Voilà les vacances sont terminées. Je démarre l’écriture sur mon téléphone avant même de décoller car la soirée s’annonce chargée. Les deux dernières semaines sont passées à une vitesse… et les deux à venir seront d’un autre acabit. En effet, à partir de mercredi je suis en formation à Saigon sur les problèmes en cycle 3, j’y reste pour le week-end. La semaine suivante sera celle de nos anniversaires avec Santiago. Donc oui l’enchaînement se fait de belle manière. Moi qui trouvais toujours au mois de janvier un coup de mou. Le têt vietnamien amène une sensation autre du temps de début d’année. C’était une nouvelle occasion de voyager dans la zone, la destination avait été choisie depuis longtemps avec mes amis, le Laos.

Après trois jours de travail plus ou moins aménagés avec le têt, mais aussi la grève de soutien à nos collègues, nous n’avons travaillé que peu avec les élèves. Cependant l’essentiel était dans l’envoi des courriers pour les correspondants libanais et cet objectif fut bien rempli. La situation de mes collègues n’a toujours pas été régularisée mais ils ont pu voyager durant ces vacances. Le nouvel an vietnamien est toujours un moment particulier. Nous avons eu le plaisir de l’expliquer aux élèves de Beyrouth, pour une présentation que je pensais assez rapide, elle fut bien construite et conséquente. Ce projet d’échange avec Chloé est vraiment au cœur de notre enseignement cette année et il change beaucoup de choses dans l’organisation du quotidien. Mais cette chance que nous leur offrons, je me laisse penser que ce sera une richesse qu’ils garderont tout comme je me rappelle Niklas Batman à Cuxhaven.

Le jeudi, je suis allé me perdre dans l’école et préparer la semaine de la rentrée pour pouvoir enchaîner. Ce fut fait assez aisément. J’ai pu laisser le pc sur le bureau de la classe, je vais gérer mes mails aussi demain matin, rien besoin de le faire avant. Et voilà, j’étais prêt pour partir en vacances. Vendredi à 10h30, j’étais à Truch Bach pour qu’on aille chercher l’avion. Depuis le début, je dis partir au Laos, pourtant notre premier vol fut pour Chiang Mai en Thaïlande. Oui, pour l’étape la plus importante, les gibbons, c’est tout à l’ouest du Laos, il était quasi plus simple de passer par la Thaïlande. On l’a donc fait. Arrivés à 17h30 dans la seconde ville thaïe, on a pris le taxi qui nous menait vers Chiang Raï. On est même passé devant le Burger King du retour de trek avec les ados en 2016. A l’hôtel on avait fait la moitié du chemin jusqu’à la frontière. C’était une soirée calme, un petit Tom Yom et un pad thaï pour dîner, sans oublier une bière locale. Au matin, nous sommes allés voir ce qui m’intéressait le plus depuis le départ, le temple blanc. Il est très récent mais tout comme sa couleur, il y a des miroirs partout et offre un aspect lumineux à nul autre pareil. On s’est fait arrêter par la police pour un contrôle de permis. J’ai eu le plaisir de découvrir que mon permis vietnamien est valable dans toute l’ASEAN, cet investissement me permettra de conduire légalement dans quelques pays du coin. On est allé voir le temple bleu avant de prendre le bus de 13h, direction le pont de l’amitié IV. Déposés à 1km du contrôle de frontière, nous l’avons fait en tuktuk. Plus nous sommes sortis de Thaïlande et nous voilà dans un bus direction le Mékong qui marque la frontière. On nous attendait de l’autre côté, et le visa fut rempli. ​​​​​​​

