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Retour au Pays

24 Décembre 2018 , Rédigé par Pereg

Voilà c’est officiel je suis en vacances pour deux semaines ! ça fait du bien je les attendais avec impatiences ces congés de fin d’année. D’une part parce que les bulletins ont été rendus, de l’autre car la fatigue se faisait sentir de manière assez importante je l’avoue.

Alors à présent que je rentre en France, je peux faire le point sur ce premier trimestre libanais. Tout d’abord je crois que je me suis bien acclimaté à mon nouvel environnement de travail, j’ai su m’intégrer dans une équipe des plus féminine et apporter un peu du savoir faire que j’ai emmagasiné jusqu’ici. Mes expériences françaises sont plurielles vis-à-vis des niveaux enseignés mais je ne regrette pas cette diversité car elle m’a permis de me construire un bagage assez intéressant. Ma principale expérience en CP/CE1 avec Brigitte reste le socle de mon enseignement de cette année. Je lui dois vraiment beaucoup car toute la réflexion que je fais sur mon travail actuel, vient de la construction de notre année ensemble à Cancale. Je ne suis toujours qu’un jeune prof quand je compare à la plupart de mes collègues qui  ont une dizaine d’années d’expérience ou plus. Mais je crois que la méthodologie et le « savoir-faire » que j’ai développé en France apporte vraiment quelque chose de différent ici. C’est aussi ce que je souhaitais, me confronter à des élèves qui me font me remettre en cause plus encore que je ne l’avais fait jusqu’ici.

En plus de me remettre en question sur le travail, il y a aussi les codes sociaux qui me questionnent fortement ici. Je représente la France, son enseignement et ses valeurs et à chacune de mes sorties, je reste un représentant de la France à l’étranger. On me l’a rappelé plusieurs fois car je ne peux pas faire n’importe quoi, ce que je ne fais évidement pas. Mais ça m’a sauté aux yeux jeudi soir, lors de la soirée de fin d’année du lycée. Mes collègues étaient toutes très bien habillées et maquillées. Je n’avais que pantalon et chemise et l’on m’a dit qu’à la libanaise quand on sort, on se met toujours sur son trente-et-un, toujours. Alors je n’étais pas indécent mais disons que j’aurais pu faire plus d’efforts pour soigner mon look. Ce genre de choses que je n’imaginais pas au demeurant, j’ai bien compris que les codes sociaux ici sont différents et qu’il faudra que je m’intègre, même si ce n’est pas vraiment ma manière de faire. Je suis en général plutôt discret dans la vie, mais ici, une soirée c’est forcément l’effervescence. Pour le 31, je ramènerai donc ce que j’ai de plus soigné pour m’intégrer un peu plus. Car c’est aussi la finalité de mon travail ici, m’intégrer à la société libanaise du mieux possible. Cette soirée dans un hôtel à Hamra m’a fait un peu plus réalisé la chance que j’ai d’être dans ma situation ici. Je retrouverai Beyrouth pour une nouvelle soirée qui s’annonce mémorable celle du 31 décembre.

J’écris à présent ces mots alors que je suis de retour en France, dans le train direction le Pays, sur un trajet que je n’avais encore jamais fait, Paris-Brest. Oui Noël cette année se fait dans le nord Finistère, ça va clairement me changer de l’ambiance que j’avais à Beyrouth avant de partir, comme de la météo. Je rentre dans le cliché mais après la pluie parisienne, je ne doute pas d’en avoir un peu également en Bretagne. Qu’importe le périple ou le temps, je suis simplement ravi de me retrouver à nouveau en Bretagne au moment où j’écris ces lignes, la gare de Rennes arrive bientôt et je vais profiter du paysage si Morphée ne m’attrape pas d’ici là. Hormis le bateau, pour me rendre à ma destination finale, j’aurais quasiment utilisé tous les moyens de transport possibles : taxi, avion, navette, rer, bus, train et voiture. C’est aussi ça le trajet. Je n’ai qu’une hâte, profiter de ma semaine bretonne avant de revenir dans cette ville qui est mienne à présent. Beyrouth.

Place à Noël !

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Raclette, Super NES & délocalisation

16 Décembre 2018 , Rédigé par Pereg

Retro Gaming!

Retro Gaming!

Le titre de l’article ne laisse pas vraiment la place au suspense, mais c’est aussi toute l’intention que j’y développe. En effet cette semaine trois choses importantes ont eu lieu pour moi, et elles sont dans le titre mais ma semaine a été plus riche de bonheur qu’uniquement ces moments-là.

