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LXIX. Fairuz, lunettes et quotidien

16 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​​Dimanche matin, posé à l’appartement et je partirai sous peu vers le centre-ville. Oui Balade en France se mène parfaitement à Hoan Kiem et Clément et son stand de café. J’ai hâte de voir ce qu’il en est autour de lac et comment sont menées les affaires françaises ici pour les entreprises et artisans. Mon weekend fut plutôt calme jusqu’à hier soir et l’enchainement des choses depuis 17h me confirment que je suis à nouveau bien à ma place ici. C’est assez fou d’une certaine manière mais entre le départ de certains et ces nouvelles rencontres, je suis juste chez moi à Hanoï.

La semaine a été particulière au lycée, les 40ans ont été célébrés toute la semaine, et j’y ai perdu trois demi-journées. Lundi matin, le cross des CM1/CM2 a montré que certains de mes élèves ont bien couru, pas suffisant pour être sur le podium général, ni pour finir devant la classe de Caroline au classement des CM1 mais qu’importe, j’étais ravi et mes élèves aussi. Mercredi, répétition pour le spectacle du jeudi matin, un brin chaotique mais dès lors qu’un spectacle implique des enfants, il y a toujours des choses particulières. Jeudi sous une pluie ardente. Voilà déjà dix jours qu’elle ne cesse sur Hanoï, c’est assez fou d’ailleurs de voir que ça part de cette manière alors que le mois d’Avril doit être beau. Les enfants étaient trempés avant de monter sur scène, mais ça s’est bien passé et ils étaient ravis de ce point de vue. Une cérémonie bien trop longue, ils n’étaient pas capables de tenir aussi longtemps, moi non plus de mon côté d’ailleurs. Forcément pour le travail, c’était assez chaotique, on avance et à deux semaines des vacances je sais vers où je me dirige.  

Le travail n’est pas tout, loin de là, en revanche, j’ai fait en sorte de profiter du lycée, piscine, escalade et musculation, c’était nécessaire de s’activer ainsi. Je ne pouvais pas passer à côté de ma semaine. Il en est de même pour le théâtre avec les scènes à travailler et vivre ensemble. Il me manque sincèrement deux scènes, ou plutôt une et trois paragraphes qui ne rentrent pas. Nous arrivons à sept semaines de la représentation et je sais que je l’ai dans la tête ou presque ce spectacle. Le 4 juin sera le jour de la représentation. Oui c’est officiel. Je ne sais pas encore comment je vais réagir mais j’ai surtout envie de le découvrir.

La soirée d’hier fut belle et mon mal de crâne ce matin n’est pas fin, malgré un doliprane. La moto est restée à Truch Bach afin d’être sûr de ne pas conduire sans le plein potentiel de mes moyens. Je n’ai pas fait de même vendredi soir quand je suis allé rejoindre Ludo et les autres chez Eloïse dans la soirée. J’ai quitté l’église où j’ai étonnamment croisé beaucoup de monde venu voir la messe de Pâques de la chorale de Caroline. Je ne suis pas fan de Faure ou Mozart pour leurs messes mais c’était à voir malgré tout. Tay Ho m’attendait. J’ai donc foncé au nord pour me rentrer à la Habanera dans un spectacle de sourire et de musique. Il n’en fallait pas plus pour profiter et rentrer à 3h du matin après à peine trois verres.

Mes lunettes sont réapparus vendredi dans la matinée du côté des CM2 C, elles ne sont donc pas tombées sous les dalles, Henri dit les avoir retrouvées. Qu’importe pour moi, l’essentiel est de les retrouver. D’ailleurs, les nouvelles sont prêtes et j’irai les chercher tout à l’heure. J’ai bien fait de les faire faire, j’ai donc les remplaçantes si nécessaires. La MGEN me permet une paire par an, je ne vais pas m’en priver. Samedi après avoir fait une jolie purée, j’ai regardé « mes frères » sur l’affaire Malik Oussekine et Abdel Benyahia. Ce film m’a ému. La BRAV M est la digne représente aujourd’hui de ceux qui ont fait si mal par le passé avant ma naissance… La France parfois peut avoir le don de m’exaspérer.