Première image du Laos, mon quarantième pays visité, un tuktuk pour la petite bourgade de Houai Sei. Là, un homestay chez une minorité locale. Le tour du centre-ville fut rapide mais apprécié avec un coucher de soleil sur le fleuve. Avec une nuit dans un lit assez rigide, nous étions prêts pour démarrer le séjour dans la jungle. Accompagnés de Sarah et Pauline, deux françaises résidentes à Taïwan, et d’un couple belge flamand. Il nous a fallu pas moins de deux heures pour rejoindre le départ de notre randonnée dans la jungle. C’était parti pour 48h dans la jungle. D’abord une petite randonné jusqu’au dernier village avant la première tyrolienne, celle qui nous fait dire, on est lancé. La sensation de glisse sur les câbles fut un plaisir à retrouver. Je ne sais pas si la dernière était le Costa Rica mais j’en garde un très bon souvenir. Lancé en premier, j’étais confiant. Quel pied ! Ce petit bruit de crissement et la vue sous mon corps qui avance sur ce câble tendu. Le vertige est une sensation étrange, coupé peut être par l’adrénaline, il n’était pas là, il ne m’a pas accompagné au cœur de la jungle. La découverte de la maison arbre fut un joli moment aussi. Une vue sur une vallée et le coucher de soleil qui arrivait déjà.

Le lendemain, après une courte nuit, le soleil nous berçait dans cette jungle si calme. Notre balade amenait tout le monde vers des expériences nouvelles, notamment Pauline qui avait plus de mal avec la tyrolienne elle-même. On se trimballait d’arbre en arbre. Le troisième matin. Levés avant le soleil pour aller observer les singes, ils ne sont pas venus à nous. Dommage, mais cette belle expérience fut un grand moment de calme et de plaisir. Je n’avais jamais rien vu de tel avant le Laos, je regarderai si l’on peut trouver une équivalence ailleurs. Le chemin inverse fut facile. Il n’était pas 15h que nous étions revenus. Une douche et un au revoir. Nous repartions avec Santiago, Caroline et Clément vers LPB, Luan Prabang. Il est difficile pour moi de parler de cette expérience dans la jungle, je résumerai en la conseillant à tous !

Je trouvais les bus de nuit assez confortables au Vietnam, ce n’est pas trop le cas des bus du pays voisin. On était à deux ensemble, serrés l’un contre l’autre avec Santiago, la nuit fut courte. A 6h du matin, nous étions à la gare routière de destination. Le tuktuk pensait que nous étions en centre-ville mais non, le trajet vers l’écologde fut assez long. Sur place on a posé les sacs et on est parti se balader. Après un croissant aux amandes et un pain au chocolat, l’exploration de LPB démarrait. Déambulant de Wat (temple) en Wat. On s’est rendu compte que la ville n’était finalement pas si grande. On a loué des scooters pour notre temps sur place et on est parti se reposer à l’hôtel. On a découvert avec plaisir la belle chambre que nous partagions avec Santiago. Une sieste et c’était reparti. Prenant le bac pour traverser le Mékong et voir les temples sur l’autre rive. Pour ce premier soir à LPB, nous avons retrouvé Inigo qui était arrivé dans le pays depuis quelques jours. Un repas au marché de nuit, Sarah qui avait débarqué en vaille aussi nous rejoignait. Le lendemain après une belle dans un grand lit, petit déjeuner de folie à l’écolodge. Heureusement que Caroline, Clément, Santiago et moi nous sommes capables de conduire car nos trois amis ne pouvaient pas conduire les deux roues.

Direction de Pak Ou, il y a une grotte avec des milliers de Bouddha. J’ai embarqué Sarah derrière moi et on s’est mis en cohorte jusqu’au village. Une petite barque nous menait vers cette ouverture si particulière, la balade fut belle assurément. Sur le retour avant treize heures, on s’est arrêté dans un village où l’on fabriquait du whisky. C’était assez fort et indigeste mais l’expérience valait le coup assurément. L’après-midi était bien avancé à notre retour en ville, il fallait donc monter vers le mont Phousi pour observer le coucher de soleil. Là, une foule nombreuse et dense a disparu sitôt l’heure passée et moi qui suis resté posé à écrire un peu dans mon carnet, ce moment m’a fait beaucoup de bien. Car mine de rien, on passe beaucoup de temps ensemble depuis le vendredi, alors un peu de temps solo fut bien accueilli. Il n’empêche que la soirée pizza fut un plaisir partagé par tous. Vendredi, rebelote et départ vers les cascades de Kuang Si. Nouvelle expédition à quatre motos et je retrouvais Sarah pour me tenir compagnie à nouveau. On est passé de 4 à 7 sur la partie Luan Prabang de manière si évidente que la question ne se posait plus. L’endroit plutôt bien organisé et joli, reste très prisé des touristes comme nous. LPB est bien un endroit mainstream maintenant, on ne peut plus dire autre chose. La baignade pas si froide que ça, tous ont participé. Après un petit moment calme, dîner chez un breton et une nouvelle soirée plaisante en bonne compagnie.

