons eu droit à des reprises de Boney M avec l’orchestre, de Jump, d’Europe, Maria Carey et même We are the world. Ce fut un concert particulier et un grand souvenir.

Mardi après la classe, comme à l’accoutumée, j’ai été à l’ATH. La semaine passée, avec le tatouage, je n’avais pu m’y rendre alors il était important pour moi de rejoindre l’équipe, surtout que nous décidions de la répartition des rôles. J’ai donc l’honneur, et je dis bien l’honneur d’avoir le rôle principal de la pièce, Hector. Ça paraissait évident pour les filles mais ça me fait tellement plaisir de me voir confier ce rôle. Je le souhaitais assurément, sans oser trop l’assumer. Car à présent, il va falloir assurer aussi.  J’ai confiance en moi, en mes camarades également. Le spectacle aura lieu déjà juin, un objectif que je vois au loin. Un texte à apprendre je ne l’ai jamais fait mais ce n’est pas ce qui importe ce soir. Je reste sur le plaisir de faire cette pièce que j’apprécie, avec ce rôle qui me plait beaucoup.

Les autres soirs de la semaine n’ont pas été formidables, travail à la maison, je n’avais rien d’autre en tête pour avancer dans ce travail qui est le mien. J’ai même dû y passer mon vendredi soir jusque très tard. En même temps je le choisis et je l’assume. Se soigner prend du temps, surtout de devoir aller et revenir de Kim Ma. J’ai pris ce temps car les préparations sont intenses. La fin de la période approche et donc les bulletins sont à faire aussi. Je sens que le weekend prochain sera consacré quasi exclusivement à ces rendus. Je sais que je travaille pour mes élèves et cette semaine, l’achèvement du projet route du rhum fut un bel exemple de projet mené par ces élèves. J’ai même accepté une publication sur les réseaux du lycée. Je bosse avec eux, pour eux, et je sais combien ils en sont ravis, même si je suis beaucoup moins. Ainsi tous les soirs, je bosse à la maison, devant le foot j’en conviens. Match à 17h, 20h et 23h la première mi-temps.  Bien sûr il m’est impossible de voir les matchs du soir, même hier soir, alors que j’étais au bar pour la France, j’aurais pu trainer une heure de plus pour voir Messi, je ne l’ai pas fait. J’en profite déjà assez. Cette coupe du monde assez particulière, un groupe France qui va dans le bon sens, Robert qui a enfin marqué son premier but et toutes les équipes ou presque qui peuvent encore se qualifier. Exception faite du Qatar, le pays hôte est déjà éliminé et c’est pour le mieux. Une amie à moi vivant à Doha, Joyce était présente dans le stade et a eu le plaisir de voir Mbappé marqué deux fois. Chance que je n’aie pas encore eu, un jour peut-être.

Ce matin, premier dimanche de l’Avent, avec Caroline et Santiago, je suis allé à la messe. Ils se sont mis devant comme à leur habitude car ils y viennent presque tous les dimanches. J’ai eu envie de venir voir comment était la messe ici. Je ne l’ai pas regretté. Cérémonie dans un rite anglophone, un peu différent du nôtre. Mais ce qui m’a marqué c’est l’eucharistie. Tous se sont mis à genou. Je ne l’avais jamais fait, je ne le voulais pas. Je ne suis pas allé communier non plus. Je suis venu cependant pour réfléchir, savoir si la foi revenait vers moi, si ça m’intéressait d’aller vers la religion. J’ai plus l’impression que c’est ancrer dans mes veines, culturellement parlant, que dans le culte que je ne pratique pas. Dès lors, puis-je encore me considérer comme agonistique ? C’est une question à laquelle je n’ai pas la réponse. Mais j’assume mes mouvements. La dernière fois que j’ai mis les pieds à la messe, c’était à Beyrouth avec Joyce en juin 2021, comme quoi je ne suis pas d’une piété folle.