Les évaluations et les bulletins sont à présent terminés, c’était la plus grosse part de mon travail de la semaine et du weekend. Demain quand les élèves rentreront à la maison, ils auront tous les travaux réalisés et les parents auront la semaine pour tout consulter. Ça peut paraître court mais c’est amplement suffisant.

Jeudi et Vendredi, j’étais à IC (International College) pour une formation sur la lecture en Cycle 2 avec Jocelyne de la marmothèque. Une inspectrice de l’académie de Créteil est venue nous en parler et c’était intéressant et constructif. J’aime quand les formations que l’on a nous challenge vraiment et remettent pas mal le travail que l’on fait en perspective pour arriver à enseigner de la meilleure manière possible. Je connaissais beaucoup de choses dont on a parlé, notamment de C. Tauveron et de son approche de la littérature, ça m’a ramené quelques années en arrière en master à Bordeaux, quand tout me paraissait très abstrait d’un point de vue didactique. Mes quelques années de pratique me permettent d’avoir un peu de recul et il est nécessaire pour progresser d’avantage mais aussi pour simplement apprécier ce que j’ai pu apprendre et l’investir du mieux possible. Se challenger, se remettre en question c’est aussi une part importante du travail. J’en reviens toujours à cette maxime que j’aime beaucoup, « qui renonce à être meilleur, cesse déjà d’être bon ».  Merci le FCN.

Le lycée n’ira pas à l’extérieur de Beyrouth, nous en avons eu la confirmation orale ce vendredi, même si l’on ne sait toujours pas officiellement où il sera déplacé, l’intervention du premier ministre libanais dans ce dossier a été décisive. En effet il a proposé que l’école déménage dans un établissement public très proche, néanmoins à moitié occupée par une école d’ingénieur. Je ne sais pas ce que sera la finalité de ce dossier, mais j’avoue être soulagé de ne pas avoir à travailler à l’extérieur de Beyrouth, simplement par commodité, n’ayant pas de moyen de transport autre que la marche, je ne me voyais pas vraiment investir ici, question que je peux donc éluder sans problème pour l’instant. On verra la suite, ce qui est sûr c’est que le lycée restera dans Beyrouth, vraisemblablement dans le quartier, et moi avec.

Cette semaine également, une amie est passé à la maison mercredi soir, avec sa SNES, autrement dit une super nes ! Okay il n’y a plus les cartouches comme à l’époque mais c’est un plaisir que de rejouer à des jeux en 2d sur une télévision et de voir ces graphismes qui paraissent désuets aujourd’hui mais si cool. Un peu de kart, Street Fight 2 également, tout le bonheur que pouvait apporter Nintendo en prime. Elle me l’a laissé pour un mois partant à l’étranger. Je ne sais pas si j’y rejouerai, mais ça m’a fait plaisir  de me perdre dans du retro gaming.

Jeudi soir, malgré un peu de fatigue, Waël m’avait dit qu’il se produisait en concert avec son groupe à Radio Beyrouth. Après avoir hésité un peu, j’ai pris la direction de Mar Mikhaïl pour voir comment il jouait. Je n’ai pas regretté le déplacement car ils m’ont bluffé lui et son groupe. Je ne savais pas déjà qu’en plus de la trompette, il jouait du Ukulélé et surtout, qu’il chantait ! j’ai été bluffé car la performance, des chansons originales, du violon et des cuivres, Yeti Pop c’est le nom, m’ont vraiment impressionné et j’ai passé un super moment.

La semaine dernière, quand une collègue du lycée m’a proposé une soirée raclette, je n’en revenais pas. Depuis début novembre j’en rêvais, littéralement. Non pas que je ne vive que pour ça, mais c’est le plat d’hiver par excellence, un moment de convivialité forcément et qui rappelle toujours de bons souvenirs gastronomiques et plus encore. Même si le temps à Beyrouth ne peut être considéré comme un vrai hiver, la période de l’année y fait forcément référence et j’avoue que c’est juste un plaisir que de s’attabler autour de fromage fondu. On a bien ri, beaucoup discuté, de travail mais aussi de plein d’autres choses, pour finir rassasiés. Une raclette comme à chaque fois, toujours plaisante.