Je démarre un nouveau paragraphe sur le samedi matin, où j’avais décidé et mes gibbons préférés abondés de ne rien faire. Une matinée de rien, j’en avais aussi besoin avec l’intensité de tout ce que l’on avait fait avant. Ainsi, une petite pétanque, car oui c’est aussi  un sport très prisé des laotiens, une partie d’échecs géante et un peu de lecture au soleil, gros programme avant d’aller prendre notre train direction la capitale Vientiane, lieu ultime de notre périple du Têt. Ce fut toute une organisation que de monter dans ce train en passant à la gare. Petit aparté car le Laos est un pays sans frontière maritime, il est entre la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, et surtout au nord… la Chine. Cette influence chinoise n’est pas seulement présente, elle est monstrueusement présente. Tout ce qui est construit et un peu organisé est chinois au Laos. Les occidentaux semblent s’être désintéressés de ce pays qui aujourd’hui est un pilier des routes de la soie. En arrivant il y avait un contrôle bagage avec scanner. Je ne m’y attendais pas. J’ai bien cru que j’allais perdre le couteau que mes frangins m’avaient offert à Noël, mais non, j’ai pris mon sac et je suis parti rapidement un peu plus loin, ouf ! Peu de temps après, on a comparé nos billets avec ceux de nos voisins et l’on s’est rendu compte que nous n’avions même pas la bonne destination sur le billet de train ! Chaotique, ce fut donc plus complexe mais Clément qui a bossé sept ans en Chine a été capable de converser avec le contrôleur pour que l’on règle la situation en arrivant à Vientiane, ce qui fut fait.

S’il me reste une chose à dire sur la capitale laotienne à la fin de mon séjour c’est que ce n’est pas l’endroit le plus intéressant du monde, mais nous avons eu le droit à un superbe brunch avec des amis de Caroline. Des œufs Bénédicte, florentines, meurette et sous feuille de brique. Un pur délice. On est arrivé 75 minutes avant le départ du vol à l’aéroport, nous n’avons eu besoin que de 20 minutes pour arriver à la porte d’embarquement, c’était le calme absolu. Ce soir, comme prévu, j’ai rejoint la famille Delzangle pour une dernière soirée avec Boris, Lé et les filles. Un petit Hotpot des familles qui fait plaisir et encore une fois de belles discussions. Le sommeil commence à me gagner mais je m’étais promis de finir ici. C’est fait !

Dimanche soir, onze heures a déjà bien passé mais je me mets simplement à écrire maintenant. J’ai trainé un peu ce soir mais j’ai surtout aussi préparé mes affaires pour demain. Je n’ai fait que d’être dehors aujourd’hui même si la météo n’était pas des plus agréables. C’était prévu depuis quelques temps déjà, mon dimanche fut bien plein. J’y reviendrai tout à l’heure mais d’abord…

Le travail de cette semaine est passé vite, si vite ! Je n’ai pas eu le temps de dérouler le programme comme je l’avais souhaité. Ça arrive souvent, mais en ce moment c’est assez frustrant car voilà que le Têt arrive et même si je suis content de partir en vacances avec mes amis, pour la productivité de mes élèves, j’ai connu mieux… Cette fête de nouvel an vietnamien qui démarre en fin de semaine nous fait nous arrêter pour dix jours et ne reprendre que le 30 janvier. Ce mois si charnière dans le travail est forcément coupé dans cette région du monde, on fait donc les choses différemment. En revanche, février sera productif et l’enchainement avec la période mars/avril. Une évaluation, une lettre pour Beyrouth, une visio avec les correspondants et une rencontre avec une musicienne professionnelle, les trois jours ne seront pas de tout repos ! Tout se conclura par un petit spectacle de cirque.