La route du Rhum se termine, le foot bat son plein, et je m’enivre d’histoires dans tous les sens. C’est bien dimanche.

mon coup de cœur vietnamien

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LIII. Tatouage, fête des enseignants et Coupe du monde

20 Novembre 2022 , Rédigé par Pereg

travail de six heures
travail de six heures
travail de six heures

travail de six heures

Il est quinze heures, le soleil baisse doucement pour s’éteindre en début de soirée, pas si loin, le bruit de travaux dans des chantiers adjacents. Un faible courant d’air traverse la pièce depuis que la pollution est bien tombée depuis mercredi, on arrive presque à respirer normalement. Ça peut paraître fou, mais parfois, il s’agit vraiment de cela ici, on respire à peine. J’ai hâte de retrouver les embruns bretons dans un mois où je pourrai humer à pleins poumons cet air qui est celui de Vannes. En tout cas la semaine fut particulière et elle lance ce soir, la coupe du monde du monde de football au Qatar.

Je n’ai toujours pas décidé si j’allais la regarder ou non, l’heure tardive des matchs, fait que déjà, je ne pourrais pas voir les matchs du soir, mais à 17h, 20h et 23h heure locale il y a toujours des possibilités, c’est à réfléchir. L’équipe de France semble amoindrie, la perte de Benzema ajoute à la liste déjà bien longue des titulaires blessés. Il manque également la nouvelle star du Bayern, Sadio aurait dû porter le Sénégal dans les hautes sphères du football. Cette compétition ne manquera pas forcément d’intérêt, mais les conditions d’attributions, les chantiers avec tous ses morts, l’argent au cœur du système Fifa et je n’approuve pas du tout ce qu’il se passe. La prochaine coupe du monde sera à 48 équipes, le prochain euro à 32 équipes. Ces expansions me désolent mais tel le capitalisme, je n’en suis plus surpris. Ce soir aurait lieu le match d’ouverture, on verra si la télévision vietnamienne le diffuse…

Cette semaine fut surtout importante personnellement avec la réalisation de mon nouveau tatouage. En effet, mardi soir j’avais rendez-vous à l’atelier pour faire ce serpent que l’on avait dessiné il y a presque deux mois maintenant. J’ai cru que ma brûlure pourrait poser problème mais ce ne fut pas le cas. Arrivé à 16h, on a démarré à 17h pour finir à 23. Je ne vais pas le cacher, cette fois-ci j’ai eu mal. Pour un tatouage qui dure aussi longtemps ce n’est pas surprenant mais je suis ravi du résultat. Il est clair que cet animal si décrié est bien est de mes symboles à présent. Il y a même un triskel involontairement incrusté au milieu. J’ai payé assez cher mais je le souhaitais. La symétrie est revenue. Pour mon cinquième, le Vietnam est bien au cœur, car la manière de le dessiner est celle du pays dans lequel je réside actuellement, c’est ce qui me paraissait également le plus important. J’aime être ici. Mais de là à y rester jusqu’en 2026, je n’ai pas encore la réponse, je dois y réfléchir et décider d’ici au quinze janvier.

Pendant que j’étais sur le billard à me couvrir d’encre, mon atelier de théâtre a fait un grand travail sur le texte que nous avons choisi, la guerre de Troie n’aura pas lieu. Je ne sais pas quel rôle je vais avoir, ou vouloir, mais il y aura une décision importante à prendre bientôt pour commencer à apprendre tout ce texte que je vais devoir à terme réciter. C’est une expérience qui me fait m’envoler loin dans mes pensées. Je ne sais pas si j’en suis capable mais j’ai vraiment hâte de voir de quel bois je suis fait. C’est assez fou d’ailleurs de se dire que cet exercice multimillénaire est un stress et une bénédiction à la fois. En Revanche, s’il y a bien une chose que je ne pratique pas, c’est mon vietnamien. Je ne suis pas du tout à la page de ce côté, il faut vraiment que je m’améliore car loin de maitriser la langue du pays, j’ai vraiment régressé et il va s’agir d’ici Noël de reprendre intensément. J’ai lâché prise pour me concentrer sur d’autres choses, mais ce n’est pas normal que je ne suis pas me faire comprendre au quotidien des commerces environnants.