En ce dimanche après-midi, je suis allé boire un verre avec Clara et ensemble on est passé à ce qu’ils appellent ici le marché de Noël, mais c’est plus une foire étonnante. Une grande tente avec un DJ, des petits stands qui n’ont pas grand-chose à voir avec Noël, surtout à manger. Ce court passage fut étonnant mais remarquable par de nombreux aspects. L’esprit de Noël ici n’a rien à voir avec celui que l’on peut avoir en France. A présent une dernière semaine de travail en classe, j’ai hâte aux vacances je l’avoue.

le "marché" de Noël, sous la mosquée et l'église.

le "marché" de Noël, sous la mosquée et l'église.

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Evaluations en automne

9 Décembre 2018 , Rédigé par Pereg

la version en allemand que je préfère

En cette première semaine de décembre, les températures sont toujours douces au Liban même si j’ai pour une fois du sortir la veste, la pluie est venue, et avec elle, l’idée toute relative d’un automne plus que d’un réel hiver. Je sais que le choc climatique sera important avec mon retour en France pour les vacances de Noël mais au fond qu’importe car j’ai vraiment envie de rentrer voir la famille, et profiter à nouveau de ma douce Bretagne dont je suis éloigné depuis un trimestre.

Les illuminations dans plusieurs parties de la ville sont assez jolies, notamment sur la place des martyrs où est érigé un immense sapin de Noël. Mais le plus impressionnant est assurément les différents malls où les décorations sont foisonnantes comme rarement j’avais pu voir dans de tels endroits. Des temples de la consommation dans lesquels je me rends rarement vu qu’ils sont assez éloigné de chez moi, à l’idée d’un capitalisme américain, concentré sur l’action d’achat. 

Alors quand je vois le contexte social et politique en France, quand je vois que j’ai vécu ma semaine dans la « crainte » d’une nouvelle journée d’action et des débordements potentiels, je sais que tout ne tourne pas rond, loin de là. Je n’ai pas encore vraiment de compréhension de ces actions mais je me suis trouvé soulagé quand même soulagé de ne pas avoir vu Paris brûlé hier, le nombre de 1300 interpellations me choque profondément, ça me semble fou, et vraiment d’ici je me sens dépassé par ces évènements.

Ma réalité libanaise est plus terre à terre, la semaine dernière et la semaine à venir je suis en plein dans les évaluations et les rendez-vous parents pour la fin de la première période, et après une semaine où j’avais beaucoup mis la tête dehors, je passais presque pour un ermite cette semaine avec le travail à faire. Occupé en cours en journée, en correction le soir, ça m’occupait déjà pas mal.

L’arrivée du weekend sonnait l’heure du changement, rejoignant Gil et Tarek et le reste du gang brésilien pour rejoindre une soirée qui m’avait été proposé par Waël, un libanais avec qui j’avais beaucoup discuté il y a peu. Il m’avait dit que la soirée serait énorme mais avant d’arriver j’avais du mal à le croire. Et là, plus de soixante-dix personnes dont beaucoup que j’avais déjà croisé à tel ou tel endroit. Le monde international de Beyrouth est un petit monde mais c’est là que je me sens bien aussi. Une soirée finie à l’aube et qu’une fois de plus je ne vais pas oublier, toujours en gardant à l’esprit que je connais ça grâce à Flo et Chris qui m’ont présenté tant de personnes ici.

Depuis quelques jours aussi, et rien à voir, j’ai une chanson qui me trotte dans la tête, Son Ar Chistr la version enregistré par Gwennyn, et en l’écoutant sur internet on m’a présenté en lien une version néerlandaise. En poursuivant un peu mes recherches sur la toile, j’ai découvert qu’un groupe en avait fait un succès dans les années 70 aux Pays-Bas et en Allemagne, la chantant en allemand à leur tour. Une traduction plutôt amusante parlant de boire pendant sept jour durant. Et après plusieurs versions écoutées, celles avec un côté métal sont vraiment celles qui me plaisent le plus. Même si j’en écoute un peu moins qu’avant, c’est vraiment un genre qui me sied parfaitement, surtout dans certains moments où j’ai besoin de puissance musicale, rien n’en renvoie plus que le power métal.

Je pourrais paraître désinvolte à m’exprimer de manière aussi légère plutôt que de la difficulté de la vie française, ou même libanaise même si ce  n’est pas mon quotidien. C’est aussi que j’ai conscience que ma vie ici n’est qu’une bulle par rapport à tant de personnes qui ont un quotidien plus agité, chanceux d’être dans une telle situation.

Travailler en français, sortir à l’international, c’est mon credo actuel et il est sûrement parti pour durer.

une version du Bélarus...