Mercredi après l’école, l’hiver s’est fait sentir, petit coup de blues aussi pour moi, des choses qui arrivent. Heureusement que je devais manger avec Caroline et aller au théâtre ensuite. J’étais limite en PLS à 17h. A 18h30 j’étais à Tay Ho à manger végétarien. Une petite discussion et une belle débauche d’énergie au théâtre dans la foulée. C’était une nécessité. Il me fallait ça sinon j’allais rester à me morfondre toute la soirée. Quelque part, je me suis dit que c’était le bon moment pour tomber ainsi, car si ça avait été un autre soir, je serai sûrement resté prostré plus longtemps. Là je n’ai pas eu le choix, j’ai dû m’activer ! Moi qui vis seul, c’est une des choses que je n’avais pas quand j’étais en coloc, ou pas de cette manière, car il y a toujours quelqu’un pour se lancer dans autre chose et faire passer la pilule. J’aime bien mon petit appartement, mais ici je n’ai pas ce lien de la même manière. Je ne questionne en rien mon lieu d’habitation, mais je sais que si je n’habitais pas seul, ce moment-là n’aurait peut-être pas eu lieu. Accepter aussi ce que l’on ressent dans de tels cas est important, savoir s’écouter sans tomber dans les méandres des pensées profondes. Je ne vais pas dire que tout est rose mais en tout cas, cette grisaille passagère est passée.

Jeudi soir, après une nouvelle super séance de muscu avec Nicolas et cette fois-ci Caro nous a rejoint. Lui est expert, mais Caro ma collègue de CM1 est une sportive accomplie qui a une tonicité bluffante. A côté des deux, je ne fais pas le poids, ou plutôt je le fais trop. Mais il n’empêche que je progresse. Passant sur les 55kg de travail au développé-couché, et 40kg au soulevé de terre jambes tendues, il y a un mois et demi, j’en étais bien loin. Ce travail physique de fond me fait du bien, et je continue à muscler ce genou droit toujours un peu en délicatesse. A la suite de cette intensité, j’ai dévoré quelques épisodes d’Alice in Wonderland. J’ai découvert cette série à Noël en passant à Kerven, quand Olga et lui étaient scotchés devant ce show assez brut. Depuis j’ai vu les six premiers épisodes et je n’ai pas décroché. Haletante et puissante, cette série japonaise a une construction des plus intéressante. J’ai fini Emilie in Paris saison 3 et je me suis demandé pourquoi je poursuivrai cette série. Hier soir, j’ai eu le plaisir de me plonger dans la fin du Haut Moyen-Âge, les vikings Valhalla revenaient pour une saison 2 dont je n’ai pas décroché les yeux. Leif, découvreur du nouveau monde, Freydis la dernière fille d’Upsalla, Harald et Constantinople. Oui, je vogue dans un monde tourné vers une histoire romancée. Le tout en faisant un puzzle de One Piece. Ravissant.

Certains me diront qu’il y a de bien meilleures manières de passer un samedi soir, mais le calme était tout ce à quoi j’aspirais à ce moment-là. Vendredi soir après un spectacle d’impro des plus réussis, notamment de la part des adolescents. Un verre au Bia Hoï qui s’est transformé en plusieurs avec les amis. Un samedi matin à lire et travailler sous un soleil presque pesant, un après-midi où terraformer mars était notre programme, j’ai enchaîné avec plaisir. J’avais besoin du calme de mon samedi soir pour le dimanche qui s’annonçait…