J’ai rejoint Inigo pour la première fois sur sa terrasse. Eloïse, Fiona et Matéo étaient là aussi. Un petit verre au bord du lac, un câlin à Ludovico et il me fallait revenir à Truch Bach. La valse des départs a démarré et d’ici à l’été, elle ne va pas s’arrêter, mon jeune ami italien n’est que le premier d’une longue série. J’avais un peu le blues en arrivant à la pendaison de crémaillère de Vincent. Cette sensation s’est très vite dissipée à la rencontre de Redouane et Basma. Lui algérien et elle tunisienne. Entre une discussion autour du Coucous de poissons dont la maman de Fehmi m’avait régalé et une discussion autour de la divine Fairuz, j’étais refait. Oui, le monde arabe est vraiment un univers pour lequel j’ai une appétence forte. Je suis revenu à Beyrouth une fois de plus, en pensée. La nuit s’est finie avec des Français de l’ambassade dans une boite que je n’avais pas encore testé ici. Un joli souvenir assurément ce samedi 15 avril.

Aujourd’hui, anniversaire de Fabien et de feu ma grand-mère, balade en France m’attend, et une journée intéressante j’en suis sûr. Je vais donc me laisser porter. Alors c’est parti !

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LXIX. Fairuz, lunettes et quotidien

16 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​Dimanche matin, posé à l’appartement et je partirai sous peu vers le centre-ville. Oui Balade en France se mène parfaitement à Hoan Kiem et Clément et son stand de café. J’ai hâte de voir ce qu’il en est autour de lac et comment sont menées les affaires françaises ici pour les entreprises et artisans. Mon weekend fut plutôt calme jusqu’à hier soir et l’enchainement des choses depuis 17h me confirment que je suis à nouveau bien à ma place ici. C’est assez fou d’une certaine manière mais entre le départ de certains et ces nouvelles rencontres, je suis juste chez moi à Hanoï.

La semaine a été particulière au lycée, les 40ans ont été célébrés toute la semaine, et j’y ai perdu trois demi-journées. Lundi matin, le cross des CM1/CM2 a montré que certains de mes élèves ont bien couru, pas suffisant pour être sur le podium général, ni pour finir devant la classe de Caroline au classement des CM1 mais qu’importe, j’étais ravi et mes élèves aussi. Mercredi, répétition pour le spectacle du jeudi matin, un brin chaotique mais dès lors qu’un spectacle implique des enfants, il y a toujours des choses particulières. Jeudi sous une pluie ardente. Voilà déjà dix jours qu’elle ne cesse sur Hanoï, c’est assez fou d’ailleurs de voir que ça part de cette manière alors que le mois d’Avril doit être beau. Les enfants étaient trempés avant de monter sur scène, mais ça s’est bien passé et ils étaient ravis de ce point de vue. Une cérémonie bien trop longue, ils n’étaient pas capables de tenir aussi longtemps, moi non plus de mon côté d’ailleurs. Forcément pour le travail, c’était assez chaotique, on avance et à deux semaines des vacances je sais vers où je me dirige.  

Le travail n’est pas tout, loin de là, en revanche, j’ai fait en sorte de profiter du lycée, piscine, escalade et musculation, c’était nécessaire de s’activer ainsi. Je ne pouvais pas passer à côté de ma semaine. Il en est de même pour le théâtre avec les scènes à travailler et vivre ensemble. Il me manque sincèrement deux scènes, ou plutôt une et trois paragraphes qui ne rentrent pas. Nous arrivons à sept semaines de la représentation et je sais que je l’ai dans la tête ou presque ce spectacle. Le 4 juin sera le jour de la représentation. Oui c’est officiel. Je ne sais pas encore comment je vais réagir mais j’ai surtout envie de le découvrir.

La soirée d’hier fut belle et mon mal de crâne ce matin n’est pas fin, malgré un doliprane. La moto est restée à Truch Bach afin d’être sûr de ne pas conduire sans le plein potentiel de mes moyens. Je n’ai pas fait de même vendredi soir quand je suis allé rejoindre Ludo et les autres chez Eloïse dans la soirée. J’ai quitté l’église où j’ai étonnamment croisé beaucoup de monde venu voir la messe de Pâques de la chorale de Caroline. Je ne suis pas fan de Faure ou Mozart pour leurs messes mais c’était à voir malgré tout. Tay Ho m’attendait. J’ai donc foncé au nord pour me rentrer à la Habanera dans un spectacle de sourire et de musique. Il n’en fallait pas plus pour profiter et rentrer à 3h du matin après à peine trois verres.