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France Inter

2 Décembre 2018 , Rédigé par Pereg

A mon arrivée ici, j’avais décidé au départ que je n’écouterai plus mes podcasts français de la même manière que je le faisais à St Malo, en France en général, toutes ces émissions et chroniques qui rythmaient mon quotidien au gré de l’information française pour ne plus me consacrer qu’à celle de mon pays d’accueil le Liban. Mais bien vite, j’ai repris mes habitudes malouines, mais plutôt de prof devrais-je dire car c’est assez cliché pour un enseignant de passer sa journée à écouter France Inter.

Cette radio que mes parents mais surtout ma mère écoutait durant mon enfance et qui fait toujours parti de son quotidien. Je ne peux plus m’en passer depuis que j’ai commencé à travailler et je suis presque sûr que n’importe où j’irai, je resterai un auditeur de cette station de radio. Traitant de l’actualité française et internationale, mais  aussi de différentes émissions musicales et culturelles qui me donnent envie de découvrir des artistes, des auteurs ou des réalisateurs du monde francophone. Bien sûr je n’oublie pas pour autant de me renseigner sur ce qui se passe ici, en lisant quotidiennement l’actualité libanaise, notamment politique pour essayer de me cerner ce qui se passe dans le pays ; mais je ne peux m’empêcher également de suivre ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée, dans l’Hexagone.

Et cette semaine l’actualité était riche des deux côtés. Les gilets jaunes en France mènent une danse que j’ai du mal à comprendre, bloquant d’abord les abords des agglomérations au départ, mais de par leurs revendications donnant un sens très politique à la démarche. Une morbihannaise par sa vidéo virale a lancé ce mouvement. Un ras-le-bol compréhensif sur les actions des différentes gouvernements des trente dernières années, mais aussi ce faisant, tout ça me semble tellement éloigné de ma situation ici au Liban que j’ai du mal à en saisir la portée ou l’impact réel dans une société française qui me semble bien divisée ; ville/campagne, riches/pauvres. Alors quand je vois les images des Champs-Élysées, je ne peux qu’être désolé que l’on soit arrivé à une telle extrémité, une telle violence au lieu d’un dialogue construit. Encore une fois, je sais que j’ai la chance de ne pas être dans une situation délicate, mais ce visage de scène urbaine violente fait même l’actualité ici, ce n’est pas rien.

Au Liban, un responsable politique Druze, Wahhab, a fait des remarques très négatives sur le premier ministre Saad Hariri, le fils de Rafik Hariri, dont la fondation gère le lycée dans lequel je travaille. Ce dernier à envoyer la police pour l’arrêter mais il s’est réfugié chez les dignitaires druzes. Je ne sais pas comment la situation va évoluer mais je serai très vigilants car il y a forcément des tensions importantes entre les différentes communautés.

Je ne pensais pas écrire un article si tendu alors je vais revenir sur ma thématique initiale, ma radio préférée, celle qui m’accompagne au quotidien, écoutant de nombreuses choses bien différentes que je vais me permettre d’énumérer :

-Pop & Co : présentée par Rebacca Manzoni, cette chronique musicale fait découvrir chaque jour un album d’une artiste, plus ou moins connu, explorant le vendredi un succès du passé en le décortiquant. De nombreux artistes que je peux écouter viennent de là, étant toujours ouvert à de nouvelles musiques.

-le billet de Charline : sans être forcément d’accord avec son traitement de l’actualité, Charline Vanhoenacker, a le mérite de traiter chaque matin ce qui représente la France à un instant T, d’un point de vue humoristique souvent réussi.

-les petits  bateaux : une de mes émissions préférées ! chaque weekend Noëlle Breham propose à des spécialistes des questions que posent des enfants, en faisant en sorte que ce soit le plus lisible par tous. De « pourquoi a-t-on des dents de lait ? » à « comment sait-on si Dieu existe ? », toujours des thématiques variées et le plaisir de retrouver la curiosité naturelle des enfants que j’essaye d’exploiter au maximum dans ma classe au quotidien.

-les éditos économiques et politiques :dans le traitement d’une information particulières, ce sont deux chroniques de références qui analyses un fait sous un angle toujours particulier. Non pas que je sois en accord avec ce qu’ils disent, ils sont le méritent de proposer une explicitation sur des actualités, trop souvent riches de soucis.

-l’œil du tigre : émission sportive du dimanche soir, contant un récit toujours de manière quasi épique, d’un cycliste italien au sortir de la seconde guerre mondiale à l’explicitation de grandes compétitions et de leurs histoires. La voix de Phillipe Colin est un enchantement, et d’avoir ce petit supplément sportif le weekend, je ne peux qu’en redemander.