Levé à 8h, à 9h15 à Truch Bach, on est parti à l’est de la ville, après Kim Ma pour rejoindre un atelier de calligraphie. Nous avions réservé une participation à une découverte et la pratique de la calligraphie, liée au Têt. C’est une des choses qu’achète les Vietnamiens, comme des vœux de bonheur à offrir. An Vuy, Khoé, et bien d’autres formules ont été écrites ainsi, par le calligraphe et nous autres découvrir de ces techniques. C’est intéressant de se dire qu’avec le même alphabet que le nôtre, ici ils donnent une certaine noblesse à cette écriture que nous avons délaissé pour un usage plus commun. L’enluminure se fait sur lettre gothique même si de beaux faireparts peuvent être faits main. Après cette belle activité, nous avons mangé le classique de Truch Bach, Pho Cuon. En montant à l’appartement, la préparation de la galette s’est enchaînée. Une dégustation pour le goûter, quelques parties de l’espion et j’ai encore passé un bon moment avec mes amis.

La semaine prochaine, pas d’article, les vacances auront démarrer et je les raconterai le 29 à mon retour. Minuit a sonné déjà depuis longtemps, il est temps que j’aille dormir ! Bonne nuit !

Dimanche soir, j’ai dans le sang quelques verres de Gio, pour moi qui devais sortir ce soir, c’est un peu râpé, ce ne serait pas sérieux de prendre la moto dans cet état. J’espère juste que le karaoké dans la rue va s’arrêter sous peu pour que je puisse avoir un peu de silence. Il n’est pas encore neuf heures mais le son est tellement fort et on sait que le bruit ne durera pas toute la nuit, ça n’empêche pas que c’est extrêmement délicat. La semaine a été intense par la reprise mais j’ai eu aussi plaisir à sortir chaque soir, toujours un truc à faire.

Ainsi cette première semaine de janvier, un peu plus courte qu’à l’accoutumé car nous n’avons démarré à travailler que mardi, cependant les élèves ont eu du mal à se remettre dans le quotidien, d’autant plus que dans huit jours de travail, le 18 au soir, nous passerons au Têt. A nouveau dix jours de congé. Le mois de janvier en France est un mois de progrès, d’élan. Ici ce n’est pas du tout le cas, mais j’espère que j’arriverai à les mener vers ce à quoi j’aspire en février. En plus, à mon retour, j’aurais une formation à Saigon tout début février donc je vais les lâcher une semaine de plus. Je m’en inquiète déjà mais j’ai confiance et ça va bien se passer.

Après une séance de piscine mardi, un cours de théâtre, un peu de grimpe mercredi, muscu jeudi et piscine vendredi, j’ai eu un weekend plus léger en activité sportive mais qui s’est trouvé renforcé en matière culinaire. En effet, ce weekend est celui de l’épiphanie, et donc par extension la galette des rois. Je savais que ça allait me faire plaisir, ce fut plus marqué que prévu. Stéphane m’a invité à l’ambassade pour ce moment-là avec le cercle francophone. J’y ai rencontré une de mes élèves en famille, quelques familles du lycée mais aussi Capucine et Leila du théâtre. Hanoï est un village comme on peut le dire. Les galettes étaient bonnes, tout comme les mignardises réalisées par « les oubliés », le restaurant à côté du lycée. Il sait y faire en pâtisserie. Ce n’est pas nouveau. J’ai « volé » une part pour rejoindre Swan à l’escalade. On s’était croisé la veille à Truch Bach et elle m’avait présenté Johnny, dj possesseur de vinyles ici. Il m’a fait rêver. Je vais le revoir bientôt pour l’écouter mixer, mais plus encore pour me rendre dans son shop pour trouver quelques perles plates.