Le 20 novembre au Vietnam, c’est la fête des enseignants. Vendredi, certains de mes élèves m’ont apporté des petits cadeaux qui m’ont fait rougir et sourire. Des gâteaux, une écharpe en soie, un vase avec une petite plante très mignonne, un bouquet, un carnet d’écriture, il y a de quoi être ravi. C’est assez symbolique mais comme au Liban, le geste compte, les gens apprécient de le faire et d’offrir aux enseignants une preuve de reconnaissance. Ce qui est également fait en France, mais ici, c’est même inscrit comme une journée nationale. Un jour peut-être, ce sera également le cas en métropole mais j’en doute. Ce n’est pas le plus important mais il est clair que la reconnaissance de ma profession dans les pays dans lesquels j’ai travaillé, aide grandement au plaisir d’être à vivre à l’étranger. Je sais combien mon métier est décrié en France, la crise des vocations pour les métiers de service public n’a rien de surprenant. La valorisation financière n’est pas présente et pour beaucoup de monde, ça traduit une dévalorisation du métier.

Avant de m’égarer dans une vision très pessimiste de mon futur, il est clair que je vais me concentrer sur ce qui est mon quotidien ici. Je vais aller voir Wakanda Forever avec Séverine tout à l’heure et ce soir France-Japon au Rugby avec Inigo et Santiago.  Vendredi soir après un joli concert de blues, un verre au standing bar, avec Stéphane et Séverine nous avons fini à Habanera. J’ai eu plaisir à retrouver cette ambiance latino que j’affectionne particulièrement. Mon genou va mieux, il me fait moins souffrir et peut être que bientôt je pourrais reprendre le sport. Mercredi prochain on s’organise avec Caro et Clément pour aller au Laos pour le Têt. Oui mon quotidien Hanoïen a de quoi me faire sourire. Je me fais plaisir à m’embarquer dans des histoires qui se bousculent dans ma tête. Toutes ces idées auraient pu donner des nouveaux paragraphes mais je vais m’arrêter là, après tout, seize heures sonnent.

LIII. Tatouage, fête des enseignants et Coupe du monde
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LII. Opéra, théâtre et Route du Rhum

13 Novembre 2022 , Rédigé par Pereg

LII. Opéra, théâtre et Route du Rhum

Dimanche matin et à défaut de profiter d’un beau temps, je suis réfugié à l’intérieur car la pollution est conséquente ce matin. J’irai donc faire quelques courses comme à mon habitude et à défaut d’aller vers le lac et me poser dans un café, ce sera canapé, lecture ou film en fonction de la motivation. Rien de fou, mais parfois, c’est ce qui fait du bien aussi. J’ai eu plaisir à me replonger dans un monde médiéval hier soir avec le film éponyme. Quelquefois, j’ai cette envie, d’enchainer les films. Il n’en reste pas moins que j’ai un Harry Potter à finir et des bds de la BCD qui me restent à disposition. J’ai eu la chance de me voir ramener un jump du Japon par un collègue et ami. J’ai vu pour la première dans mes mains, ce magazine que je lis au travers de mes mangas préférés. Voir un chapitre de One Piece dans ce magazine, c’est vraiment quelque chose.

Cette digression matinale va m’amener vers les thématiques dont j’ai choisi le titre. Tout d’abord après la pause des vacances, j’ai eu mon cours de théâtre mardi soir, et a été décidé de faire « la guerre de Troie n’aura pas lieu ». Je suis ravi car c’est le texte que je préférais. Reste à savoir quel(s) rôle je vais avoir à jouer. Car comme on est peu sur scène, il y aura plusieurs rôles, exception d’Hector que je me questionne de choisir. C’est un super rôle mais pour moi dont c’est la première année, dont se serai la première pièce, je ne sais pas si ce rôle principal serait une bonne idée. On verra dans les semaines à venir, j’ai cependant hâte de commencer à apprendre un texte. Ce challenge me semble à la fois fou et génial, c’est aussi pour ça que je me suis lancé de cette manière.