Mes lunettes sont réapparus vendredi dans la matinée du côté des CM2 C, elles ne sont donc pas tombées sous les dalles, Henri dit les avoir retrouvées. Qu’importe pour moi, l’essentiel est de les retrouver. D’ailleurs, les nouvelles sont prêtes et j’irai les chercher tout à l’heure. J’ai bien fait de les faire faire, j’ai donc les remplaçantes si nécessaires. La MGEN me permet une paire par an, je ne vais pas m’en priver. Samedi après avoir fait une jolie purée, j’ai regardé « mes frères » sur l’affaire Malik Oussekine et Abdel Benyahia. Ce film m’a ému. La BRAV M est la digne représente aujourd’hui de ceux qui ont fait si mal par le passé avant ma naissance… La France parfois peut avoir le don de m’exaspérer.

J’ai rejoint Inigo pour la première fois sur sa terrasse. Eloïse, Fiona et Matéo étaient là aussi. Un petit verre au bord du lac, un câlin à Ludovico et il me fallait revenir à Truch Bach. La valse des départs a démarré et d’ici à l’été, elle ne va pas s’arrêter, mon jeune ami italien n’est que le premier d’une longue série. J’avais un peu le blues en arrivant à la pendaison de crémaillère de Vincent. Cette sensation s’est très vite dissipée à la rencontre de Redouane et Basma. Lui algérien et elle tunisienne. Entre une discussion autour du Coucous de poissons dont la maman de Fehmi m’avait régalé et une discussion autour de la divine Fairuz, j’étais refait. Oui, le monde arabe est vraiment un univers pour lequel j’ai une appétence forte. Je suis revenu à Beyrouth une fois de plus, en pensée. La nuit s’est finie avec des Français de l’ambassade dans une boite que je n’avais pas encore testé ici. Un joli souvenir assurément ce samedi 15 avril.

Aujourd’hui, anniversaire de Fabien et de feu ma grand-mère, balade en France m’attend, et une journée intéressante j’en suis sûr. Je vais donc me laisser porter. Alors c’est parti !

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LXVIII. Lunettes, cross et théâtre

9 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

Dimanche soir, Rennes joue à Lyon, Paris Roubaix pourrait être mis en fond aussi mais je suis plutôt devant un petit film libanais avec Nadine Labacki. Elle est probablement une de mes actrices préférées, le souvenir du Liban reste fort, reste nécessaire. Pour un weekend qui devait être animé, je suis resté plus au calme que prévu, posé à la maison une bonne partie de ces deux jours. Ce sont des choses qui arrivent et qui parfois sont également nécessaires, je dirai même plus qu'il devait finalement en être ainsi. 

Toute la semaine s'est orientée vers l'écriture d'une lettre à Beyrouth avec les élèves et la conclusion de notre séjour au sud du pays. Une vidéo a été faite pour l'occasion et le sourire qu'a pu amener ce voyage scolaire, il ne sera pas oublié de leur part, ni de la mienne. Une partie de notre travail de classe d'ailleurs est lié à ce qui a été fait là-bas. Que ce soit sur de la géographie avec le croquis, ou en sciences, l’importance de ce qui a été fait nous durera jusqu’en juin assez facilement.

L'autre préoccupation de la semaine est le cross qui aura lieu demain matin. Pour une première ici pour moi, mes élèves vont courir avec ceux des autres classes dans une compétition CM1/CM2. Je doute que mes pitchounes vont atteindre le podium mais je suis déjà fier de ce qu'ils peuvent faire. Contre des plus grands c'est compliqué mais je ne doute pas qu'ils vont faire de leur mieux. Chi Dung m'a épaté, tout comme Marcel pour les garçons. Luna, Le Thi, Quing Trang et Adèle sont plutôt performantes aussi pour des filles. Qu'importe ce qu'il se passera demain, j'espère qu'ils seront satisfaits d'eux-mêmes car je le suis déjà.