Après avoir assister à une grimpe de 7A, j’ai repris le chemin de Long Bien, pas eu le temps de faire une pause car je partais chez Nicolas et Flavie pour une partie de Terraforming Mars. J’avais eu le plaisir de faire une partie à Beyrouth, pour un dimanche soir assez mémorable. Ce fut à nouveau une partie géniale. Et comme la partie précédente, elle a bien duré 4h. C’est un sacré jeu. Il prend du temps mais c’est d’un tel niveau que ça en devient fascinant. Flavie nous a explosé au score mais la soirée fut belle et c’est le principal. Nous allons recommencer probablement le weekend prochain. Clément n’est pas sur Hanoï, Caroline vient de rentrer et Santiago dans la semaine, j’ai hâte de revoir tout le monde. Ça fait bien trois semaines que l’on ne s’est pas recroiser. En parlant d’ami, j’ai eu une nouvelle qui m’a beaucoup touché. Odelin et Camille vont se marier et j’ai été invité au mariage. C’était mon copain ici l’an passé, et être invité au mariage ce n’est pas n’importe quoi.

Réveillé de dimanche, une matinée de lecture au calme, j’en avais envie car les mangas qui trainaient dans la classe me donnaient curieusement envie. A raison je dois dire. Après un déjeuner rapide, je suis allé chez Hervé, qui a pour voisin Nicolas et Flavie et là, une galette nous attendait. Quel plaisir de tirer les rois en bonne compagnie. La frangipane était bonne aussi. A 18h ce soir, j’ai rejoint la cour de la maison de quartier où était installé un repas pour toute notre rue. 200 personnes ou presque étaient là à partager un repas pour célébrer la fin de cette année. Oui, juste dans notre rue, avec tous les bâtiments, il doit y avoir ce nombre de personnes. Eileen, Kathleen and Pham m’ont accompagné. En une heure, on a grignoté un peu, mais surtout les verres de Gio se sont enchainés. Une dizaine en une heure, comme pour un mariage, il y a de quoi être ivre. C’est pour ça que je me sens un peu fatigué ce soir finalement.

La pollution m’attaque aussi pas mal. J’ai rendu mon agrément pour la prolongation de contrat pour rester ici jusqu’en 2026, mais j’espère que la pollution ne sera pas trop contraignante. Il y a beaucoup de choses à brûler en ce moment. J’ai acheté un gros masque pour mes aller-retours au lycée mais ça ne fera pas tout. En sortant de la piscine vendredi, il y avait une fumée assez folle. Mais c’est ainsi et je ne doute pas que ça va s’améliorer. Il le faut.

Je baille fortement, je ne ferai pas long feu ce soir. Je repars à Alamut ce soir.

Il n’est pas encore minuit, la journée s’achève sous peu et je démarre à peine l’écriture de cet article. Je voulais écrire plus tôt ce soir mais finalement je n’ai pas pris ce temps avant. Cette année démarre, non pas sur les chapeaux de roue mais de manière douce. Réveillé à 13h, petit repas rapide avant de rejoindre Silke qui a débarqué à Hanoï pour ses vacances. On a été au temple de la littérature, puis à un rooftop pour un coucher de soleil au calme, un dîner végétarien, une glace autour du lac. Finalement un moment assez typique et local. Rentré depuis quelques heures déjà, j’ai passé la soirée au téléphone et à envoyer des messages de bonne année ! Maintenant je peux prendre le temps de poser mes pensées sur le papier et ce que j’aspire pour cette année qui démarre. Mais avant, petit retour sur mes dernières semaines…

La dernière semaine de travail avant les vacances fut fort intense. Tout d’abord le mardi après-midi, spectacle de Noël. Ma classe a chanté trois chants et la dissonance sonore ne fut pas trop grande. C’était assez émouvant ce programme et les parents étaient ravis aussi. Après la route du Rhum et la correspondance avec Beyrouth, c’était mon autre projet de la période qui a pris fin. A côté de ça, j’ai enchainé les rendez-vous parents. C’est toujours ça au premier livret, le donner en mains propres et expliquer pourquoi nous avons noté les choses de cette manière. Rare sont ceux qui ne se sont pas présenté et comme à l’accoutumé, plus de rencontres faites en Anglais qu’en Français. Pour clore cette période, petit film à l’auditorium. J’ai réfléchi et c’est le premier film que je diffuse à mes élèves depuis fort longtemps. Ce n’est jamais une chose que je fais en général mais cette décision commune, je l’ai trouvé intéressante. En tout cas j’attendais avec impatience les vacances.