Mercredi soir, 20h15, devant ma télé en direct sur YouTube, j’ai eu le plaisir d’assister au départ de la route du Rhum. Premier départ décalé à cause des vents, ça m’a permis d’en parler un peu plus en classe avec mes élèves, et à la moitié d’entre eux de le voir également. Cependant le bateau de la classe comme le mien ne sont pas hyper bien engagés, je suis un peu déçu de ma performance pour l’instant et il va être chaud de finir haut dans les classements. C’est un peu décevant. Mais cette course, rapide, exigeante, amène son lot d’évènements. Une fois encore, Armel Le Cléac’h ne sera pas le vainqueur, il n’a toujours pas réussi à traverser sans dommages cet Atlantique impérieux. Nous verrons bien d’ici à la semaine prochaine qui sera le premier à franchir la ligne d’arrivée, je doute de pouvoir la voir en live comme je l’avais fait il y a quatre ans, mais sait-on jamais. Ce qui serait formidable c’est que ce soit à un moment où je suis à l’école en classe, afin que les élèves aussi en profite, qui donnerait encore plus de sens au travail que nous faisons actuellement sur ce sujet.

A raison de trois fois par semaine, je franchis le fleuve pour rejoindre mon kiné à Kim Ma, la circulation est dense, délicate mais c’est aussi la pollution de la route qui est usante. Il est clair que cette pensée, cette délicatesse, me questionne fortement. La pollution, on la retrouve dans toutes choses, des fruits que l’on mange, l’air qu’on respire et qui questionne sur la pérennité de mon séjour ici. En effet, j’ai jusqu’au 15 janvier pour décider si je change de contrat ou pas. Cette question qui me paraissait annexe est devenue fondamentale. Il en va de mes prochaines années, je peux être ici jusqu’en 2026 à minimum ou alors prendre le risque d’aller ailleurs en 2024. Je n’ai pas encore choisi, je n’ai rien décidé. Je laisse les choses se décanter dans mon esprit mais il est primordial qu’à mon retour ici à la fin 2023, la réponse soit claire dans mon esprit.

Vendredi soir, Nicolas, Flavie, Séverine et Sophie sont venus, petite soirée jeux de société comme nous n’avions pas fait depuis longtemps et ce fut fort sympathique. J’aime jouer, je ne suis pas le seul, Mille Sabords, Tokaido et un roi des nains. Il n’en fallait pas plus. Après une telle soirée, je n’avais pas eu le temps de finir mon travail, je l’ai donc réalisé samedi matin. En début d’après-midi j’ai fait découvrir des magasins de jeux de société à Nicolas. Un passage chez le tatoueur pour confirmer que ma brulure ne posera pas de problèmes pour mardi soir et j’ai rejoint Clément pour une nouvelle belle discussion. Ça faisait quelques temps que nous n’avions pas eu ce temps. Mon contrat, le Cambodge et d’autres sujets ont été abordés. Toujours aussi plaisant que de discuter avec lui.

On est rendu devant l’opéra pour y retrouver Alain et Katie. J’avais réservé des places sans savoir ce qui serait jouer et franchement ce fut un beau résultat. Tout d’abord cette messe pour la paix de Jenkins a une construction intéressante. Bien qu’assez courte, cette œuvre est puissante et elle fut très bien jouée. Seule la section cuivre me questionne car à chaque représentation que j’ai vu à l’opéra, je trouve qu’ils jouent trop forts. Caro et Corinne dans les chœurs, j’ai même découvert que la mère d’un de mes élèves est violoniste dans l’orchestre. C’est vraiment un spectacle qui me plait. Nous sommes tous allé boire un dernier verre et je n'avais pas l’envie de plus, les conversations furent riches.

Depuis quelques semaines, j’ai moins la motivation à sortir tard, mais je ne doute pas que ça reviendra. Il faut aussi suivre nos envies et pour aujourd’hui ce sera me perdre dans des histoires qui ne sont pas les miennes, en mots comme en images.

LII. Opéra, théâtre et Route du Rhum
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LI. Cambodge

6 Novembre 2022 , Rédigé par Pereg

LI. Cambodge
LI. Cambodge
LI. Cambodge

Dimanche midi, j’ai beaucoup de choses en tête mais plutôt que de tout développer, je vais me contenter de vous narrer mes vacances cambodgiennes avec Emilie et Séverine. La route du rhum et mon nouveau contrat attendront le weekend prochain…