-les billets de S. Aram, A. Vizorek, N. Ferroni, F. Morel : chaque jour juste avant la fin de la matinale, des chroniques du quotidien par des personnes engagées ponctuées en me faisant rire ou pas, ponctue l’émission par un trait toujours très soigné dont la charge émotionnelle est en générale assez forte.

-InterNational : regroupe différentes thématiques traitant toujours de ce qui se passe à l’extérieur de la métropole et concernant la France. Du jour des outre-mers à géopolitique, ce sont pour moi des biais d’ouverture sur une réalité qui n’est pas forcément celle de l’Hexagone, ni celle que je peux avoir ici.

-Tanguy Pastureau : ce finistérien tourne à la soude caustique des phénomènes d’actualité et chaque jour sa voix grinçante et dont le propos est toujours acide amène un biais que j’adore écouté sans pour autant être d’accord avec ce qu’il dit, j’apprécie en revanche toujours la justesse concernée avec laquelle il pose son flow. Frédérik Sigrist je l’ajoute ici car son passage n’est qu’hebdomadaire le vendredi mais il a cette verve dans le verbe et sa vision des choses est plus proche de Pastureau que de ceux dont je vais parler maintenant.

La drôle d’humeur de… : dans la matinale ce sont les billets, dans la bande originale de Naguy, ce sont les humeurs ; Gérémy Crédeville, Agnès Hurstel, Guillermo Guiz, Marina Rollman, Alexis le Rossignol, dans l’ordre des passages de la semaine, traitent d’un sujet choisi et ont une parole libre dessus, de plus certains venant de d’autres pays francophones, c’est toujours intéressant de voir le biais de leur pensée, en général toujours bien dosé.

-la marche de l’histoire : « c’est donc si passionnant l’histoire ?» Et bien oui ! chaque jour, Jean Lebrun nous perce d’un sujet radiophonique dont l’origine peut paraître parfois obscur car les thématiques sont très variées mais jamais complexes, permettant au plus grand nombre d’approcher un sujet sous l’éclairage d’un spécialiste.

-affaires sensibles : le timbre de voix de Fabrice Drouelle est si plaisant à écouter que les histoires qu’il nous racontent, sont passionnantes du simple fait de leur écoute. Il a cette magique dans la voix qui fait que l’on ne peut qu’adorer. Les reportages sont assez fouillés en général et l’invité explicite de nouvelles choses mais quoiqu’il propose, on ne peut que s’intéresser aux affaires.

-Par Jupiter : j’ai démarré à écouter cette émission quand j’étais à Fronsac et même si la forme a quelque peu changée, le fond reste le même, traiter en souriant de trois actualités et présenter un album, un film, une exposition ou encore autre chose par le biais d’un invité. Cette émission me fait assez souvent rire, les chroniques d’un Hyppolyte Girardot ou la musique toujours pointue de Djubaka, les élans d’ultra gauche de Guillaume Meurice m’amènent toujours avec bonheur au bout d’une heure d’émission. Mention spéciale cette semaine pour le passage de Denez Prigent, j’ai été étonné mais ravi de l’y entendre et il s’y est plutôt bien illustré.

-classic  & co : à défaut d’une émission quotidienne, la musique classique est évoquée chaque weekend par Anna Sigalevitch, d’un morceau voulant être mis en lumière ou plus généralement sur une œuvre passant quelque part en France qui pourrait intéresser le grand public. Ça me manque un peu cette émission quotidienne de classique mais je m’y suis fait.

Après environ trois heures de radio quotidienne on pourrait dire que j’ai ma dose, j’avoue que j’y ai pris un vrai plaisir d’écoute et si les émissions changent, peut-être que je m’intéresserai différemment, en attendant, je retourne vers une actualité bien complexe sur les plans nationaux, mais aussi internationaux.

Mention spéciale à l’équipe de France de biathlon qui a décroché la première victoire de la saison, encore Martin qui démarre fort !

Je finirai quand même en évoquant une chose qui m’a profondément choqué au réveil ce matin, l’Arc de Triomphe saccagé. On peut manifester et venir se rassemblé autour de la tombe du soldat inconnu, mais les tags, ou les dégradations à l’intérieur même du musée, je dis non, c’est un scandale, une désolation. Il y a des symboles plus forts que les mots et ce nouveau dépassement est vraiment de trop.

Ici Beyrouth, à vous Paris.

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