Avion le premier soir à 23h00 C’est tout ce que j’espérais. Le seul hic était l’arrivée à Paname. Grève. Oui car le train initial prévu pour m’amener en Bretagne a été annulé deux jours avant. J’ai eu le réflexe de faire en sorte d’échanger pour le premier départ vers Rennes à midi. J’ai bien fait car peu après il n’était même plus disponible et certains de mes collègues ont dû prendre un bus et prendre bien plus de temps. 17h30 à Vannes. Pour cette première soirée, calme à la maison avant un passage au Glasgow jouer aux fléchettes avec Sam et les deux frangins. J’ai été un peu précipité sur les verres ce qui a amené à une nuit délicate. C’est moche mais ça arrive. Je n’étais donc pas très frais pour la finale de la coupe du monde. On l’a regardé chez les voisins. Malgré quatre-vingts minutes catastrophiques, ce fut assez épique et elle restera comme le sacre de Messi. Les Français sont jeunes et forts et je ne doute pas qu’ils reviendront à ce niveau. Je me repasse la dernière phrase de Kolo Muani dans ma tête chaque jour en ce moment et il faudra du temps pour oublier. Il fallait un vainqueur et ce n’est pas nous, dommage.

Le 19, nous sommes partis au Bois aux Daims, un Center Parc du centre de la France. C’était Noël avant l’heure. Avec les trèfles du côté Belhomme pour le 24/25, nous avons eu du temps ensemble avant et c’était super. C’était ce que l’on espérait, du temps ensemble dans ces circonstances-là. Se retrouver tous ensemble ainsi, nous ne l’avions pas fait depuis 2018 minimum, de passer ainsi au moins trois jours ensemble. La rivière sauvage est toujours aussi plaisante, les toboggans et les jeux d’eau également. Nous sommes allés à Saumur, cette cité nous a donné envie de revenir voir le secteur. On y a croisé un copain d’Alex, œnologue, qui a été super avec nous. On est bien sûr reparti avec du vin. Le Père-Noël est venu aussi nous voir au cottage et m’a apporté un nouveau couteau, il vient donc compléter ma collection et m’a accompagné bien sûr au Viet Nam. Le vrai cadeau était le temps en famille, mais la boite de bons chocolats, Alamut de Bartol et une jolie marinière c’est très bien aussi ! J’ai fini le guépard comme je me l’étais promis avant d’arriver à Vannes. Il m’a fait passer un super retour en avion à défaut de regarder des films sur un écran défaillant.

Un réveillon de Noël à quatre à Vannes, après avoir eu le plaisir de découvrir Avatar 2. Le film m’a plu pour ces images, mais le scénario était un peu faible. Le 26, je suis passé à Kerven, Melen m’a impressionné par sa nouvelle maturité, due pour une bonne part je pense à sa relation naissante avec Olga. Ils sont vraiment mignons tous les deux et je peux donc dire officiellement que mon filleul est presque un adulte. Un passage chez grand-mère pour le café, non seulement obligatoire mais ça m’a fait vraiment plaisir aussi. Guiscaër, dès que je passe en Bretagne, c’est une obligation et une nécessité ! Le 27, avec les parents on a déposé Alex à Nantes avant de filer pour une soirée à Saint-Malo. Je voulais voir deux trois choses là-haut, j’avais ce besoin. C’était ce qu’il fallait. Le lendemain un départ pour Paris. Des bagages posés en consigne à Montparnasse pour profiter de Paris. Direction le musée Guimet. Je voulais y retourner depuis l’exposition Hokusai. J’ai apprécié de découvrir plein de références qu’aujourd’hui j’appréhende bien mieux. Beaucoup de statues d’Angkor. J’étais partagé par le plaisir de retrouver ces statues et de me questionner sur la manière dont elles sont arrivées à Paris. Une exposition temporaire sur l’Afghanistan était magnifique, tout comme a pu l’être cette ancienne bibliothèque au milieu de musée. Un passage au Trocadéro pour voir la tour Eiffel scintillée. Un vrai touriste. En arrivant à Bois Colombe j’ai été ravi de découvrir le repas que Régis avait préparé. Une tartiflette ! C’était le dernier plat que je voulais vraiment manger durant mes vacances après la raclette, j’ai eu de la chance en France pour mes papilles. Une super choucroute aussi à Saumur et plein de douceurs.