Ainsi samedi 22 octobre, 9h30 à Saint-Honoré, j’ai rejoint les filles pour que l’on prenne le taxi direction Noi Bai et son aéroport. Pour nous rendre au Cambodge, pas de vol direct, donc on a pris un vol domestique vers Saigon. Après un enregistrement assez long, un vol de deux heures car oui HCMV est à deux milles kilomètres, une transition douce entre les deux terminaux là-bas et nous embarquions pour un vol pour Phnom Penh.  18h arrivés sur place, on récupère une carte Sim pour avoir une connexion tout le long de notre périple, retirer quelques dollars et prendre notre premier tuktuk. Ça faisait plaisir de retrouver ce moyen de transport, même si sur ce premier trajet, j’ai perdu ma gourde souple. Dommage. Une fois arrivés à l’hôtel, on a posé les bagages et l’on s’est dirigé vers Bassac Street, la rue des bars. Une première bière locale, un premier plat local. On est parti vers le bord de la rivière, on y a trouvé un concert pour octobre rose où tous les spectateurs arrivaient en scooter. C’est donc bien une spécificité de l’Asie du Sud Est. Une bière de plus en discutant avec des Françaises achevait une première soirée déjà bien animée.

Au réveil, direction le palais royal que l’on trouvait fermé. On est donc allé au musée national en dévorant du manioc dans la rue. Découverte du Garuda, des Naga et différentes formes de Bouddha, une culture angkorienne que l’on commençait à peine à effleurer. Un passage au grand marché pour déguster un peu de nourriture de rue et enchainer au marché russe. La visite de la ville m’a donné l’impression d’une ville en ébullition, qui ne cesse de croître. Des immeubles plus grands les uns que les autres poussent et poussent encore. On s’est posé pour l’apéro vers 18h, et puis on a enchainé les cocktails sans finalement aller au marché de nuit, trop heureux de profiter de l’happy hour que nous avons valorisé. ​​​​​​​

LI. Cambodge
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Lundi en revanche nous amenait vers un moment bien plus délicat. Nous avons pris la direction de Choeng Ek, où que l’on appelle plus communément les killing fields. Dans cet endroit de recueillement national, ont été trouvé les cadavres de plus de 20 000 personnes. Toutes tués moins d’une semaine après leur arrivée. Ce n’était qu’un lieu d’extermination, au pieux, à la feuille de palmier, à la hache et d’autres méthodes barbares. Des enfants, des bébés même ont été massacrés à cet endroit dont la douleur touche quiconque se promène sur le site. Terrible que le génocide des Khmers rouges. Il n’y a pas d’autres maux que la folie de l’Angkar (organisation en khmer) qui a décidé par le travail et ces folies de réduire sa population. Trois millions de personnes sont décédés durant ces quatre années. Incompréhensible, irrationnel, voilà ce que je pense. Depuis mes différentes visites à l’étranger, j’ai vu des lieux de mort, de recueillement. J’ai fait Auschwitz, Sabra et Chatila. Mais le Cambodge m’a beaucoup marqué par cet aspect. Un gouvernement qui décide d’éradiquer sa propre population… Ce n’est pas Katin, c’est une autre horreur. Nous avons également vu la prison S21. Musée national sur le génocide, cette école a été transformée en prison et lieu de torture pour presque 18 000 personnes. Horrible.  Je resterai marqué longtemps par ces visites et c’est d’ailleurs pour ça que je trouve que malgré toute la beauté du pays, ce n’est pas un endroit où j’emmènerai des enfants.

LI. Cambodge
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Après ces horreurs, nous avons profité de la piscine de l’hôtel et d’autres futilités pour sourire à nouveau car dès le lendemain nous allions quitter la ville. On a pris un minibus pour Battambang. Arrivé sur place en début d’après-midi, petite balade en ville qui nous a bien changé. Une poussière forte et un calme qui tranchait clairement avec ce que l’on faisait à Phnom Penh. Hôtel plus rustre, mais surtout si peu de touristes dans cette petite ville. Notre tuktuk nous a permis de visiter les environs sur la journée complète. Le bamboo train sur des voies de chemin de fer presque désertées. Une maison locale, un temple préangkorien, et une jolie vue sur les environs, voilà de quoi profiter pleinement de la journée en attendant de voir l’envol des chauves-souris. Oui vous avez bien lu. En effet, cet endroit est connu pour voir au coucher du soleil, l’envol de plus de six millions de chauves-souris partant en chasse pour la nuit. Un vol et vagues innombrables et bluffantes. C’était un vrai plaisir à observer.