Le seul problème durant l'entrainement que nous avons eu vendredi, est la perte de ma paire de lunettes. En effet, après les avoir posées sur la table rose à l'entrée du stade, quand on est revenu, elles avaient disparu. Les élèves ont juré ne pas y avoir toucher, et on n'a pas pu vérifier sous les dalles sous la table. Résultat je me retrouve sans lunettes à présents. Heureusement pour moi, la mutuelle me permet de faire une paire par an à l'étranger, demain chez l'ophtalmo, je prendrai les nouvelles mesures pour faire une autre paire. C'est la première paire que je perds, et cela fait 15 ans que j'en porte. La prochaine fois, je les laisserai dans leur boite et les rangerai mieux. Alors que c'était sur mon temps de travail, à l'école, avec mes élèves, il semble que je ne sois pas couvert par l'assurance du lycée. J'ai fait appel à mon assurance personnelle mais je ne sais pas si elle marchera non plus. 

Mercredi et vendredi soir, j'ai eu répétition théâtrale. Il ne me manque à présent que deux scènes pour avoir parcouru l'ensemble du texte que je dois réciter. Je me sens vraiment en confiance surtout que maintenant nous avons la date officielle. Le 3 juin. Je serai prêt, nous le serons tous. Je suis curieux de découvrir la réaction aussi du public, et surtout ma réaction au stress et la tension que ça peut impliquer. Nous verrons bien. En sortant de l'ATH, j'ai rejoint Ludo de l'autre côté du lac pour une belle discussion en terrasse. Ce jeune homme est vraiment cool et j'apprécie toujours notre temps ensemble. 

Samedi a été plus cool, j'ai rejoint Truch Bach pour un escape game qui a été un peu frustrant, il ne nous manquait que l'ouverture de la dernière clé. Qu'importe, le jeu ensemble a été fort sympathique. Un verre dans un café assez particulier, un burger en famille, voilà de qui bien finir une journée déjà bien passée. En effet, depuis le matin, un mal de tête assez important m'a pris, j'ai donc passé la soirée dans mon lit à défaut d'aller danser la salsa. Qu'importe, je me rattraperai le weekend prochain. J'ai appelé la famille tardivement car j'ignorai qu'elle était réunie toute ensemble à Landéda. Dommage j'ai loupé les Trèfles et Nolwenn, ce sera pour une prochaine fois. 

Il est temps de passer en cuisine, je commence à avoir faim et le repas de demain ne se fera pas tout seul. Je retournerai encore un peu au Liban en musique ce soir, c'est Pâques donc un chocolat sera aussi de bonne compagnie. La semaine des 40ans du lycée démarre, j'ai hâte d'en découvrir la teneur. 

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LXVII. Opéra italien, Kirghizistan et lecture

2 Avril 2023 , Rédigé par Pereg

​​​​​​​Dimanche soir, il n’est pas si tard, à peine 20h, mais je n’ai pas encore mangé. Je voulais avant de passer à table, de me mettre à cuisiner un peu, prendre le temps de t’écrire pour me plonger en cuisine, comme vers les méandres d’histoire qui peuvent me faire rêver. En effet, je plongerai en fantaisie pour les prochaines heures, une fois cet article fini. Je voulais faire un gâteau ce weekend, ce sera ma récompense de la soirée, mon dessert de toujours, du beurre, du sucre, de sarrasin et des pommes évidemment.

La cuisine est une nécessité, un plaisir, une envie, et plutôt que de le confier à d’autres, il m’arrive réellement de prendre plaisir à cuisiner. Je le dis de cette manière car ici, je pourrais constamment manger dehors, ne pas m’occuper moi-même de cuisine. Mais ce serait oublier aussi le plaisir que procure le maniement du couteau, la volonté de s’amuser avec les ingrédients, et la simple création culinaire. Ce soir, je ferai simple avec mon gâteau qui me ramène aux vendredis soir à Vannes, mais pas de crème anglaise, pas de chantilly, juste ce gâteau pour lui-même. C’est d’ailleurs probablement pour cela que l’article ne paraitra pas dans les prochaines minutes mais pour prouver que cette volonté écrite n’était pas seulement du vent.  