J’étais ainsi prêt à rentrer au Vietnam… seulement, ce n’est pas forcément moi qui décidé. Arrivé prendre rentrer à Hanoï le 29 décembre, je n’y suis arrivé que le 31 décembre. Nous avons pris 24h de retard sur le vol VN18, à cause d’un problème technique. 305 personnes décalées de 24h après une attente de trois heures dans l’avion, puis une nuit à l’hôtel, le tout aux frais de la compagnie aérienne évidemment. J’ai beaucoup discuté avec mes compagnons de galère, tout le monde était plutôt calme et résigné. Pas le choix, on ne pouvait rien faire de toute façon, juste patienter. On a repris les mêmes places dans l’avion, un départ à 13h au lieu de 13h10 et un nom de vol qui change, VN018D. Ce fut assez particulier mais je dirai qu’un lien assez relatif a été créé avec mes compagnons d’infortune, en mode oui je vois que toi aussi tu fais parti de ce vol galère. Pour beaucoup, c’était le début des vacances, pour moi, juste un jour de retard pour rentrer à la maison. La bonne nouvelle dans cette histoire, même si ça va prendre un peu de temps, c’est que j’ai le droit à un dédommagement du fait de ce décalage. En effet, d’après une loi européenne encadrant les transports en avion, 600€ me seront remboursés. Ce n’est pas négligeable et me permettra de me payer le vol AR de l’été prochain. Je sais que je prendrai l’avion le premier soir pour Paris, reste à voir à quand exactement je fixerai le retour.

Me voilà donc à Hanoï le matin du 31, après une nuit très courte car je n’ai dormi qu’une seule heure dans l’avion, et quatre la nuit précédente à l’hôtel. Un peu fatigué, mais je devais m’activer. Prendre une douche, ranger les affaires, petit thé, une lessive et j’ai filé aux courses. A mon retour, j’ai fait une mousse au chocolat comme prévu pour le réveillon. Un passage chez Hervé lui déposé des médicaments de bébé et j’ai fait une sieste. J’ai eu beaucoup de mal à me réveiller mais j’ai rejoint Silke vers 16h pour un tour en ville afin qu’elle commence à découvrir Hoan Kiem. Vint le moment de rejoindre Nicolas et Noémie pour un réveillon tout tranquille mais super plaisant. Il n’en fallait pas plus pour passer un très bon moment.

2023 commence. Cette année ne marque pas spécialement un tournant, mais plutôt mène vers des confirmations. Je suis et serai encore à l’étranger pour quelques temps car je vais signer une prolongation de contrat qui me mènera jusqu’en 2026 à Hanoï. Je veux donc m’engager plus fortement sur la langue vietnamienne. J’aspire aussi à un changement physique et je me ferai sûrement aider pour que ça se fasse de la meilleure des manières. Je vais normalement investir dans la Pierre d’ici la fin de l’été prochain. Je vais jouer une pièce de théâtre, les trèfles vont venir au Viet Nam, un de mes cousins va se marier. Je visiterai encore de nouveaux endroits. Dans les messages que j’ai écrits, j’ai souhaité du bonheur à tous, de mon point de vue, il est toujours au centre car quand il est là, c’est que la santé, la réussite et les projets vont dans le bon sens. Je terminerai donc mon article sur ces mots car il est fort tard : Bonne année 2023 à toutes et tous !