LI. Cambodge
LI. Cambodge
LI. Cambodge
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Jeudi matin nous prenions la direction d’Angkor, point culminant il est vrai de ce séjour cambodgien. Les temples, merveilles du monde, que je ne connaissais que trop peu finalement. Après avoir pris les billets en début d’après-midi on a eu la confirmation que nous avions le droit à cinq jours au lieu de trois. On a donc filé pour ce premier jour au Angkor Vat, temple le plus connu. Arrivés vers 15h30, nous avons pris un guide pour cette première visite. On a donc pris le temps de parcourir les différentes terrasses avec les explications de notre guide. C’était impressionnant. Cette construction qui date de l’époque de Notre-Dame de Paris a nulle autre pareille. J’ai eu le plaisir ce jour-là d’être le dernier à sortir de l’édifice. Une première balade dans la ville pour trouver de quoi manger avec les filles, on a découvert Pub Street dont le bruit assourdissant n’avait pas l’air de déranger les locaux.

LI. Cambodge
LI. Cambodge
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LI. Cambodge
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LI. Cambodge
LI. Cambodge

Le lendemain avec notre tuktuk, nous prenions la direction des temples du petit circuit, le Bayon, Baphuong, Ta Phrom, Ta Nei et autres joyeusetés. Il est compliqué de retranscrire l’impression de beauté et de puissance qui se dégage de ces ruines, de ces temples qui pouvaient accueillir à leur apogée plus de 100 000 personnes. Cette capitale de l’empire, pour qui chaque roi construisait un temple montagne plus impressionnant que le voisin, que le Bouddha, cœur de la religion offrait en symbole de puissance. C’est ce jour-là que j’ai compris à quel point cette visite était remarquable. Plus que le Vat, le plus connu et le plus majestueux, c’est l’ensemble qui montre à quel point cette civilisation aujourd’hui perdue avait été grande. Détruite par les Chams et les Thais, comme toujours, le Cambodge a été pris en étaux. Le samedi, nous nous sommes réveillés avant l’aube pour justement avoir le plaisir de l’observer sur l’Angkor Vat. Spectacle magnifique même pour un soleil voilé. Nous avons continué à nous balader, découvrir le Bantea Srei que Malraux a tenté de piller en 1923, le Sra Srang, et d’autres temples impressionnants. La fatigue nous a guetté en début d’après-midi pour nous reposer ce soir-là où Halloween battait son plein.

LI. Cambodge
LI. Cambodge

Le dimanche avec Emilie nous sommes allés voir le Ton Le Sap, lac magistral qui se trouve au milieu de Cambodge et sur lequel nous avons quelque peu navigués dans un bateau qui n’en portait que le nom. Un joli coucher de soleil sur l’eau suffisait à notre bonheur. Le lundi pour notre ultime journée à Siem Reap, la vile à côté d’Angkor, nous sommes allés en vélo voir d’autres temples encore, avec une balade qui a duré près de quarante kilomètres. Une journée fatigante mais si plaisante. Un spectacle de danse khmer quelque peu désuet pour une dernière soirée dans ce pays qui fut le nôtre pour les vacances.

La route a été quelque peu délicat avec les changements d’avions nécessaire, je ne sais ce qu’il serait advenu si l’on n’avait pas regardé la veille les correspondances délicates que nous avons dû faire. J’ai stressé intensément à Saigon pour le passage de la Douane et le transfert mais les filles avaient raison, tout s’est bien passé. J’ai du mal à me contrôler dans ces moments-là. Mardi soir, 21h, j’étais bien à la maison, au calme. Ces congés m’ont permis de découvrir un pays formidable, avec deux collègues et amies avec qui je savais que tout allait bien se passer, ce fut assurément le cas. Pour mon premier pays asiatique depuis mon arrivée Vietnamienne, je ne peux être déçu au contraire et je me dis maintenant que j’ai hâte de découvrir les autres pays autour, et bien sûr le Vietnam encore plus intensément !

LI. Cambodge
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