Ma semaine à l’école n’a pas été exempte de toute émotion. En effet, après avoir rendu les bulletins lundi, non sans émotions d’ailleurs car à chaque fois, je fais le bilan avec les élèves un par an pour expliquer mon commentaire général sur le trimestre qui vient d’avoir eu lieu. Mardi après-midi nous avons eu Beyrouth en ligne. Chloé et ses élèves ont présenté à la classe ce qu’est le Ramadan, de quelle manière ils le vivaient et ce qu’il pouvait représenter. D’un point de vue purement scolaire, on est prendre à enfreindre le moratoire sur la laïcité française. Qu’importe, car je le remets dans mon contexte de travail… mes élèves sont vietnamiens, aucun n’est musulman, aucun n’a idée ce que près de 800 millions de personnes vivent en ce moment dans le monde. Alors oui du point de vue d’un enfant de 10 ans ici, c’est culturel, c’est autre, et dans la compréhension de l’autre, il m’est apparu qu’il était fort intéressant de leur présenter le ramadan comme nous leur avions présenté le Têt. Cette liaison avec la classe de Chloé peut être améliorée, mais il est indéniable que l’on va dans un grand sens, que notre liaison offre des opportunités qu’ils se rappelleront dans des années.

Jeudi, nous avons eu le plaisir de rencontrer Mme Cannonne, pour mes élèves, Capucine ma partenaire de théâtre. Elle est journaliste au petit journal d’Hanoï. Dans le cadre de la semaine de la presse, il était évidement que cette opportunité permet aussi à mes élèves d’avoir un point de vue extérieur sur leur séjour sur les traces de Yersin. Ce n’est pas à négliger. Ils ne se rendent pas forcément compte de la chance qu’ils ont eu de faire cette classe verte. Je me rappelle encore mon séjour à la neige en classe de CM1, au même titre que mes voyages de collège. Ce n’est pas rien. Vendredi on s’est préparé avec les sixièmes pour répéter les chants que nous ferons au spectacle des 40 ans du lycée. Je suis content que ça ne tombe pas en même temps que la venue des trèfles, pour être pleinement avec eux quand ils seront là.

Avant de parler du weekend, je me dois de citer que Clément m’a rejoint au club des 35 mercredi soir avec une jolie soirée où les toasts ont fait repas. Encore un sacré moment à la coloc. Il fallait ça pour ouvrir vers un joli weekend également. Vendredi soir, Casa Italia à 18h30, concert de chant opéra italien, de Verdi à Puccini, il y en avait pour tous les goûts. Accompagnement simple au piano mais qui suis-je pour ne pas avoir le plaisir de partager ce moment musical. Après un buffet dans lequel nous avons pioché, les solistes remettaient le couvert pour le plus grand plaisir des invités. Du chant de la reine de la nuit à Nessum Dorma, ces chants sont puissants et magnifiques. Avec Santiago et Luduvico, nous avons eu l’opportunité étonnante de mêler nos voix à celles des représentants de la scène hanoïenne pour des chansons des Beatles. Je ne sais pas où ces images sont parties mais ce fut un moment assez improbable. Chanter devant un public avec des amis, c’est quand même quelque chose.

Après un passage au Bia Hoi, j’ai fini dans un bar de Beer Street à discuter avec une morbihannaise, coloc d’un ami allemand, logique. Samedi apportait ses sources de bonheur également. Jeux de société avec Swan et des personnes charmantes, repas à la coloc tous ensemble, soirée chez Inigo. La pluie nous accompagnait tout au long du weekend mais n’a pas empêché de garder le sourire. Aujourd’hui au calme à la maison, je me questionne parfois sur mon fonctionnement mais ce dimanche en intérieur n’est pas une mauvaise chose, quand je m’évade dans des histoires.

Terrarium, Darwin incident, Charlotte et moi, ou un documentaire sur le périple d’un youtubeur au Kirghizistan, je ne fais que voguer d’histoire rêvée en histoire de vie. Je vole d’un glacier et sa chute à un monde postapocalyptique. Je ne fantasme pas ma vie, la famille sera là dans trois semaines et je n’en reviens toujours pas. Mais voilà d’ici là, je vivrai intensément ma vie ici, comme je l’ai toujours fait. L’attachement à la ville n’est pas aussi physique qu’à Beyrouth, mais je n’ai pas besoin de vérifier car mon cœur bat bien dans ma poitrine.

 

Au four!

Au four!

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